26 aoû 2015

Oiseaux et dinosaures - 2e partie : les théropodes

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Les premières découvertes de dinosaures à plumes datent de la fin des années 1990. Une grande partie des fossiles de ces dinosaures provient de Chine, plus précisément de la formation Jehol.

Voici une représentation de Yutyrannus huali, qui a vécu il y a 125 millions d'années bien avant le tyrannosaure rex. Décrit en 2012, son nom a été forgé à partir des termes chinois  signifiant plume, huali signifiant beau, et du grec « tyrannos » pour le relier à la « super-famille » des Tyrannosauroidea  (« formes de lézards tyrans »). On a retrouvé en Chine trois individus, un très jeune, un jeune et un adulte ; ce dernier faisait 9 mètres de long et sans doute 1 414 kilos.

Il ne s'agit nullement d'un lézard, mais d'un être indéniablement apparenté aux oiseaux, au point que ceux-ci se situent dans la continuité directe des dinosaures. Comment faut-il alors voir les choses ?

Il faut comprendre l'espace et le temps du processus de l'évolution. La planète Terre s'est formée il y a environ 4,5 milliards d'années. Les dinosaures sont apparus il y a 250 millions d'années, si l'on en croit les fossiles qu'on a découverts et datés.

Ce qu'il faut saisir, en effet, c'est qu'ici il y a très peu d'éléments et beaucoup de spéculations, même d'innombrables spéculations. Les fossiles sont pratiquement tout ce sur quoi on peut se fonder dans la connaissance des dinosaures.

Les fossiles de dinosaures présentent justement une particularité pour les chercheurs les étudiant, les paléontologues.

Il y a un moment clef dans la datation : en fait, en géologie, on connaît une « signature » appelée K-T (de l'allemand Kreide-Tertiär), qui consiste en une couche mince d'argile présentant un taux anormal d'iridium, entre 30 fois et 130 fois plus élevé que la normale, et présente sur différentes parties du globe.

La signature K-T est attribuée par la grande majorité des scientifiques bourgeois actuels, et ce depuis 1990, à une météorite s'étant écrasée il y a 65 millions d'années pour former le cratère de Chicxulub au Mexique.

On considère que la collision de cette météorite avec la planète Terre a eu des conséquences dévastatrices. Et il s'avère justement qu'on n'a découvert aucun fossile de dinosaures non aviens – c'est-à-dire les dinosaures qui ne sont pas des oiseaux – au-dessus de cette limite ; on considère donc qu'ils se sont éteints à ce moment-là.

Cette vision a été remise en cause ces dernières années. Pourquoi par exemple les autres dinosaures ont survécu, devenant les oiseaux, cela n'est pas expliqué, à part avec des explications allant du plausible au farfelu, sans jamais de preuves. Il est vrai que tant que, auparavant, le rapport dinosaures-oiseaux était nié, il n'y avait pas lieu de se poser la question de savoir pourquoi l'extinction touchait les uns plus que les autres, les dinosaures étant censé avoir « disparus ».

Un autre souci est qu'entre la signature K-T et les fossiles découverts de dinosaures non aviens, on a un décalage d'entre 30 000 et 300 000 ans. Il s'avère ainsi que la théorie de la météorite comme source de l'extinction des dinosaures non aviens, des ptérosaures (les reptiles planant ou volant), ainsi que de 75 % des espèces, a été abandonnée ; il est parlé de facteurs multiples, sans les expliciter. Le coup de la météorite et de l'extinction massive est battue en brèche.

Tout cela n'est donc pas très clair, c'est le moins qu'on puisse dire, et la raison en est que la science contrôlée par la bourgeoisie raisonne en termes statistiques et les scientifiques avec une mentalité de comptables, les paléontologues se chamaillant sur l'interprétation des chiffres, sans pour autant avoir de preuves. On a désormais le point culminant avec le fait que soit désormais reconnu que les oiseaux sont le prolongement des dinosaures dits théropodes.

Qu'est-ce que cela signifie ? Le terme dinosaure a été construit par le britannique Richard Owen (1804-1892) à partir des mots grecs deinόs (« terriblement grand ») et saûros (« lézard »). On voit le problème : il ne s'agit pas de lézards. 

Maintenant qu'on sait que les oiseaux sont, en fait, des dinosaures, on s'en sort encore moins. Voici par exemple ce que peut dire la chercheuse américaine Lindsay Zanno :

« La plupart des théropodes étaient clairement adaptés à une vie de prédateur mais à un certain moment de l'évolution dans la lignée des oiseaux ces dinosaures sont devenus herbivores. »

Oiseaux ? Dinosaures ? Théropodes ? Ce qui est dit ici c'est qu'en fait parmi les dinosaures en général il y a les théropodes, et parmi les théropodes il y a une lignée ayant donné les oiseaux. Les oiseaux étant, ici, eux-mêmes des théropodes, et donc des dinosaures.

Avant de s'attarder sur la question des définitions choisies par les paléontologues de manière générale, il y a lieu de voir ce qui est désigné par le terme de théropode. Ce terme est, comme souvent en ce domaine, absurde ; il associe les mots grecs thérion (« bête sauvage, animal ») et podos (« pied »).

Le choix de ces mots grecs a été effectué afin de désigner une partie des dinosaures : ceux qui sont bipèdes, se tenant debout, leurs deux « pieds » jouant un rôle central. Ils se déplacent uniquement avec leurs membres postérieurs et on ne sait pas inversement à quoi servait précisément les deux membres antérieurs, bien plus petits, sans doute à se saisir de choses mais le décalage entre les deux types de membres est flagrant.

Les théropodes, qui sont sans doute en grande majorité des prédateurs, ont connu une évolution il y a 200 millions d'années, faisant que pendant 50 millions d'années, leur taille s'est réduite. Leur squelette s'est modifié à grande vitesse, quatre fois plus vite que pour les autres dinosaures ; les plumes se sont développées.

Voici par exemple, datant de 130 millions d'années, avec environ la taille d'un canard actuel, le Mei long, signifiant « dragon endormi » car le dinosaure a été englouti et fossilisé dans les cendres alors qu'il dormait, la tête sous un de ses membres avant, les jambes soigneusement pliés sous le corps, précisément comme le font les oiseaux. Le système tégumentaire n'étant plus présent, on ne sait pas réellement au sujet de ses plumes.

A la même période, on a un des dinosaures théropodes les plus connus, ayant pratiquement évolué en une forme qui est celle aujourd'hui des oiseaux : le Confuciusornis, dont on a retrouvé plusieurs centaines de fossiles.

De la taille d'un pigeon, il a encore des griffes sur ses ailes, mais il a un bec déjà sans dents. Il n'a cependant pas encore d'alula sur son plumage, les plumes permettant de gérer la portance en vol, d'éviter les décrochages, d'assurer l’atterrissage à vitesse réduite.

Également de la taille d'un pigeon, le Epidexipteryx hui dispose de deux séries de plumes, ne servant pas pour voler, mais vraisemblablement comme ornementation.

Reste le problème de fond : comment classifier ? Comment savoir que les oiseaux sont des dinosaures ayant prolongé leur évolution ?

Mots clés: 
Rubriques: