7 mai 2011

Avec les robots, contre le social-darwinisme !

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La crise générale du capitalisme fait exploser le nombre de comportements anti-sociaux qui, auparavant, étaient contenus par la société bourgeoise. Pédophilie, viols, brutalités… le social-darwinisme s’affirme sous la forme de la domination individuelle et du tribalisme.

C’est cette décadence de la société bourgeoise qui explique un viol comme celui qui a eu lieu à Lyon, entre le parking public et les voies de taxis devant la gare de la Part-Dieu, en plein après-midi.

Le scénario de ce viol est typique des films pornographiques, à ceci près qu’il s’agit d’adolescents. Le jeune fille, de 14 ans, a été « encadrée » par 4 jeunes qui l’ont forcé à pratiquer des fellations, alors qu’une dizaines d’autres mineurs « entouraient » la scène.

Certains filmaient avec leur portable, alors que parmi eux on trouvait également… un enfant de six ans, petit frère de l’un d’eux.

Un tel acte barbare a toujours existé dans le capitalisme, mais pas encore un mercredi après-midi, alors qu’autant de passants passaient à proximité, en présence d’un enfant de six ans et alors qu’une dizaines de jeunes filment la scène comme si de rien n’était !

La société bourgeoise n’a plus de frontières morales ni culturelles ; elle est en déliquescence. La pornographie n’est que le reflet d’une violence barbare qui détruit tant l’intimité que les sentiments.

Pour les jeunes, il n’y a donc plus d’intimité ni de sentiments, ne reste que le social-darwinisme, la quête de la domination afin de se sentir vivre – le fascisme !

C’est cela le fascisme : se sentir « vivre » par le « dépassement de soi » qui permet la négation de la réalité. Les tortures nazies ne proviennent pas d’un sadisme inhérent à l’humanité, mais d’une idéologie célébrant l’aristocrate maîtrisant « sa » réalité.

Il n’est nullement étonnant que les médecins en Allemagne aient largement soutenus le nazisme, de par leur formation mécaniste, et pareillement la vivisection est ainsi typiquement fasciste. La « domination » barbare de la réalité est le principe fasciste – ce que Nietzsche appelait le « surhomme. »

Le social-darwinisme, qui consiste en l’affirmation de valeurs patriarcales pour l’élimination des personnes considérées plus « faibles », est une conséquence inévitable de la décadence capitaliste, indissociable de la progression du fascisme, que Contre-Informations analyse souvent dans ses pages.

Toutefois, il ne faut pas adopter une vision unilatérale, mais bien dialectique. En effet, à mesure que le capitalisme s’enfonce dans la décadence la plus totale, les techniques continuent de progresser, preuve du mouvement continue de la matière sous l’effet du travail de l’être humain.

Bien sûr, cet accroissement technique revêt aussi une dimension dialectique car il est immanquablement porteur de contradictions. D’une part, il contribue à accélérer la destruction de la planète et l’aliénation des humains à la marchandise ; d’autre part, il contribue à améliorer la connaissance de l’univers, allège les pénibilités et corrige les injustices et les accidents de la vie.

C’est là qu’intervient la révolution technique des années futures : la robotique.

Quand on parle de social-darwinisme, on fait nécessairement allusion au rejet des personnes perçues comme « faibles » par l’idéologie patriarcale, en particulier les handicapéEs. Dernièrement, deux innovations technologiques offrent la perspective d’une vie totalement nouvelle pour les handicapéEs moteurs et les aveugles.

Ainsi, le pantalon-robot est une innovation qui permet aux handicapéEs moteurs de marcher debout. Il s’agit d’une sorte de pantalon qui se fixe sur chaque côté des jambes et fonctionne grâce à un moteur en forme de sac-à-dos que la personne handicapée transporte en permanence. Pour l’instant, les mouvements sont encore assez raides mais ce dispositif robotique permet déjà de plier les jambes, de marcher et de monter des escaliers (même lentement).

Une autre innovation est « l’œil-bionique », qui prend la forme de simples lunettes qui renferment une mini-caméra. Celle-ci capte des images qu’elle transforme en signaux visuels envoyés par le nerf optique au cerveau. Le porteur des lunettes perçoit alors des flashs d’images. Là encore, cette technologie n’en est qu’à ses balbutiements et il n’est pas encore possible de distinguer précisément son environnement comme le ferait une personne voyante, mais les images perçues même brièvement et imparfaitement représentent déjà un immense pas en avant pour les personnes aveugles.

Ces innovations sont donc des évènements majeurs à saluer. Nous, les communistes, affirmons qu’aucun obstacle n’est infranchissable et aspirons au bien-être d’une vie facile. Voilà pourquoi nous célébrons les progrès de la robotique.

Mais le capitalisme est inévitablement limité par son mode de production dominé par le pragmatisme de maximisation du profit.

Ces nouvelles technologies pourraient se développer à vitesse grand V mais elles ne sont tout simplement pas jugées rentables par les capitalistes. Le mode de production capitaliste ralentit ainsi considérablement la diffusion de telles technologies au sein des masses.

Ce qui représente un formidable espoir pour les personnes handicapées est aussi synonyme d’immense frustration car ces innovations robotiques ne sont pas prêtes d’être disponibles pour tous.

Seule la planification économique, avec la classe ouvrière au poste de commandement et l’intérêt du peuple comme objectif, serait capable de rendre ces innovations accessibles à tous et toutes pour mener une vie plus confortable et se sentir heureux dans des sensations retrouvées.

La révolution socialiste et le communisme s’inscriront dans l’époque de la révolution robotique !

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