Éditorial du 9 octobre 2017
Submitted by Anonyme (non vérifié)Ernesto « Che » Guevara représente pour beaucoup le romantisme révolutionnaire ; on l'associe à une période historique – les années 1960-1980 – où l'engagement avait un sens, car les idées étaient encore liées à une possibilité d'utopie.
Tout aurait changé, car l'espoir révolutionnaire aurait été vain. Il faudrait désormais raisonner en termes de droits individuels, dans une société fragmentée où chacun, après tout, peut bien faire ce qu'il veut du moment qu'il n'y a pas de préjudice pour autrui.
La société n'est-elle pas finalement aseptisée, ayant basculée dans l'acceptation des normes capitalistes, des principes de la propriété ? La petite-bourgeoisie universitaire n'est-elle d'ailleurs finalement pas plus « sympathique » que le prolétariat qui apprécie Marine Le Pen ?
C'est contre cette interprétation que nous avons formé des archives sur les années 1960-1980 qui sont uniques au monde, et qui continuent de s'agrandir. De la chanson des « Nouveaux partisans » de la Gauche Prolétarienne encodé par nos soins aux documents, manifestes, communiqués d'organisations du monde entier, nous avons mis en ligne un patrimoine essentiel.
Notre archivage s'est d'ailleurs bien élargi en conséquence et part des débuts mêmes du mouvement ouvrier, avec la social-démocratie. C'est cette identité qui a permis l'avènement de nos dossiers (dont la moitié parle, logiquement, de la France), qui eux aussi s'élargissent, s'agrandissent, s'approfondissent.
Nous avons ici pas moins que réactivé l'identité communiste, c'est-à-dire l'engagement antagonique associé à une étude scientifique de la réalité, allant de pair avec une ligne démocratique de transmission, d'éducation, d'orientation, de direction.