9 mai 2013

A propos de la polémique architecturale de Marine Le Pen

Submitted by Anonyme (non vérifié)

L'information qui a été diffusé hier par les médias concernant la polémique sur l'architecture entre Marine Le Pen et le président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel est d'une grande importance.

On y a en effet l'opposition entre le fascisme prônant le retour en arrière à un passé idéalisé et mythique, et le modernisme planiste social-fasciste.

Voici l'information :

« Marine Le Pen est invitée à réviser ses cours d'architecture. Le conseil vient de Stéphane Troussel (PS), président , qui prend la défense de son département.

La présidente du Front national avait affirmé mardi à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) qu'il est "impératif d'organiser (...) la destruction des cités construites dans les années 1955 à 1970 et leur remplacement par un habitat de taille et d'esthétique traditionnelles". Mme Le Pen avait ensuite directement visé la Seine-Saint-Denis, estimant qu'il y avait là "moins de culture architecturale que dans d'autres régions".

"LA SEINE-SAINT-DENIS SE PASSERA DE MADAME LE PEN"

La réponse ne s'est pas fait attendre. "Comme à son habitude, Mme Le Pen répond à des questions complexes par des idées simplistes", a écrit Stéphane Troussel dans un communiqué. "En proposant de 'détruire les cités' pour les remplacer par un 'habitat traditionnel', on atteint un niveau rare de bêtise, d'incompétence et de violence", poursuit-il.

Et de lui suggérer des conseils de lecture : "Sans doute n'a-t-elle jamais entendu parler de Le Corbusier ou de Niemeyer. Peut-être pourrions-nous résoudre aussi la question énergétique en revenant au silex et au feu de bois."

Estimant que la présidente du FN avait "choisi de stigmatiser un territoire qu'elle ne connaît pas et qui incarne ce qu'elle abhorre : la jeunesse, la diversité, la solidarité", M. Troussel a prévenu : "La Seine-Saint-Denis se passera de Mme Le Pen pour construire son avenir en poursuivant et en amplifiant les chantiers de rénovation urbaine." »

Les villes doivent être abolies : telle est l'exigence communiste. Et la Seine Saint-Denis est une aberration capitaliste de bout en bout sur le plan de l'architecture, entre chaos capitaliste et pseudo-planification bétonnée.

La mise en avant par le véritable social-fasciste Stéphane Troussel des architectes Niemeyer et Le Corbusier est significative : c'est une apologie de l'architecture bétonnée abstraite, prétendument au service du peuple.

Mais le peuple veut les oiseaux et le ciel bleu, pas les monuments de béton. Le Corbusier et Niemeyer, comme les brutalistes bétonnant, doivent être fusillés, leurs œuvres rasées.

Mais Marine Le Pen a tort d'expliquer qu'en Seine-Saint-Denis il y aurait « moins de culture architecturale que dans d'autres régions », car le capitalisme n'existe pas que dans sa version cités-dortoirs, tant les campagnes que les villes ont été transformées.

Une architecture ayant véritablement un caractère, on ne la trouve que rarement, très rarement, seulement lorsque son caractère unitaire historique a pu être préservé. Et c'est là que le socialisme apparaît comme une impérieuse nécessité.

Seul le socialisme peut lancer le processus de résolution de la contradiction entre villes et campagnes ( voir le dossier sur la contradiction villes – campagnes et celui sur Vernadsky et la biosphère ).

Seul le socialisme peut empêcher la réalité sociale d'être happée par les frères jumeaux : l'anti-capitalisme romantique du fascisme et le modernisme planiste de la social-démocratie !

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