Le Monde

3 avr 2016

Le mouvement contre le projet de loi travail a été récupéré par la petite-bourgeoisie : on en a une preuve flagrante avec le ridicule mouvement « Nuit debout », strict équivalent « de gauche » du mouvement des « Veilleurs » de la Manif pour tous.

« Nuit debout », qui utilise notamment twitter pour informer, consiste à se regrouper place de la République, à Paris, pour échanger des points de vue relevant du populisme anticapitaliste, de la peur du déclassement, dans l'esprit des « cahiers de doléances » de la Révolution française...

4 sep 2015

« Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaines misères » disait Jean de La Bruyère, et effectivement les drames qui se nouent autour des migrants sont poignants. Rien de pire, toutefois, que de ne pas avoir d'attitude matérialiste et de confondre le drame humain de la migration avec ce que celle-ci représente actuellement.

Et c'est un chantage moral littéralement ignoble qu'a fait le journal Le Monde hier en publiant, en gros titre de ses versions papier et web, le cadavre d'un enfant de 3 ans, trouvé mort sur la plage de Bodrum en Turquie, lors d'une tentative de sa famille de rejoindre l'île grecque de Kos, juste en face...

3 nov 2014

Les gens issus de l'école d'Uriage ont soutenu totalement Le Monde. Lors d'une crise en 1951, où Hubert Beuve-Méry faillit perdre la direction du journal au profit de René Courtin et d'une fraction libérale-démocrate, il y eut d'ailleurs une vague de soutien, d'un côté par Charles De Gaulle, de l'autre avec un appel signé par 350 personnes dont 31 professeurs à la Sorbonne, au Collège de France, aux facultés, 36 membres du Conseil d’État, de la Cour des Comptes, de l’Inspection des finances et de la magistrature.

L'Etat lui-même soutient Le Monde. C'est Charles De Gaulle qui a amené Hubert Beuve-Méry à devenir le dirigeant, quant au papier et son prix, aux salaires, l'impression elle-même, le prix de vente, la dimension du tirage, etc. tout cela est décidé directement par les ministères...

2 nov 2014

L'existence même du journal Le Monde et de son idéologie catholique de gauche tient à l'école d'Uriage. Le directeur du Monde, fondé à la fin 1944, est ainsi Hubert Beuve-Méry, un des principaux acteurs de l'école d'Uriage.

Beuve-Méry est issu du journal Le Temps, fondé en 1862 et qui dans les années suivant la première guerre mondiale, était porté par une union des organisations patronales (Comité des forges, Comité des Houillères, Union des industries métallurgiques et minières, Confédération générale du patronat français), devenant pas moins que l'expression officieuse du ministère des affaires étrangères...

1 nov 2014

En juin 1945 parut un ouvrage au titre étrange : Vers le style du XXe siècle. C'est en effet le manifeste de « l'équipe d'Uriage », supervisé par Gilbert Gadoffre.

Pour comprendre la nature de ce dernier, il suffit de mentionner que lorsqu'il participa à la bataille portée jusqu'en Allemagne avec les armées alliés, se permit même d'aller rendre visite au philosophe allemand ultra-réactionnaire Heidegger, à Fribourg, pour lui parler de sa pensée, de l'existentialisme, de Jean-Paul Sartre et Merleau-Ponty !..

29 oct 2014

Le problème théorique des intellectuels bourgeois concernant l'école d'Uriage est qu'ils ont cherché une extrême-droite déjà synthétisée, comme le fascisme italien ou le national-socialisme allemand. Or, l'école d'Uriage se situe idéologiquement au début de la synthétisation, et qui plus est son point de vue est celui de la « révolution conservatrice ».

Les membres de l'école d'Uriage, en grande majorité des jeunes de moins de 30 ans, sont des traditionalistes. Ils viennent de milieux liés à l'aristocratie, à l'armée, et surtout à l'Église catholique...

4 avr 2012

Ce qui se passe est logique : les salafistes comme Mohamed Merah et les Frères Musulmans ont la même idéologie, les mêmes buts. Mais leurs méthodes divergent. Voilà pourquoi Tariq Ramadan a rejeté le caractère religieux de Merah : il s'agissait pour lui de maintenir ouverte la possibilité de la mise en avant de l'idéologie des Frères Musulmans, sans affronter le rejet de l'obscurantisme religieux immanquablement produit par le massacre de Toulouse. C'est là qu'intervient Alain Gresh, qui récidive : après avoir « introduit » Tariq Ramadan dans l'extrême-gauche et donné à l'Islam une image « progressiste », il prend maintenant la défense d'islamistes et de leur antisémitisme...

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