13 mai 1968

Brisons le contre-courant social-démocrate (1968)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

[13 mai 1968.]

Nous entrons dans la grande époque de l'effondrement de l'impérialisme, de la victoire du prolétariat et des peuples, de la pensée de Mao Zedong!

Depuis plus d'une semaine, les événements politiques en France et dans le monde se précipitent.

En France, les manifestations des étudiants, de la jeunesse ont intéressé des centaines de milliers d'ouvriers, de paysans, de jeunes : la violence des forces répressives du gouvernement gaulliste et la riposte de milliers de jeunes ont donné à la lutte pour le pouvoir que mènent différentes forces politiques, une force nouvelle.

La réaction des larges masses populaires est claire et simple : tout ce qui tend à précipiter la chute du régime de chômage et de misère est une bonne chose.

Mais le prolétariat SAIT QU'IL EST LE SEUL CAPABLE DE DIRIGER EFFECTIVEMENT LA LUTTE CONTRE LE GAULLISME, POUR L'AVENEMENT D'UN REGIME DEMOCRATIQUE AU SERVICE DU PEUPLE.

Comment combattre le régime de chômage?

En unissant les ouvriers et les chômeurs pour briser net l'offensive du grand capital; en faisant payer aux riches le prix de la crise, des fermetures d'usine, des concentrations.

Comment combattre le régime de misère?

En unissant les ouvriers dans la bataille contre les salaires de misère, en unissant les ouvriers et les paysans travailleurs qui aspirent à s'organiser ensemble pour vaincre ou mourir comme l'ont crié les paysans de l'ouest.

Comment combattre le régime policier?

En unissant les ouvriers, les paysans pauvres, les étudiants progressistes, les larges masses populaires contre la répression de tous les jours, contre les flics et les vendus dans les usines, contre les méthodes fascistes des patrons, contre les mairies racistes.

LES COUPS MORTELS CONTRE LE REGIME GAULLISTE, LE POUVOIR POLICIER DE CHOMAGE ET DE MISERE, CE SONT LES MASSES POPULAIRES QUI PEUVENT LES PORTER.

Les ouvriers, les paysans pauvres, les étudiants progressistes qui se mettent au service de leurs luttes, tous ceux qui se mettent dans le camp du peuple sont la force immense capable de renverser le pouvoir anti populaire du grand capital.

Dans le camp des ennemis du peuple : il y a le pouvoir gaulliste et tous les politiciens bourgeois qui veulent profiter du combat des ouvriers et des paysans contre le chômage et la misère, du combat des jeunes progressistes en révolte contre l'université bourgeoise et les flics du gaullisme pour SE FAUFILER AU POUVOIR.

UN ENNEMI PERFIDE, LA SOCIAL-DEMOCRATIE

Le prolétariat français connaît bien cet ennemi.

Dans le passé, il a su éventer tous les complots des politiciens bourgeois de la social- démocratie.

En 1936, la marée ouvrière allait emporter le régime de chômage et de misère, la social-démocratie brisa le mouvement populaire.

En 1945, les forces populaires, les armes à la main, allaient conquérir définitivement la liberté.

La social-démocratie s'interposa et la bourgeoisie vola au peuple les fruits de la victoire.

En 1958, grâce à la participation active de la social- démocratie, le pouvoir du grand capital, ébranlé par sa défaite en Algérie, a été renforcé, le gaullisme instauré.

Mai 68 : après dix années de pouvoir gaulliste, de division des forces populaires provoquées par la social-démocratie, le peuple reconstitue ses forces, conquiert pas à pas son unité et prépare la chute du régime du grand capital.

Aujourd'hui comme hier, la social- démocratie regroupe ses forces pour comploter à nouveau contre le peuple.

Elle cherche de nouvelles forces, parce que les vieux politiciens, les massacreurs d'ouvriers, les J.Moch et Cie ne sont plus présentables.

Elle cherche désespérément à se constituer une base de masse qui lui permette d'exploiter le mécontentement du peuple envers l'équipe gaulliste, de duper les masses populaires, et de PERPETUER COMME ELLE L'A TOUJOURS FAIT, LE REGNE DU GRAND CAPITAL.

