Laurent Ozon, social-darwiniste de « choc » dans le dispositif de Marine Le Pen
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le fait est passé inaperçu, et pourtant il est d’importance : Laurent Ozon a été nommé membre du bureau politique du Front National par Marine Le Pen, le mois dernier. Dans la foulée, il y a deux semaines, il a ouvert un « blog politique. »
C’est un fait important car Laurent Ozon a un rôle important dans le dispositif fasciste : il s’agit en effet d’un pseudo « écologiste », partisan d’un « recours aux forêts. » Il s’agit de quelqu’un issu de la « nouvelle droite » d’Alain de Benoist, « nouvelle droite » qui ne fait que « recycler » les idées traditionnelles du national-socialisme allemand.
Ici, l’écologie est donc prétexte au protectionnisme, à la nation, face au « libéralisme » et à la marchandise. Voici ce qu’il dit notamment, dans le plan de son intervention de la formation des Secrétaires Départementaux du FN :
« Le retournement historique de l’Etat, soumettant l’économie aux impératifs du choix politique et de besoins de la population, permettra le déploiement d’une pratique économique, sociale et solidaire autours de 3 axes :
1 – la relocalisation des activités humaines (travail, production et consommation) ;
2- la limitation des pratiques de prédation (grand-patronat) et de parasitisme social (immigration sociale et économique) ,
3 – la confiance retrouvée dans les cellules d’inclusion sociale (la famille, la communauté locale et de voisinage, les réseaux de compétence et d’affinités, l’Etat protecteur). »
On peut reconnaître ici les termes du social-darwinisme : la « prédation » du grand patronat et le « parasitisme » des immigrés sont deux concepts empruntés à une vision darwiniste de la nature, et appliqués à la société. Ce social-darwinisme est le même que celui élaboré par le milliardaire anglais Goldsmith et propagé par la revue « L’écologiste. »
Ou pour résumer : on a ici le cœur de l’idéologie fasciste, de sa mystique hiérarchique et de son appel à se « transcender », à « chevaucher le tigre. » Laurent Ozon est d’ailleurs patron de Storvision, entreprise de vidéosurveillance... Comme critique de la « mégamachine » qu’est le monde moderne, au nom de l’écologie profonde, on fait mieux !
D’ailleurs, dans un même registre, Laurent Ozon a participé au premier « café philo » de la revue de chasse « leSaint-Hubert » où il a bien entendu exprimé le point de vue que la chasse était acceptable si on la pratique de manière « éthique. » On reconnaît bien la négation de la nature propre au fascisme, négation allant avec un culte de la hiérarchie qui serait justement « naturelle. »
Remarquons justement que le Front National, par un communiqué d’il y a trois jours, a ouvertement soutenu la chasse. Voici le communiqué dans son intégralité : Etats Généraux de la Chasse Communiqué de Presse de Philippe LOISEAU, membre du Bureau Politique du Front National A l’occasion de la tenue des « Etats généraux de la chasse », les premiers depuis plus de vingt ans, le satisfecit donné au ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, par la Fédération nationale des chasseurs (FNC) est pour le moins très « étonnant ».
Entre 1990 et aujourd’hui, les effectifs des chasseurs sont passés de 1,8 million à 1,3 million. Une décrue spectaculaire qui s’explique en partie par la lente agonie du monde rural, sous l’effet de la politique euromondialiste des gouvernements qui se succèdent au pouvoir.
Mais aussi par les diktats des pseudos défenseurs de l’environnement qui au sein des institutions européennes, comme de la « société civile » en France, trouvent des interlocuteurs soumis, attentifs et conciliants.
La chasse, tout à la fois, sport, loisir, communion avec la nature et art de vivre, est désormais diabolisée comme jamais elle ne l’a été. Les plus extrémistes souhaitent son interdiction... et dans les faits on s’en rapproche !
Le prix du permis de chasse ne cesse d’augmenter alors que les mois d’ouverture se réduisent comme peau de chagrin sous la pression du lobby anti-chasseurs, du politiquement correct bobo, des textes souvent aberrants, édictés par l’Europe de Bruxelles et auxquels se soumettent les partis de l’Etablissement.
Le Front National assure les chasseurs français de son soutien. Il ne se résout pas plus à leur disparition qu’à celle de notre agriculture. Ce sera aussi un des grands enjeux de la Présidentielle de 2012. « La chasse, tout à la fois, sport, loisir, communion avec la nature et art de vivre » : on reconnaît bien l’imaginaire nationaliste. Et notons que Laurent Ozon a été il y a peu très proche justement des « identitaires » : il y a dans tout cela la même logique, la même quête, le même but, la même tentative d’échafauder un imaginaire nationaliste. Cette ouverture totale aux chasseurs est une belle preuve que pour Laurent Ozon, la biosphère n’a pas d’intérêt en soi, qu’elle n’amène pas une morale ni un bonheur possible. Ne comptent à ses yeux que la « nature » (comprise comme hiérarchie) et le localisme comme prétexte à « l’ethnisme. » En clair, Laurent Ozon est là pour la mystique. Et cette mystique ne pourra être vaincu qu’en dépassant ses fondements, une société au mode de production en perdition... C’est-à-dire en reconnaissant la biosphère et ce qui va avec, la sagesse matérialiste dialectique : « L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation, non de la mort, mais de la vie. » (Spinoza) Le matérialisme dialectique enseigne qu’il faut se tourner vers la vie (et non un au-delà), qu’il ne faut pas chercher la domination, mais la coopération ; la reconnaissance de sa propre existence personnelle, dans un cadre concret (celui de notre planète, de la biosphère), établit la base du bonheur, d’une existence à la fois individuelle et collective, productrice et artistique !