Second tour des présidentielles : un écho à «Je suis Charlie», à l'affaire Dieudonné et aux élections régionales
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le second tour des élections présidentielles a été le prétexte à une véritable lutte de deux lignes.
La ligne qui a gagné était celle réellement portée par les masses, celle qui était juste et qui disait qu'il fallait voter Emmanuel Macron, car l'ennemi principal, c'est l'extrême-droite.
C'était la ligne rouge, conforme à l'esprit d'exigence unitaire antifasciste formulé historiquement par le Front populaire. Les masses liées aux cultures socialiste et communiste ne l'ont pas oublié.
La ligne qui a perdu, c'est celle qui n'a été portée que par une extrême-gauche et une ultra-gauche totalement dépassée historiquement et qui a tenté de se faire valoir en mettant dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
C'était la ligne noire, d'esprit anti-antifasciste au nom, comme d'habitude, de la « révolte ».
Et cette ligne noire a été un positionnement faisant écho à trois autres phénomènes :
a) L'extrême-gauche et l'ultra-gauche ont systématiquement attaqué le mouvement « Je suis Charlie », dénoncé de manière erronée comme « raciste » et réactionnaire, alors qu'il a été d'esprit progressiste.
b) Lors de l'affaire Dieudonné avec la quenelle, en 2013-2014, l'extrême-gauche et l'ultra-gauche n'ont pas soutenu la répression contre cet humoriste surfant sur l'antisémitisme.
c) Lors des élections régionales de 2015, l'extrême-gauche et l'ultra-gauche n'ont pas appelé à faire barrage au Front National lorsque celui-ci pouvait l'emporter.
Il y a, comme on le voit, une continuité dans ce positionnement erroné.
De manière inverse, les gens qui ont salué « Je suis Charlie », la répression contre Dieudonné et l'appel au barrage contre le Front National en 2015 sont les mêmes que ceux se mobilisant pour barrer la route à Marine Le Pen en ce début de mois de mai 2017.
Il y a, comme on le voit, également une continuité dans ce positionnement correct.
C'est une démonstration impeccable du principe maoïste de la lutte entre deux lignes se formant dans le cadre des grandes tendances historiques.
Un devient deux, conformément aux lois du matérialisme dialectique ; dans une situation historique particulière, deux lignes s'établissent, se formant en étant portées par différentes couches sociales, différentes organisations politiques.
Et la dialectique enseigne bien comment une chose peut se retourner en son contraire. L'extrême-gauche et l'ultra-gauche, tant Jean-Luc Mélenchon avec « la France insoumise » que les anarchistes, prétendent agir comme ils le font au nom d'une « radicalité ». Mais cette prétendue « radicalité » paralyse en réalité face au fascisme.
Inversement, l'orientation réformiste des gens liés aux cultures socialiste et communiste s'aligne sur la révolution, dans la mesure où ils se positionnent contre le fascisme qui est la tendance principale du capitalisme pourrissant.
Tout cela apporte de grands enseignements et montre vers qui il faut se tourner, qui il faut critiquer, afin de préparer les batailles de demain.