20 avr 2010

La « lutte » de l’Etat bourgeois contre le tabac est révélatrice des contradictions de la société capitaliste

Submitted by Anonyme (non vérifié)

D’ici à 2011, les paquets de cigarettes seront agrémentés d’images « chocs » montrant des personnes gravement malades du fait d’avoir consommé ce poison qu’est la cigarette.

Pourtant, la culpabilisation envers les personnes dépendantes au tabac ne sert absolument à rien. S’il suffisait de savoir que la cigarette est mauvaise pour la santé pour arrêter, cela ferait longtemps que plus personne ne fumerait.

En réalité, il s’agit d’une campagne de type patriarcale, visant à « éduquer » le peuple en lui rappelant que l’État est là. État qui fait des campagnes de culpabilisation contre les fumeurs et les fumeuses en toute hypocrisie puisqu’il organise en même temps la vente des cigarette en prélevant d’énormes taxes dessus.

Et cette information reflète encore une fois que le mode de production capitaliste est incompatible avec la santé du Peuple.

Car le tabac est une drogue mortelle que les industriels criminels vendent en toute légalité et la bourgeoisie est incapable de prendre les décisions qui s’imposent pour aider réellement les personnes touchées par ce fléau qu’est la cigarette.

Pourtant, si la ministre de la santé annonce finalement la mise ne place de cette loi, c’est que cela représente un intérêt pour le capitalisme qui est traversé de contradictions.

De nombreuses études montre le coût que représente le tabac pour les entreprises. D’après le magazine Capital (avril 2007) un salarié fumeur « coûte » en moyenne 2.600 euros par an à son entreprise.

Les études sanitaires montrent clairement que la consommation de cigarette produit des difficultés de concentration (dues à une mauvaise oxygénation du cerveau) et augmente considérablement le nombre d’arrêt maladie. Elle affecte aussi les capacités des personnes ayant un travail physique (perte d’endurance, etc ). Aussi, clairement le décès prématuré d’un employé est un problème pour un entreprise qui profitait de son expérience.

La productivité du travail est donc concrètement affecté par la consommation de cigarettes, notamment dans les bureaux ou les salariéEs doivent prendre une pause pour allez fumer : 8 cigarettes par jour multiplié par 10 minutes représente 10% de travail en moins par jour pense le chef d’entreprise…

Le tabac représente aussi un coût énorme pour la caisse d’assurance maladie qui est « en large déficit. » C’est pour cela que régulièrement le ministère de la santé lance des campagnes anti-tabac et fait augmenter les taxes sur les cigarettes.

Le tabac représente un coût social pour le capitalisme puisqu’il affecte directement la mains d’œuvre et engendre des dépenses énormes.

Cela est en contradiction avec le fait que l’industrie du tabac est une source de profit énorme pour le capitalisme. Une entreprise comme Altadis (groupe monopoliste français dans le secteur du tabac ) génère un chiffre d’affaire de 3,5 milliards d’euros (2004) et occupent 27 500 salarié-e-s.

En France, les bureaux de tabac représentent une part non négligeable de l’économie (15,2 milliards d’euros de chiffre d’affaire sur le tabac en 2008 pour 28 552 buralistes). Il faut rajouter à cela l’industrie médicale et les laboratoires pharmaceutiques qui vendent des produits souvent plus nocifs qu’utiles pour arrêter de fumer.

Face à la chute tendancielle du taux de profit, l’Etat ne peut pas se permettre de briser totalement une partie significative de l’économie. Les arguments sanitaires ont moins d’importance que les arguments économiques des monopoles capitalistes.

Il faut ici bien voir que les contradictions du mode de production capitaliste ne peuvent être résolues que par son dépassement, c’est à dire la révolution socialiste.

Sous le communisme, l’existence de la cigarette sera devenue une aberration tel que les personnes peineront à comprendre comment cela pouvait exister.

L’existence de la cigarettes est totalement liée à cette société capitaliste. La consommation de tabacs s’est généralisée pendant la première guerre mondiale quand l’État distribuait du tabac aux « poilus » dans les tranchées. La consommation s’est massifiée après la Libération, avec l’arrivée des cigarettes industrielles importées des USA.

Les industriels criminels misent sur les fait que les ados, souvent « mal dans leurs peau », vont commencer a consommer des cigarettes pour se donner du style et avoir l’impression d’échapper à ce monde morbide.

Et c’est aussi souvent sur le lieu de travail que l’on s’habitue pour la vie à la cigarette : en sortant du bureau parce que ultra stressé, pour décompresser du travail à la chaîne aliénant, ou pour combler l’ennui dans un travail inintéressant au possible.

La cigarette est ultra consommée, souvent en association avec l’alcool ou d’autres drogues, pendant les sorties ou soirées le weekend-end, qui sont des exutoires à des semaines de travail ennuyeuse et harassantes.

La cigarette s’est largement développée dans cette société capitaliste où règne le mal être, l’ennui, la recherche systématique d’un échappatoire.

Les industriels criminels profitent du mal être que ressentent les masses populaires dans cette société pourri pour refourguer leur marchandises empoisonnées et en tirer d’énormes bénéfices.

Le pire est que les industriels criminels du tabac on réussi à ce que la cigarette ait une image rebelle, subversive.

En France particulièrement, beaucoup de fumeurs et de fumeuses ont l’impression de résister au « politiquement correct » ou à la « prohibition ».

Lorsque l’État à mis en place l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants, de nombreuses personnes se sont indignées contre ce qu’elles appelaient des lois « liberticides ».

Le PCMLM représente justement le refus de cette mentalité typiquement française qui justifie l’autodestruction sous prétexte qu’il faudrait bien « mourir de quelque chose ».

Le PCMLM assume le nouveau contre l’ancien, le parti de la guerre populaire qui renversera le vieux monde capitaliste et son idéologie destructrice.       

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