26 mai 2017

Vers la guerre : le sommet de l'OTAN du 25 mai 2017

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Siège de l'OTAN à BruxellesDonald Trump est un président américain qui représente toute la grossièreté de l'impérialisme, la vulgarité du capitalisme. Il y a quelque chose d'horrible à le voir parader et cela en dit long sur Emmanuel Macron qu'il participe à cette insulte au bon sens, à la rationalité, à la culture.

Que cette parade de Donald Trump profite d'Emmanuel Macron lors d'un sommet de l'OTAN, à Bruxelles, relève également de la tendance à la guerre impérialiste.

Ce n'est pas pour faire la paix que le sommet de l'OTAN du 25 mai 2017 se déroule dans un bâtiment flambant neuf, d'une superficie de 250 000 m², ayant coûté plus d'un milliard d'euros.

Ce n'est pas pour faire la paix que Donald Trump a appelé les membres de l'OTAN à honorer leurs engagements financiers et il a proposé cette ligne stratégique :

« L'Otan du futur doit se concentrer sur le terrorisme et l'immigration, ainsi que sur les menaces de la Russie sur les frontières est et sud de l'Otan. »

Rencontre Trump Macron au sommet de l'OTANCela signifie faire bloc, afin d'étouffer la Russie et se la partager, en partant du principe que l'économie de la Russie est du même niveau que celle de l'Italie et que donc elle ne pourra pas suivre la course aux armements, à la guerre.

Symbole de cet encouragement à la guerre, le Monténégro a rejoint l'OTAN en tant que 29e membre. La Russie, elle-même pays va-t-en-guerre, se retrouve face à un bloc tendant à l'unification à sa frontière occidentale, alors qu'en même temps elle a elle-même cristallisé cela en partant à la conquête d'une partie de l'Ukraine.

Ce dernier pays, dépecé en partie par la Russie, est passé sous le contrôle des puissances impérialistes occidentale, notamment de la superpuissance américaine ; les valeurs ultra-nationalistes ont l'hégémonie complète et les forces néo-nazies se développent librement.

Installation militaires chinoises sur le récif de Mischief

Les forces impérialistes utilisent cette agressivité nationaliste pour pousser à la guerre, en partant d'un constat simple : l'OTAN, sans le Monténégro, dépense 900 milliards d'euros pour la guerre, avec notamment la superpuissance américaine qui en dépense 664 milliards. Que peut la Russie avec 69,2 milliards d'euros, ou même la Chine avec 240 milliards d'euros, son armée étant par ailleurs encore très arriérée ?

C'est pour cette raison que les forces impérialistes s'agitent, tant qu'elles ont encore l'hégémonie : elles ne laisseront pas des concurrents se développer au point de devenir un danger.

La Turquie, qui s'est rapprochée de la Russie, l'a tout à fait compris : ce pays semi-féodal semi-colonial s'est largement développé, atteignant un niveau expansionniste particulièrement agressif. La Chine, qui pareillement atteint un niveau impérialiste couplé à une base en partie féodale et coloniale – tout comme la Russie d'avant 1917 – en a tout autant conscience.

Territoires disputés en mer de Chine de SudElle a d'ailleurs tout à fait noter qu'hier, le navire de guerre américain le Dewey, un destoyer, est passé « à moins de 12 milles nautiques » du récif de Mischief, qui fait partie de l’archipel des Spratleys en mer de Chine méridionale, sur lesquels la Chine a construit un vaste îlot artificiel de 13,5 km² (avec trois aéroports, des héliports et ports, des immeubles, etc.). Des pays comme les Philippines, le Vietnam ou encore la Malaisie sont fous de rage concernant cette question.

En menant une opération de provocation, la superpuissance américaine tente donc d'impulser une situation de tension lui profitant, isolant la Chine…

La Russie affaiblie et la Chine encore trop faible forment des victimes de choix. Leur expansionnisme les amène à être toujours plus agressives, l'inquiétude des pays impérialistes hégémoniques n'en est que plus grande et les pousse à enclencher l'irréparable, puisqu'ils ne comptent pas du tout gâcher une occasion d'affaiblir des concurrents.

La guerre, ce monstre produit par l'impérialisme, se rapproche toujours plus.

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