La social-démocratie a besoin de se renouveler, de se moderniser vite, PARCE QU'ELLE SENT SOUS SES PIEDS LE TERRAIN GLISSER. SUR LE DECLIN...

Depuis 1945, elle a lié son sort à l'impérialisme américain, CONFIANTE dans les forces agressives des USA.

Or aujourd'hui le colosse américain est ébranlé et entre dans une ère de déclin irréversible sous les coups de l'héroïque peuple vietnamien, de la lutte des Noirs et de toutes les victimes de son agression et de son exploitation.

La Chine rouge des ouvriers, des paysans, des peuples du monde entier, à la tête du front de tous les exploités qui partent à la conquête de l'émancipation, montre par la pratique que l'époque de l'impérialisme agonisant est l'époque du socialisme triomphant de la pensée de Mao Zedong.

La bête impérialiste saigne de toutes parts : l'agression à coups de dollars, de napalm, de B52, de corruption, ne paie plus; sur les champs de bataille du Vietnam, les patriotes en ont donné la preuve.

Un représentant qualifié de la grosse banque américaine, Rockefeller, a déclaré hier que les USA étaient acculés, qu'ils devaient être prêts à accepter au Sud Vietnam le gouvernement populaire pour lequel le peuple vietnamien les armes à la main a combattu.

LA SOCIAL-DEMOCRATIE NE PEUT PLUS S'APPUYER SUR LES FORCES AGRESSIVES DE L'IMPERIALISME AMERICAIN COMME ELLE LE FAISAIT HIER. SA DERNIERE CHANCE

Sa dernière chance, la social-démocratie la trouve dans le contre- courant révisionniste international qui a divisé le mouvement communiste.

La chance de la social-démocratie, c'est l'usurpation du pouvoir populaire en URSS, dans les démocraties populaires.

En 1956, elle s'était ruée à l'assaut des forces populaires, dans le camp de la contre-révolution en Pologne, en Hongrie.

Mais elle avait encore rencontré la résistance des forces prolétariennes. Le Parti Communiste en France avait encore tenu tête à l'assaut de la réaction, du Figaro aux trotskystes.

La manifestation contre-révolutionnaire contre le siège du Parti en 1956 n'avait pas effrayé le prolétariat; il avait su répondre fermement aux criailleries de la petite-bourgeoisie dupée par le complot impérialiste et social-démocrate.

MAIS AUJOURD'HUI LE CONTRE-COURANT REVISIONNISTE s'est renforcé : en Tchécoslovaquie de Dubcek, les ouvriers connaissent à nouveau le chômage, le blocage des salaires, les cadences infernales, la dictature des bureaucrates, des experts et des intellectuels bourgeois.

Ce contre-courant balaie l'Europe, il s'appuie sur une partie de la jeunesse intellectuelle pour développer son offensive.

En France, la social-démocratie déploie toutes les forces qui lui restent pour fusionner avec ce contre-courant. Le déclin de l'impérialisme américain exige ce renouvellement de la social- démocratie.

Elle a assimilé les leçons de 1956 et les leçons actuelles de la Tchécoslovaquie.

IL LUI FAUT UNE BASE DE MASSE DANS LA JEUNESSE INTELLECTUELLE POUR DEMOLIR LA DIRECTION PROLETARIENNE DES LUTTES DE MASSE EN FRANCE. La révolte de la jeunesse intellectuelle contre l'université bourgeoise et les flics du pouvoir a constitué L'OCCASION REVEE.

Elle a lancé dans l'opération les trotskystes, les jeunes arrivistes de la gauche pour diriger le mouvement étudiant et duper une grande partie de la jeunesse intellectuelle, toujours hésitante.

Dans le même temps, elle a lancé un ultimatum aux dirigeants du PCF et de la CGT, pour qu'ils fassent la preuve de leur bonne volonté.

Ensemble, sociaux-démocrates et dirigeants du PCF, ont signé sur le papier des accords communs.

Mais, prudente, la social-démocratie exige des actes concrets.

Si le PCF voulait vraiment la « Démocratie véritable » avec les sociaux-démocrates, il fallait appeler la classe ouvrière à servir de force d'appoint au mouvement étudiant manipulé par la social-démocratie.

