France : avancer dans la compréhension des structures de l'économie et de l'Etat impérialiste!
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le comité que nous formons a pour principal objectif de diffuser la connaissance du mouvement économique de la société actuelle et de l'histoire de l'époque impérialiste.
Une bonne compréhension du mouvement économique de la société actuelle est la condition indispensable d'une politique communiste.
Le mouvement économique de la société a la particularité de donner aux communistes les outils nécessaires avec lesquelles atteindre ces objectifs, c'est-à-dire établir la dictature du prolétariat.
Le combat des communistes s'oppose d'autant plus au développement des tendances subjectivistes et idéalistes propres à la bourgeoisie de gauche (PCF, trotskystes…) dont le but est d'évincer les thèses fondamentales de la conception matétrialiste de l'histoire.
L'évolution de la société humaine passe par différentes phases caractérisées chacune par une loi économique du développement de la société.
En effet, le cadre de l'économie politique se base sur l'étude des lois de la production sociale et de la répartition des biens matériels aux différents stades de développement de la société humaine.
L'économie politique étudie les types fondamentaux de rapports de production que connaît l'histoire : la communauté primitive (régime social antérieur à l'existence de classes), l'esclavage, la féodalité, le capitalisme (qui sont des formes différentes de sociétés fondées sur l'asservissement et l'exploitation des masses laborieuses), et le socialisme (régime social mettant fin à " l'exploitation de l'homme par l'homme ").
" L'économie politique, écrivait Lénine, ne s'occupe nullement de la " production ", mais bien des rapports sociaux des individus dans la production, de la structure sociale de la production " (Lénine, Le développement du capitalisme en Russie).
Il faut également souligner que Le Capital de Karl Marx n'est pas un traité de l'économie politique, mais un traité de critique de l'économie politique.
En effet, la critique de l'économie politique n'a pas pour objet de substituer à l'économie politique existante une nouvelle politique économique, une économie politique "marxiste " par exemple ; Le Capital reconstruit la naissance et la croissance du mode production capitaliste.
La véritable économie politique marxiste est un élément essentiel de la théorie et de la pratique (dans la construction du socialisme) de la théorie marxiste-léniniste-maoïste.
C'est une arme idéologique puissante entre les mains de la classe ouvrière et de toute l'humanité laborieuse qui luttent s'affranchir de l'oppression capitaliste.
Le mouvement économique de la société est l'unité et la lutte entre deux facteurs :
§ Le contenu de l'activité du travail par laquelle nous produisons les conditions matérielles qui nous permettent de vivre (les forces productives) ;
§ Les rapports sociaux de production, dans le cadre où nous développons les activités du travail : le rapport d'argent, du capital, etc.
Dans la phase impérialiste du capitalisme, la contradiction entre ces deux aspects du mouvement économiques est devenue antagoniste sans commune mesure avec la phase précédente.
C'est en effet durant le dernier quart du XIXème siècle que débuta la phase impérialiste du mode de production capitaliste. Les autorités capitalistes ont contribué d'une façon exponentielle au développement et à la transformation du rapport capital-travail. Les deux guerres impérialistes ont été le produit du développement de l'impérialisme, et une tentative - la seule possible - pour lui de résoudre sa crise. La pression des masses a amené une série d'avantages sociaux, qu'il s'agit désormais d'anéantir, afin de renforcer l'accumulation du capital.
Le capital a ainsi, depuis le processus de libéralisation financière à partir des années 1970, pris des formes favorisant considérablement l'émergence du système financier où les risques potentiels d'une crise ne peuvent être écartés.
La mobilité du capital a pris un aspect volatile de plus en plus marqué ces dernières années, et est porteuse de l'effondrement du mode de production capitaliste.
La question centrale pour nous communistes est de démontrer: comment un processus du régime d'accumulation aussi contradictoire peut-il réussir dans une longue période ?
Le mérite de Marx est d'avoir montré que le phénomène de crise est inhérent au capitalisme, et ces crises de surproduction se renouvellent à des intervalles déterminés.
C'est le caractère cyclique de la reproduction capitaliste. Karl Marx nous enseigne à ce sujet que " Les crises ne sont jamais que des solutions momentanées, violentes, de contradictions existantes, des éruptions violentes qui rétablissent pour un moment l'équilibre troublé ".
Les crises capitalistes signifient une destruction gigantesque des forces productives.
Les conditions matérielles pour le socialisme sont là, car le capitalisme a engendré son propre fossoyeur, le prolétariat ; notre objectif est ainsi la révolution socialiste, pour le communisme.
Nous vivons dans la phase impérialiste du capitalisme, phase au cours de laquelle s'est effectuée le partage du monde entre groupes et Etats capitalistes, phase où le capital financier, le monopole et l'exportation de capitaux sont les facteurs dirigeants de la vie économique mondiale, phase des révolutions prolétariennes, des luttes de libération nationale, de la transition du capitalisme au socialisme, au communisme.
Le capitalisme monopoliste (l 'impérialisme) a suscité des phénomènes de concentration et de rapprochement des firmes dont la conséquence a été de rendre le facteur de production, le capital, plus mobile.
Lénine, dans le classique qu'est " L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ", a défini les caractères économiques fondamentaux de l'impérialisme :
1)la concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu'elle a créé les monopoles dont le rôle est décisif dans la vie économique ;
2)la fusion du capital bancaire et du capital industriel, et la création sur la base de ce " capital financier " d'une oligarchie financière ;
3)l'exportation des capitaux, devenue particulièrement importante, prend l'avantage sur l'exportation des marchandises ;
4)formation d'unions internationales capitalistes à caractère monopoliste, se partageant le monde;
5)achèvement du partage territorial du globe par les plus grandes puissances capitalistes.
Le comité Lénine s'engage à critiquer les économistes bourgeois désireux de présenter le capitalisme actuel sous un jour favorable, prétendant que l'extension des monopoles aboutit à guérir le régime bourgeois de maux telles que l'anarchie de la production, les crises, etc.
Or, la vérité est que le monopole est une entente ou une union de capitalistes qui concentrent entre leurs mains la production et l'écoulement d'une partie considérable de la production d'une ou plusieurs branches d'industrie en vue de fixer des prix élevés sur les marchandises, et s'attribuer un profit de monopole.
La constitution de monopoles amène également un bouleversement au niveau micro-économique, conduisant à une mutation profonde de l'organisation interne de l'entreprise.
Les capitalistes ont pris l'initiative d'ouvrir le capital de leurs entreprises aux salariéEs.
Cette forme d'intéressement, l'actionnariat salarié, accorde au salarié le " droit " d'acheter des actions à un prix défini à l'avance par l'entreprise.
Il s'agit d'une tentative de réconcilier le capital et le travail, dans le but :
§ de masquer les aspects criants du déséquilibre entre salaires et profits ;
§ de pousser la productivité et l'effort des salariéEs ;
§ de renforcer la dépendance et l'aliénation des salariéEs à leur entreprise ;
§ de s'allier une frange de salariéEs dans les entreprises afin de contrer la lutte des classes et l'autonomie prolétaire ;
§ d'augmenter la capacité financière du capital monopoliste.
Il faut également souligner le rôle prépondérant de l'Etat bourgeois, garant des intérêts capitalistes. L'Etat soutient directement les entreprises capitalistes dans leur but d'assurer des profits élevés ; il soutient le capital monopoliste en tentant de neutraliser ou en réprimant les instances de l'autonomie prolétaire qui s'expriment.
L'Etat n'est pas " neutre " et a pour but de maintenir la sujétion de la majorité exploitée de la société, de sauvegarder les intérêts de la minorité exploiteuse.