30 Jan 2009

La grève du 29 janvier, la pollution et la gestion du pays

Submitted by Anonyme (non vérifié)

En tant que communistes, nous pensons sur le long terme. Planification, guerre populaire prolongée... sont des marques de notre manière de voir les choses.

Cette manière de voir les choses repose sur deux choses: d'abord, nous sommes faibles au départ (car nouveau) et l'ennemi lui est fort (car ancien), donc la vengeance est un plat qui se mange froid.

Ensuite, notre état d'esprit et notre pensée ne se fondent pas sur la concurrence et l'idéalisme, mais sur le communisme et le matérialisme.

Partant de là, nous pouvons et devons avoir un critère de plus quant à l'évaluation de la grève du 29 janvier, un critère que le capitalisme utilise d'ailleurs pour diviser les masses, pour les démotiver.

Ce critère, c'est l'environnement.

Il faut en effet bien avoir en tête que:

1)les masses exigent l'écologie révolutionnaire;

2)les capitalistes veulent utiliser l'écologie bourgeoise comme ressorts économique et idéologique.

Au sujet de la grève du 29 janvier, le capitalisme a donc lancé une propagande par l'intermédiaire d'Eco-Act, une prétendue entreprise citoyenne, appuyée par les institutions et des entreprises monopolistes comme GDF - SUEZ, AREVA, Bouygues Immobilier, etc.

Que dit cette entreprise Eco-Act, spécialisée dans les bilans carbone? Avant même la grève, elle affirmait que «le gel des transports en commun en Ile-de-France, en favorisant le recours à la voiture individuelle pour assurer le trajet Domicile / Travail, devrait générer environ 45 fois plus d'équivalent CO2 dans l'atmosphère qu'au cours d'un jour normal.»

Son calcul était simple: deux millions de voitures en plus, parcourant 30 km en moyenne, équivaut à tant de pollution en plus.

Ces chiffres sont-ils vrais, sont-ils gonflés pour casser la dynamique de la grève, pour la démotiver?

Peu importe, ne nions pas la pollution causée par la grève qui, au lieu de créer un front uni, oblige les masses à se débrouiller avec les moyens du bord.

Et voyons ce que tout cela révèle:

a)les syndicalistes laissent l'écologie au capitalisme, en disant qu'après tout les travailleurs ne sont pas responsables de la pollution, que c'est à l'Etat (bourgeois) de s'en occuper, et que de leur point de vue à eux seule la grève (sous leur contrôle) compte.

b)les écologistes se font les valets des institutions, car selon eux les faits montrent que les travailleurs sont «inconscients», «égoïstes», «irresponsables», etc.

c)l'Etat apparaît comme le garant de la viabilité de la société et de l'humanité, en se plaçant (prétendument) au-dessus des «intérêts particuliers».

Disons le clairement: ce genre de situation est intolérable, et la source de cette situation repose dans le caractère non politique de la grève.

Si la grève avait été politique, alors elle aurait pris une autre forme; elle se serait placée dans la bataille pour le contrôle du pays par les travailleurs.

Au lieu d'être une grève paralysant les «usagers» en tant qu'individus appartenant à la société capitaliste, elle aurait été une grève montrant la nécessité de transports populaires, de transports écologiques.

Mais pour qu'il y ait une grève politique, il faut la politique prolétarienne.

Voilà pourquoi nous n'avons pas besoin de syndicats, qui font du prolétariat un «concurrent» aux patrons, mais d'un Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste, qui organise le prolétariat comme ennemi de la bourgeoisie.

Les masses, la planète exigent la destruction du mode de production capitaliste!

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