Meurtre barbare d'Agnès, l'empreinte horrible du capitalisme et l'idéalisme de Cévenol
Submitted by Anonyme (non vérifié)Agnès, même pas 14 ans, élève en classe de troisième du collège-lycée international de Cévenol à Chambon-sur-Lignon, a été retrouvée morte vendredi soir.
Les éléments connus sur cette affaire "glacent le sang" : Agnès a été violée, tuée puis son corps brûlé. C'est précisément cette réaction d'effroi qui domine à chaque fois qu'une affaire sordide de ce type occupe l'actualité. Pour la bourgeoisie, il est fort utile que tout le monde soit paralysé en se disant : "cela pourrait arriver à n'importe qui, il suffit de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment".
Il y a là un type de propagande qui était typique dans les années 1970, dans la France de Giscard, où tout "trouble" était présenté comme une "anomalie" par rapport à la France profonde.
Pourtant, la barbarie ne surgit pas du néant et peut être expliquée de manière matérialiste.
On voit que le corps inanimé d'Agnès a été brûlé. Ce geste barbare souligne la volonté non seulement de se débarasser de la vie mais aussi d'en faire disparaître la trace pour toujours.
La dimension social-darwiniste transparaît ici de manière évidente car la victime n'est pas seulement tuée mais aussi supprimée, comme l'étaient les victimes des nazis. C'est ce même aspect social-darwiniste que l'on perçoit dans l'horrible meurtre de deux homosexuels enterrés vivants dans le Cher. Il y a une volonté de négation totale de l'individu.
Les actes barbares à dimension social-darwiniste, conjuguant humiliations, dégradation, tortures, meurtres, disparition des corps, se multiplient ces dernières années sous fond de crise générale du capitalisme qui favorise la progression du fascisme.
C'est un fait que chacun et chacune peut constater.
Plus pragmatiquement, le feu est aussi destiné à éliminer toutes traces ADN laissés par le meurtrier à l'époque où l'expertise scientifique est capable d'identifier un coupable de cette manière. Cela démontre que le perpétreur de ce crime barbare contre Agnès avait prémédité son acte. Le procureur de la République l'a d'ailleurs confirmé et parlé, sans plus de précisions, d' "objets" ayant servi pour l'agression et le meurtre Agnès. Il se pourrait donc que ces objets aient servi au crime sexuel commis à l'encontre d'Agnès, puis à son exécution, ce qui renforcerait encore la volonté social-darwiniste du meurtrier de rabaisser une victime pour en faire une "chose" à sa merci.
A ce propos, le meurtrier d'Agnès est un lycéen de 17 ans en classe de première qui avait déjà violé et tenté d'assassiné une jeune fille dans le Gard. Il était depuis interdit de séjour dans ce département et sous suivi judiciaire et psychologique. La direction de l'établissement Cévenol a immédiatement indiqué qu'elle ne connaissait pas exactement les antécédants judiciaires de ce jeune homme de 17 ans mais savait tout de même qu'il avait eu des "ennuis avec la justice", dixit le directeur du collège-lycée.
La justice bourgeoise est ainsi faite qu'elle ne règle aucun problème mais au contraire prépare le terrain aux actes brutaux et barbares. La bourgeoisie, classe sociale dépassée, est dépassée par rapport à l'histoire et ce qui peut se dérouler.
Dans ce cas précis, le meurtre d'Agnès se déroule dans le milieu ultra sélect du collège-lycée Cévénol, établissement privé (12 000 euros l'année en internat total) ouvert aux élèves étrangers, dépourvu de grilles et portée par des idéaux de tolérance et de non-violence. Cet établissement, fondé par un pasteur protestant, est situé à Chambon-sur-Lignon, une commune de la Haute-Loire connue pour abriter des juifs pendant l'occupation nazie.
Ce lycée est dans la lignée de la bougeoisie "progressiste" et rationaliste (voir notre article Humanisme, Lumières, Bourgeoisie, cinquième partie : Calvin, héraut de la bourgeoisie européenne).
