Émigration et immigration - 12e partie : le socialisme impose la gestion administrative des populations
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le matérialisme dialectique considère que le mode de production est chaotique.
Par conséquent, réfutant cela et donc l'anarchie dans les mouvements de population, le socialisme les administre.
Le socialisme n'a jamais accepté ce principe de liberté individuelle de circulation, qui est un concept bourgeois qui s'oppose au principe de la gestion planifiée de la production en harmonie avec la biosphère.
Il est indéniablement à noter que les deux grandes révolutions socialistes historiques se sont déroulées dans le cadre d'une contradiction villes-campagnes marquée par l'immensité. La Russie était un vaste pays, dont toute une partie était arriérée ou méconnue ; la Chine était le pays à la population la plus nombreuse, avec des famines récurrentes.
La signification du plan, de la planification, de la gestion administrative des populations, est d'autant plus pertinente et a joué un rôle certain dans le triomphe de la révolution. C'était une question de développement, dans le cadre de la contradiction entre les forces productives et le mode de production.
A ce titre, les États soviétique et chinois, lors de leur période révolutionnaire (1917-1953 et 1949-1976) ont utilisé le principe du passeport interne au pays, supervisé par la police locale. Le socialisme administre, gère, contrôle.
En URSS, à partir de 1932, le passeport, avec photo à partir de 1937, était par exemple obligatoire dans les villes petites et grandes, dans une zone de cent kilomètres autour de Moscou et Leningrad, dans une zone de cinquante kilomètres autour de Rostov sur le Don, Kharkov, Kirv, Minsk et Vladivostok, dans une bande de cent kilomètres aux frontières. L'établissement dans un endroit n'était possible qu'avec l'autorisation de l'administration centrale.
La déportation de masse était une mesure administrative jugée nécessaire dans les cas extrêmes, comme par exemple celle des populations allemande (367 000 persones de la région de Volga en 1941), finnoise et coréen amenées loin des frontières, en raison du risque d'être soulevées par la contre-révolution, principalement l'Allemagne nazie et le Japon. Il en sera par exemple de même pour les populations Tchétchènes en Crimée, qui avaient collaboré avec les nazis et risquaient d'obéir aux initiatives de la Turquie.
A ce titre, l'Union Soviétique n'a pas signé la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, qui contenait notamment les deux affirmations suivantes :
« Article 2
1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »
« Article 13
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
Accepter ces points aurait signifié nier la dictature du prolétariat sur les éléments bourgeois et les réactionnaires, ainsi que nier la planification et la gestion socialiste de la matière, y compris sous sa forme de populations humaines.
Le socialisme considère que les intérêts de beaucoup l'emportent sur les intérêts de quelques uns. La liberté de s'installer où l'on veut doit être soumise à l'harmonie du développement et de la vie sociale.
Il n'est pas possible de laisser s'installer des individus dans des zones où il n'y a ni logement, ni emploi, ni infrastructures sanitaires.
Cette compréhension dans l'esprit de la planification est absolument incompréhensible à la bourgeoisie et ses partisans.
Dans les pays capitalistes, les migrants sont à ce titre utilisés pour abaisser les salaires, vivant dans des conditions de grande précarité voire dans des bidonvilles. Ils sont laissés dans une arriération culturelle élevée ; ils sont écartés tant de la mise en valeur de leur propre héritage national que des apports démocratiques historiques du pays d'accueil.
Ils sont un moyen de pourrissement de la situation, de renforcement de l'exploitation, tout comme dialectiquement des victimes humaines d'un mode de production moribond.
Le socialisme répond à ce chaos par l'établissement d'un nouvel ordre, entièrement administré et planifié.