Ce qui devait arriver... est arrivé. Le mouvement des retraites s’est essoufflé, comme prévu. Et qu’a-t-on à sa suite ? Une expérience prolétarienne, oui bien entendu et ce dans une perspective au long cours. Mais en attendant ?

En attendant... on a plein de fachos. Toujours plus de fachos. Dans un mouvement qui ne semble pas vouloir s’arrêter et qui, effectivement, ne s’arrêtera pas. Nous prévenons depuis plusieurs années maintenant.

Au départ, l’écrasante majorité se moquait, maintenant c’est littéralement impossible. Les faits parlent d’eux-mêmes, et oui ce n’est qu’un début, oui les masses vont souffrir terriblement, oui les révolutionnaires vont se retrouver sous pression, oui les idéaux révolutionnaires se font acculer dans une mesure terrible Car en politique, il y a toujours un prix à payer, et l’anticommunisme qui domine toute la société française a des conséquences. L’extrême-gauche, qui a fait le choix du syndicalisme – associatif légaliste anarcho-trotskyste, en sait quelque chose, elle qui meurt à petit feu...

Alors qu’exactement comme nous l’avions dit à la suite des travaux de Zeev Sternhell sur le fascisme, l’extrême-droite puise de plus en plus dans les secteurs de gauche et d’extrême-gauche. Idéalisme, anti-communisme, misanthropie... font des ravages absolument terribles. Les retournements de veste se font nombreux et sont d’autant plus inexplicables par ceux et celles qui le constatent de manière traumatisée, que les outils théoriques et culturels manquent pour en saisir tous les aspects. Tous les aspects, car il s’agit d’être synthétique, complet... Systématique. Car en toile de fond il y a un cauchemar. Le paysage politique français actuel est en effet en attente passive des élections présidentielles, avec une obsession énorme qui occupe tous les esprits des « états-majors » du PS et de l’UMP : Marine Le Pen. Pas difficile en effet de voir que les contradictions bourgeoisies traditionnelle-industrielle/financière – impérialiste sont en train d’amener l’implosion de l’UMP. Et cela alors que Marine Le Pen va transformer le Front National en une nouvelle structure « populaire » et « nationale. » Voici ce qu’elle a déclaré hier à Carcassonne :

« Au XXe siècle, il y a eu deux totalitarismes, le communisme et le nazisme. Au XXIe siècle, il y a le mondialisme, qui impose la loi du commerce, et l’islamisme, le tout religieux. » On aura compris que dans le premier cas il s’agit de mettre en avant le « social », et dans le second cas le « national. »

Ces deux termes politiques permettant la stratégie, consistant à critiquer « un retour aux féodalités mafieuses politiques et à celles des quartiers (...). Ils veulent privatiser la France. C’est la vente à la découpe de notre pays ! »

C’est un discours extrêmement rodé, et qui a comme perspective très claire... « un 21 avril à l’envers », comme elle l’a dit toujours hier à Carcassonne.

« Il peut d’ailleurs se produire un 21 avril à l’envers » disait d’ailleurs Fabius à la fin octobre, lui parmi tant d’autres, comme s’il fallait forcément se préparer à cela. Cela promet d’ici les élections présidentielles ! Mais cela est logique. La social-démocratie a fait ce qu’elle avait à faire, et l’option révolutionnaire n’existe pas à l’échelle du pays. Alors, comme les médias roulent à fond pour Marine Le Pen, tout comme d’ailleurs pour les « identitaires », comme avec la crise générale du capitalisme, la bourgeoisie la plus agressive exerce une pression de plus en plus grande...

La sentence sera inévitable. Et tous ceux qui ont participé au cinéma « Sarko facho » se révéleront avoir été des fumistes, banalisant le terme de fascisme, désarmant les masses devant la réalité. Car Sarkozy ne pouvait être un président que de manière passagère, cela nous l’avons affirmé avant même qu’il soit élu. C’était une évidence quand on regardait les choses de manière scientifique. La bourgeoisie doit répondre aux exigence de la chute tendancielle du taux de profit, de la crise générale du capitalisme. C’est l’inévitable tendance à la guerre impérialiste. Seul le PCMLM l’a toujours affirmé, seul le PCMLM s’est positionné comme noyau dur travaillant à comprendre ce développement, et à poser les jalons pour demain.

Nous le soulignons encore une fois : il faut étudier l’économie politique !