Sur la dimension exterminatrice de l’assassinat de Marina et le développement de l’idéologie génocidaire en France et en Europe
Submitted by Anonyme (non vérifié)Il est une dimension essentielle qu’il y a dans l’assassinat de Marina et il faut impérativement le reconnaître et le comprendre.
De ce qui ressort, Marina a:
-été ostracisée, mise de côté,
-été victime de brutalités,
-été liquidée,
-vue son corps caché puis fait disparaître secrètement.
Le parallèle avec la liquidation des populations juives et roms par les nazis durant la seconde guerre mondiale est évident. Le processus a été le même, jusqu’à la liquidation « cachée. »
Dans l’assassinat de Marina, on retrouve d’ailleurs tous les éléments du social-darwinisme dans sa forme sociale moderne et raffinée.
En Allemagne, il est d’usage depuis une quinzaine d’années d’affirmer dans le mouvement antifasciste que le fascisme vient du « milieu de la société. » Les nazis seraient donc des « gens ordinaires. »
Si cette thèse est correcte, alors il est tout à fait juste de dire de Marina qu’elle a été victime de l’idéologie fasciste, de l’idéologie nazie, de l’idéologie exterminatrice.
Au sens strict, il faut sans doute dire de manière politique que Marina n’a pas été « assassinée »: elle a été liquidée.
Il est impératif de comprendre cette ambiance génocidaire. En Europe, dans les pays de l’Est surtout (Hongrie et Tchéquie notamment), mais également dans les pays capitalistes comme l’Italie voire la France, le racisme anti-rom prend de plus en plus une tournure absolument génocidaire.
8 à 10 millions de Roms en Europe doivent faire face à une vague de racisme génocidaire, dans l’indifférence générale!
Le 28 août de cette année, les gendarmes ont contrôlé des Roms en Essonne, dans les communes d’Ormoy et de Villabé, et ils leur ont appliqués un tampon sur le bras, pour être certain de ne pas les contrôler deux fois. Il n’y a pas besoin de s’attarder sur cette symbolique et ce qu’elle représente.
Les Roms sont victimes du racisme le plus brutal, et sont accuséEs de voler et d’être des pillards, alors qu’il s’agit de survie. A ce niveau, même la moindre initiative devient un acte antifasciste conséquent, même s’il part de sentiments religieux comme à Boulogne.
En France, les Roms subissent les arrestations collectives, le tri des personnes, les séparations de familles, la destruction de leurs biens, des expulsions où l’on va jusqu’à chercher les enfants dans les écoles, quand on les laisse seulement aller à l’école!
Quant à l’antisémitisme, son développement massif saute aux yeux. Tous les clichés des années 1930 réapparaissent, avec là aussi les mêmes « pulsions » génocidaires.
Être communiste, c’est comprendre l’époque qui s’avance vers nous. Une époque de révolution – mais également une époque où il faudra savoir faire face à l’extermination!