LA DIRECTION OPPORTUNISTE DU PCF et de la CGT A REPONDU à l'appel de la social-démocratie.

Seguy a appelé les ouvriers à se mettre à la remorque des revendications étudiantes.

Le PCF et la direction opportuniste de la CGT ont montré qu'ils acceptaient de jouer jusqu'au bout le jeu des sociaux-démocrates : faire de la classe ouvrière une force d'appoint à la coalition petite-bourgeoise dirigée par la fraction social-démocrate du grand capital.

Ce que depuis 1966 la CFDT, instrument de la social-démocratie rénovée n'arrivait pas à obtenir, le Bureau National de l'UNEF, soutenu par la social-démocratie, essaie de l'obtenir : ligoter le prolétariat, dévoyer son combat contre le chômage et la misère.

C'EST UN EVENEMENT DE LA PLUS GRANDE IMPORTANCE, NATIONALE ET INTERNATIONALE

Et de très larges couches ouvrières le sentent.

Elles voient s'affirmer le nouveau complot de la social-démocratie. Pour beaucoup, malgré les inquiétudes suscitées par l'unité avec les politiciens corrompus Mitterrand-Mollet, la démocratie véritable devait couronner la lutte des prolétaires contre le chômage, les salaires de misère, la répression anti-démocratique.

Maintenant, ils peuvent voir que la « Démocratie véritable » couronnera la lutte de la petite-bourgeoisie dirigée par une fraction de la bourgeoisie des monopoles en alliance avec les fractions dupées du peuple.

Qu'est-ce qui leur permettra d'arriver à cette conclusion?

L'analyse de ce simple fait : le prolétariat, les paysans travailleurs combattent; on sabote leur combat au nom de la démocratie véritable.

Au nom de l'unité de la gauche, on brise les grèves, on interdit les grèves illimitées, on refuse le combat prolétarien contre le chômage, on interdit aux ouvriers et aux paysans unis par la misère capitaliste, de créer des organisations populaires de combat, comme c'est le cas dans l'ouest, on hurle à l'aventurisme quand les ouvriers et les paysans opposent leur violence de classe à la violence contre-révolutionnaires des forces répressives du patronat et du gaullisme.

Et quand une partie de la jeunesse, manipulée par la social- démocratie, se bat, ON EXALTE SA RESOLUTION.

Face aux fusils des patrons il y a les ouvriers, les paysans, les intellectuels révolutionnaires unis aux ouvriers et aux paysans. Sur les barricades du quartier latin, il y a des jeunes pleins de résolution et les aventuriers nécessaires à la réussite de l'opération social-démocrate.

Les dirigeants opportunistes du PCF et de la CGT ont montré aux yeux de milliers d'ouvriers dans quel camp ils se trouvaient.

A REDON, les permanents révisionnistes empêchaient les ouvriers d'aller manifester en masse leur soutien aux ouvriers d'une usine qui commençaient une grève illimitée sous prétexte que c'était une provocation; à Paris, le même jour, ils appelaient à soutenir les étudiants qui se heurtent à la police. La liaison entre ces faits est tout à fait significative.

Les Marxistes-Léninistes, sur les positions du journal « SERVIR LE PEUPLE », sont aujourd'hui les seuls à résister au contre-courant social-démocrate et révisionniste.

Ils relèvent le drapeau du Parti du Prolétariat et vont partout, dans toutes les usines, expliquer à la masse des ouvriers, qu'aujourd'hui LE PROLETARIAT COMBAT et que sous la bannière de la Démocratie véritable, LA BOURGEOISIE ESSAIE DE SE FAUFILER.

PARTOUT AU SEIN DES MASSES POPULAIRES, la jeunesse armée de la pensée de Mao Zedong se met au service du prolétariat et du peuple. PARTOUT ELLE DENONCE LE NOUVEAU COMPLOT DE LA SOCIAL-DEMOCRATIE.

PARTOUT, les ouvriers unis dans des groupes de travail communiste, arment leurs frères de classe pour l'assaut à venir contre le régime antipopulaire de chômage et de misère.

UN PARTI COMMUNISTE DE L'EPOQUE DE LA PENSEE DE MAO ZEDONG s'édifie au coeur des masses populaires.

Vive la lutte du peuple contre ses exploiteurs.