Non, Mélenchon et Le Pen ne sont pas au service du peuple !
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La classe ouvrière n’a qu’un seul moyen de s’en sortir : assumer pleinement la science. Si elle n’assume pas la rationalité la plus complète, si elle ne porte pas la science dans sa vie quotidienne et sa pratique révolutionnaire, alors inévitablement elle sera happée et sera paralysée par les autres couches sociales dans le cadre de la crise générale du capitalisme et de la guerre impérialiste. Petite-bourgeoisie et bourgeoisie veulent à tout prix encadrer la classe ouvrière, faire en sorte que les personnes ouvrières servent de chair à canon.
C’est exactement en ce sens qu’on doit comprendre le « débat » entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, hier matin, on a eu donc sur BFM-TV et RMC le « fameux » débat. Mélenchon a défendu le programme commun de 1981, tandis que Le Pen a attaqué les « mondialistes » et les « internationalistes » au nom des ouvriers. Cela, alors que le présentateur en rajoutait une couche sur le caractère éminemment « populaire » de ces deux « tribuns. » Le présentateur – Jean-Jacques Bourdin – a même fini l’émission en demandant à Marine Le Pen s’il était vrai... qu’elle chantait l’Internationale avec son père dans la voiture, lors des départs en famille en Bretagne !
Marine Le Pen a acquiescé, expliquant que cela fait partie de la « culture française »! Telle est la situation en février 2011 : l’effondrement de toute économie politique conséquente – et par conséquent l’urgence de construire le Parti Communiste fondé sur le marxisme-léninisme-maoïsme – permet une situation terrible : celle où progressent de manière combinée fascisme et social-démocratie. Marine Le Pen a ainsi... cité Georges Marchais et le P « C » F dans son affirmation que l’immigration nuirait à la classe ouvrière ; elle s’est proposée comme porte-parole de la « défense » des ouvriers qui seraient des victimes de l’immigration organisée par les grands patrons du CAC40 (les grandes entreprises de la bourse). Elle a ainsi accusé l’immigration de faire en sorte que le SMIC devienne le salaire maximum, et non plus minimum, et elle a ainsi accusé Mélenchon : « Ne venez pas nous dire aujourd’hui que vous êtes un rebelle à ce système et que vous allez apporter des solutions. Vous avez accompagné tout cela et vous allez continuer à accompagner tout cela. »
Inévitablement, elle a attaqué Mélenchon pour être lié historiquement au Parti Socialiste : « Les ouvriers ont parfaitement compris que M. Mélenchon était un rabatteur pour DSK et Aubry »... Et également pour avoir soutenu le traité de Maastricht, voté en 1992 et qui avait dû affronter alors une véritable opposition populaire et prolétarienne.
Elle l’a attaqué au nom des masses populaires : « Pendant que vous étiez ministre (...) je ne vous ai pas entendu vous élever » contre les privatisations, citant Thomson Multimédia, les Autoroutes du Sud, etc. C’est dans la même veine que Mélenchon a critiqué Marine Le Pen : « La classe ouvrière organisée vomit (...)Marine Le Pen »... en précisant bien entendu que cette classe ouvrière organisée consiste en les syndicalistes !). Prétendant parler au nom de toute la gauche « dure » (le P « C » F, le Parti de Gauche, etc.), Mélenchon s’est posé comme celui qui a réponse à tout, grâce à sa compréhension du « capitalisme de notre temps » (sous-entendu un autre capitalisme est possible).
Il oppose ainsi l’économie « réelle » à la « puissance financière », et cela au nom du patriotisme (social) qui serait la solution ; c’est pour cette raison qu’il veut que les personnes immigrées doivent être naturalisées. Bien évidemment, le présentateur a accepté la proposition des deux « tribuns » de faire dans les prochains mois un « second tour » des débats...
Et durant toute l’émission, il a sauté aux yeux qu’il a existé une connivence évidente et apparente entre Mélenchon et Le Pen, les deux ayant tout à gagner d’être une sorte de couple fratricide. Tel est le mauvais coup de tabac, la tornade non naturelle qui va s’abattre sur les masses populaires, servant le mensonge, la trahison, la manipulation des espoirs. Face à cela, la seule perspective est l’économie politique scientifique, une démarche pratique authentiquement en rupture avec les valeurs d’une société française en pleine décadence de par sa domination bourgeoise. A l’heure de la question mondiale de l’avenir de la planète avec le réchauffement climatique, à l’heure où l’humanité dans son intégralité peut vivre épanouie et en harmonie avec une planète comprise comme biosphère, il faut avoir une seule perspective en tête et dans le cœur : pour le communisme ! Mélenchon et Le Pen, c’est le refus d’une analyse posée et systématique de la société capitaliste, d’une réflexion qui soit immédiatement pratique et renverse les valeurs dominantes. Mélenchon et Le Pen n’ont rien à voir ni avec la culture, ni avec la civilisation !