En vérité, le collège-lycée Cévénol est un site reclus de la bourgeoisie qui regroupe principalement des fils et filles de diplomates, de hauts fonctionnaires, de notables et de célébrités. La barbarie produite par le capitalisme frappe donc la classe dominante de plein fouet avec cette sordide affaire du meurtre d'Agnès, à un endroit où la bourgeoisie avait tenté superficiellement de "se préserver".
Agnès venait d'un lycée parisien dont les résultats sont totalement catastrophiques, un des plus "mauvais" lycées d'île-de-france, et ses parents l'ont envoyé en internat dans le sud de la France pour la "préserver".
Cévenol était conçu comme une forteresse idéaliste, un repli romantique de la classe dominante mais elle s'est faite rattraper par la réalité terrible du capitalisme qui n'épargne personne.
Les médias bourgeois prennent d'ailleurs la peine de préciser que le meurtrier d'Agnès est issue d'une famille "normale", avec un père professeur et une mère comptable. Le mépris de la bourgeoisie est ici flagrant car il est sous-entendu qu'un tel acte odieux aurait été plus compréhensible dans un milieu "populaire". Pour la bourgeoisie, la barbarie est acceptable quand elle se cantonne au prolétariat et ne la touche pas de près. De la même manière, la direction de l'établissement Cévenol a probablement considéré que les "ennuis avec la justice" de ce jeune homme de 17 ans ne devaient "pas être bien graves", compte tenu de son milieu d'origine.
Il faut bien comprendre que la révolution socialiste vise à renverser l'idéologie dominante de la bourgeoisie pour le bien du peuple tout entier et de la planète. Le meurtre d'Agnès montre que la barbarie qui prend sa source dans le capitalisme ressurgit sur tous et toutes, y compris des enfants de famille bourgeoise comme Agnès. C'est cette barbarie que l'Etat bourgeois entretient que la justice populaire, elle, annihilera définitivement. La révolution socialiste est une libération totale de l'oppression bourgeoise à destination du peuple dans son ensemble.
A l'inverse, le capitalisme insuffle la compétition généralisée entre les individus, pervertit les relations sociales, compresse la vie et laisse tout un chacun en proie à la souffrance, l'angoisse, le spleen, la dépression.
Qui n'a jamais connu de camarades de classes animés d'idées morbides, vivant reclus dans des passions monomaniaques dévorantes, s'adonnant à la boulimie ou au contraire à l'anoréxie, pratiquant des scarifications sur son propre corps ? Qui n'a jamais connu de camarades déjà alcooliques ou drogués, transportant leur bang, se prenant des "douilles" avant d'aller en cours ?
Dans l'univers cauchemardesque du capitalisme, l'existence ne se vit pas pleinement, elle doit au contraire se tester, se confronter, s'éprouver par des sensations fortes, d'autant plus fortes qu'elles sont dangereuses. C'est ainsi que beaucoup de jeunes "décompressent" le temps d'un week-end en s'assomant d'alcool, ingurgité extrêmement rapidement, ou en se défonçant avec des drogues.
La révolte contre la brutalité du capitalisme s'intériorise jusqu'au mal-être ou s'exprime par le rapport perverti à son propre corps (boulimie, anoréxie, scarifications, comme nous le disions plus haut).
Le réel devient aussi distordu que ces corps "maltraités" parce qu'on ne peut plus l' "encaisser". Il est ainsi très révélateur qu'Agnès ait été attirée dans les bois par son meurtrier pour aller chercher des champignons hallucinogènes. De nombreux jeunes recherchent les trips par la consommation de drogues, l'ingestion de "space cake" ou de "champi", expériences hallucinatoires censées être une "sortie" de la réalité quotidienne du capitalisme.
Le PCMLM est très clair dans son refus total des drogues. L'édification du Parti se fait dans la conscience de la réalité sordide du capitalisme pour la dépasser définitivement par la révolution socialiste. Le bonheur est possible. Le meurtre abject d'Agnès ne doit pas nous "glacer le sang" mais forger notre compréhension du capitalisme pour s'en émanciper et construire la société harmonieuse du socialisme, puis du communisme, où les crimes barbares ne seront plus qu'un lointain souvenir.