17 juil 2013

Un nouveau timbre au service du fascisme

Submitted by Anonyme (non vérifié)
A notre époque, la décadence du capitalisme est rapide, très rapide. Et souvent on peut établir le constat suivant : c'est à croire que le Parti socialiste a décidé de tout faire pour donner des ailes au Front National. Une fois de plus, c'est flagrant avec cette affaire de timbre « Marianne ».
 
Tout d'abord, au lieu de dénoncer l'abstraction nationaliste que représente le portrait d'une femme « incarnant » de manière racialiste « Marianne » (c'est-à-dire la République française), François Hollande a dévoilé pas moins qu'à l'Élysée le visage de la nouvelle « Marianne », en plein 14 juillet.
 
Or, le principe même d'une « Marianne » relève déjà du nationalisme et conforte celui-ci. Le modèle de la Marianne en question est une « femen » (pour exact, c'est même la chef des « femen » de France), un choix typique du délire gauchiste universitaire, dans l'esprit moderniste du type « queer ».
 
C'est même tellement représentatif que le choix d'une blonde caricaturale de par son jeu poupée barbie slave comme Inna Shevchenko se veut justifié par... le refus du racisme. On nage en plein délire.
 
Voici ce que dit à ce sujet Olivier Ciappa, l'un des deux dessinateurs, qui explique grosso modo qu'il a copié le personnage « sexy » en mode ultra-sexiste de la bande dessinée Natacha hôtesse de l'air en pensant aux populations opprimées...
 
Au départ, je voulais dessiner un visage mélangeant les traits de Roselyne Bachelot et de Christiane Taubira. Mais mes croquis n'ont pas fonctionné. J'ai alors remarqué qu'elles faisaient toutes deux un geste très gracieux de la main lorsqu'elles s'exprimaient longuement, en monologue. J'ai gardé ce geste dans ma Marianne.
 
Ensuite, j'ai voulu lui donner les traits d'une personne qui soit à la fois originaire d'Afrique du Nord, d'Europe de l'Est et d'Asie, afin d'offrir à cette Marianne une dimension hors frontières. Mais, comme on peut l'imaginer, le résultat sur ma planche à dessin était ridicule. Je me suis alors recentré sur des Françaises, comme Marion Cotillard. Pour finalement opter pour Inna, qui vient d'obtenir l'asile politique en France.
 
On a là une démarche oscillant entre nationalisme (Marion Cotillard comme « modèle » de la française), républicanisme paternaliste (Afrique du Nord, Europe de l'Est, Asie) et « révolte » branchée avec les « femen ».
 
La blague est d'ailleurs qu'Inna Shevchenko a réagi sur Twitter et dans un message... en anglais, expliquant de manière pitoyable :
 
Femen est sur les timbres français. Maintenant, tous les homophobes, extrémistes et fascistes devront me lécher le cul quand ils voudront envoyer une lettre.
 
Inna Shevchenko ne doit pas savoir que les timbres sont autocollants depuis longtemps déjà, et c'est très révélateur de toute la politique fiction à laquelle on a droit.
 
De plus, de manière catastrophique, Inna Shevchenko ridiculise l'antifascisme. Nous, communistes, sommes tout à fait des « extrémistes » et la position d'Inna Shevchenko est celle de « l'antifascisme » universitaire, petit-bourgeois, républicain de gauche, etc.
 
Il est intéressant de voir en tout cas qu'il n'aura pas fallu bien longtemps pour que les « femen » soient directement intégrées à la social-démocratie. Officiellement, c'est un « jury de lycéens » qui a choisi cette « Marianne ». Mais en fait c'est bien François Hollande lui même qui a avalisé le choix au  final.
 
Ce choix sert bien évidemment le fascisme, comme le montre les réactions des différents courants d'extrême-droite, certains mettant en avant le choix d'une Marianne « racialement correct », les autres dénonçant la mise en avant de la décadence que représente ce choix.
 
Il n'est pas bien difficile de voir tout le calcul politique qu'on a ici ! Ni comment, dans les mois qui viennent, la lutte de classes sera confrontée à cette tactique social-démocrate de faire dévier les coups que les masses populaires doivent porter par la guerre populaire !
Rubriques: