28 juil 2010

Crise générale du capitalisme : accélération du darwinisme social et progression de la bourgeoisie impérialiste servant le fascisme

Submitted by Anonyme (non vérifié)

« La crise générale accélère de ce fait le processus de darwinisme social qui est partie intégrante du mode de production capitaliste. »

 

Voilà ce que nous disions il y a quelques jours et qui prend un tour très concret avec l’annonce de restriction des aides sociales par le ministre du budget François Baroin, dans le cadre de la « politique de rigueur » du gouvernement.

Dans le capitalisme, les masses ont conquis le droit de tout juste survivre avec les aides de l’Etat bourgeois qui s’en sert sournoisement comme levier de pouvoir oppressif. Or, c’est précisément ces aides de survie que l’Etat bourgeois essaie de briser aujourd’hui, ce qui constitue une illustration très claire de l’accélération de la dynamique de darwinisme social à l’époque de la crise générale du capitalisme.

Ainsi, l’allocation adulte handicapé (AAH) qui devait augmenter de 4,5 % l’an prochain, ne progressera finalement que de 3 %. Pourtant, la situation des personnes handicapées, reléguées dans l’ombre par le mode de production capitaliste, est déjà insoutenable et l’augmentation prévue de l’AAH, décrochée de haute lutte, ne permet même pas de vivre décemment.

Mais justement, la bourgeoisie est incapable de reconnaître la dignité du réel à laquelle elle substitue l’instrumentalisation de l’émotion.

Ainsi, Eric Woerth, accusé – entre autres – d’avoir reçu 150 000 euros de Liliane Bettencourt (première actionnaire de L’Oréal) pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, s’est dit « bouleversé » et atteint dans « son coeur ».

D’ailleurs, la logique irrationnelle de la stigmatisation, issue du darwinisme social, imprègne également le registre de l’émotion instrumentalisée, Eric Woerth ayant même demandé : « Est-ce que j’ai une tête à couvrir la fraude fiscale ? », comme s’il existait un physique particulier d’escroc.

Il faut bien voir que cette histoire est transformée en affaire exceptionnelle, par une partie de la bourgeoisie opposée à Sarkozy, alors que la collusion entre l’Etat et la bourgeoisie est constante dans le mode de production capitaliste.

En fait, l’Etat n’est rien d’autre que l’instrument de répression de la bourgeoisie dans les mains de la bourgeoisie. Par conséquent, le copinage, les collusions d’intérêts, les magouilles et arrangements en tous genres entre l’Etat et la bourgeoisie relèvent du fonctionnement « normal » du capitalisme.

En clair, dans le capitalisme, quelle que soit la fraction bourgeoise au pouvoir (industrielle ou impérialiste), l’Etat n’est pas neutre, il est bourgeois.

Mais la conception d’un Etat neutre est précisément défendu par la social-démocratie, dont fait partie le site Mediapart à l’origine de la sortie de l’ « affaire » Woerth. Mediapart est un bel exemple de la petite-bourgeoisie social-démocrate car sa démarche s’inscrit dans le respect contre-révolutionnaire des institutions républicaines bourgeoises tout en cultivant avec opportunisme une posture de rebelle « anti-sarkozyste », c’est-à-dire opposé à la bourgeoisie industrielle incarnée par Sarkozy.

On voit bien là que la social-démocratie est le frère jumeau du fascisme et que ces deux tendances se renforcent l’une l’autre à l’époque de la crise générale du capitalisme.

Il est ainsi très clair que le traitement médiatique du « cas Woerth » ouvre la voie à Dominique de Villepin et à Marine Le Pen pour 2012, tous deux représentants de la bourgeoisie impérialiste qui porte l’idéologie fasciste.

Finalement, l’annonce de la restriction des aides sociales par François Baroin et l’ « affaire » Woerth représentent deux aspects imbriqués l’un dans l’autre de la crise générale du capitalisme qui tend inéxorablement vers le fascime.

D’une part, la crise générale du capitalisme en elle-même renforce le darwinisme social et donc le fascisme. D’autre part, à l’époque de la crise générale du capitalisme, la contradiction dialectique entre bourgeoisie industrielle et bourgeoisie impérialiste tourne forcément à l’avantage de la seconde qui véhicule le fascisme, comme le PCMLM l’a analysé.

Voilà ce que l’approche scientifique globale du PCMLM permet de comprendre.

Il est donc indispensable d’étudier les positions du PCMLM pour que le prolétariat révolutionnaire fasse valdinguer l’Etat bourgeois, corrompu par essence, et arrache le pouvoir, qui lui revient, des mains de la bourgeoisie.     

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