Editorial du 17 octobre 2016
Submitted by Anonyme (non vérifié)La classe ouvrière est aujourd'hui observatrice, passive, cédant parfois ici et là sans trop y croire au chantage du « patriotisme économique », observant avec méfiance le mouvement « Nuit debout » ou le mouvement contre la Loi travail, tous deux dirigés par l'aristocratie ouvrière et la petite-bourgeoisie en crise.
Elle est aux aguets, elle rumine, elle synthétise, comme l'ensemble des masses populaires s'apercevant que plus rien ne va rester comme avant. Mais le niveau idéologique est d'une faiblesse inouïe et nombreuses sont les influences culturelles du chantage au « patriotisme économique », de l'antisémitisme, des religions, etc.
C'est précisément ici qu'intervient Jean-Luc Mélenchon, avec des attaques contre « l'oligarchie », « la finance », « le diktat européen ». C'est là un renouvellement « citoyenniste » du révisionnisme de Maurice Thorez, afin d'intégrer les masses dans une ré-impulsion du capitalisme à travers un renouvellement des institutions, au moyen d'une démagogie sociale-nationale.
C'est le pendant de la démagogie nationale-sociale de Marine Le Pen, qui elle renouvelle le P.S.F. de François de La Rocque. Avec au fond la convergence vers un impérialisme français plus agressif.