Éditorial du 11 février 2017
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le dossier sur le Parti Communiste de Grèce, le KKE, que nous publions, est d'une importance capitale.
Déjà, parce qu'il s'agit d'un épisode héroïque de l'Hhistoire, avec une lutte acharnée contre l'occupation de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale, puis contre l'hégémonie anglo-américaine instaurant une monarchie littéralement terroriste.
Les souffrances endurées par le peuple grec ont été immenses, ses sacrifices admirables, son abnégation grandiose. Il appartient aux progressistes, aux démocrates, aux communistes de connaître et de faire connaître cet épisode.
Ensuite, l'apport historique du KKE a été d'une signification très profonde. En développant l'Armée Démocratique de Grèce, il a lancé une séquence historique nouvelle, correspondant à la bataille pour la démocratie populaire.
Le KKE a été capable de réaliser une synthèse politique que, justement, après 1945, ni le Parti Communiste français ni le Parti Communiste italien n'ont été en mesure de faire. Níkos Zachariádis est, dans cette mesure, le représentant d'une ligne rouge qui s'oppose formellement à la ligne noire de Maurice Thorez et de Palmiro Togliatti, en France et en Italie.
Le dossier sur le KKE et la démocratie populaire doit, pour cette raison, être une source de connaissances et d'inspiration pour nous; il doit permettre de mieux saisir les notions de Front populaire, de démocratie populaire, leur lien dialectique, ce que cela amène comme exigences pratique, tactique, stratégique.