éducation

14 juin 2016

Selon le matérialisme dialectique, chaque société se détermine par son mode de production. Ce qui compte, c'est la manière avec laquelle la société reproduit la vie de la société et de ses membres, dans quelle mesure elle élargit les moyens économiques permettant cette vie.

Par conséquent, pour saisir la nature d'un mode de production, l'attention doit être portée sur la production réelle, pas sur la manière dont cette production est ensuite répartie. L'une des thèses récentes et fondamentalement erronée vise par exemple à faire des prostituées des « travailleurs du sexe ».Cela n'a aucun sens, car ce qui compte ce n'est pas la rémunération, mais la contribution à la production, qui n'existe pas pour les prostituées. Il en va de même pour toute une série de fonctions sociales...

26 mai 2015

Difficile - impossible, même - de ne pas trouver Najat Vallaud-Belkacem insupportable, horripilante. Sa démagogie, son opportunisme, son carriérisme, tout la rend intolérable pour qui est progressiste.

On comprend bien qu'elle assume ouvertement d'être une marionnette se présentant comme une jeune d'origine populaire et immigrée, avec des valeurs de « gauche », pour en réalité faire passer le grand projet dans les cartons depuis 25 ans : le démantèlement de l'éducation nationale, la liquidation de l'héritage...

20 mai 2015

Depuis quelques semaines se tient une polémique importante autour de la question de l'éducation. Cette polémique agite non seulement les médias et les politiques français, mais aussi la plupart des intellectuels et des enseignants ainsi qu'une part importante des masses.

L'ampleur de cette polémique tient d'un côté à la structure de la société bourgeoise française dans laquelle l'école a une place importante comme moyen d'unification des masses, et d'un autre côté à l'importance qu'accorde les masses à la connaissance et aux progrès intellectuels de leurs enfants.

Au point qu'hier, le 19 mai, entre 30 et 50 % des enseignants étaient en grève contre le projet de réforme du Collège, à l'appel de la plupart des syndicats qu'ils soient « de gauche » ou « de droite » et soutenus par les forces politiques de la gauche de la gauche et d'une partie du Parti Socialiste comme de la droite.

Encore une fois, les progressistes se retrouvent coincés entre Charybde et Scylla...

4 mai 2015

L'appel universaliste de Comenius

Submitted by Anonyme (non vérifié)

« Ce n'est pas un seul d'entre vous que j'appelle pour être juge ni un nombre limité, ni une multitude non plus ; je vous appelle au contraire tous à la fois à former un tribunal ; ce n'est pas la sentence de plusieurs d'entre vous que j'attends, c'est la sentence de tous...

Et si je vous appelle en nombre illimité, ce n'est pas pour vous faire décider du sort d'un seul homme, mais du salut du monde entier ; je ne vous mène pas devant l'autel d'une divinité fictive, mais devant la face du vrai Dieu vivant ... qui n'est pas le roi des guerres et des meurtres, mais de la paix et de la vie, et qui vous a comblés de ses présents pour vous confier la direction des affaires humaines ...

4 mai 2015

Comenius est l'auteur d'un ouvrage intitulé La grande didactique. Il est difficile de comprendre la dimension révolutionnaire de cet appel démocratique pour l'éducation des masses, puisqu'entre-temps celle-ci s'est réalisée, même si le plan de la contenu bien sûr la bourgeoisie devenue réactionnaire a imposé ce dont elle avait besoin.

Cette combinaison d'esprit démocratique absolu et de sens pratique est précisément ce qui fournit à Comenius sa dimension historique. Il assume l'humanisme et ne laisse strictement personne derrière, et en même temps il affirme qu'un rythme éducatif est possible pour tous et toutes, un rythme amenant une harmonie intellectuelle en suivant des formes appropriées. La lassitude ne peut tout simplement pas exister quand on apprend, si l'enseignement est adéquat...

2 mai 2015

Comenius exprime de manière magistrale la position matérialiste de l'esprit de synthèse. Il y a là un point historique d'une importance transcendante.

Il est intéressant de savoir ici que Comenius a vécu à la même époque que Descartes, et qu'il l'a rencontré. Les quelques heures de discussion n'ont abouti à rien, et pour cause. Descartes considère qu'il faut partir de l'individu et étudier le monde morceau par morceau, en partant de l'élément le plus simple.

Comenius, lui, fait comme Spinoza : il part du tout. Il est d'accord pour aller du simple au complexe, sauf que lui reconnaît la nature de « tout » à ce qui est complexe...

29 avr 2015

On sait à quel point l'obscurantisme religieux est un obstacle à la science, car il affirme qu'il faut partir de la « révélation » comme base « scientifique ». On trouve bien sûr chez Comenius la position matérialiste inverse ; s'il reconnaît la religion, il le fait toujours en la considérant comme base morale finale, nullement comme socle clérical.

Il affirme ainsi que dans l'enseignement :

« Il faudra procéder graduellement, en commençant par les choses matérielles, en continuant sa route avec les choses de l'esprit, et en la terminant par les choses révélées. »...

28 avr 2015

Aujourd'hui, lorsqu'on regarde une encyclopédie ou un document présentant un contenu, on a l'habitude de voir une ou plusieurs images qui sont associées à l'explication. C'est à Comenius qu'en pratique on le doit.

Suivons ici son raisonnement, fondé sur une exigence démocratique. Comenius considère que « dans les écoles, tous doivent être instruits en tout ». Mais il sait qu'il y a une contradiction avec l'immensité des choses à apprendre si on se spécialise. Aussi faut-il trouver un moyen afin que l'esprit scientifique prédomine toujours face aux choses qu'on découvre, même si on ne les a pas étudiées...

25 avr 2015

Comenius est un penseur formidable, car il a compris la réalité du cerveau ; c'est pour cela qu'il a pu affirmer qu'il fallait enseigner, et qu'il a pu proposer un modèle d'enseignement, d'esprit universel.

Pour les matérialistes, le cerveau est de la matière grise ; comme l'a formulé Aristote, c'est une tablette, on dirait aujourd'hui un disque dur.

Or, on sait bien que le cerveau est bien plus plastique dans la jeunesse : il reflète mieux qu'il ne le fait par la suite...

24 avr 2015

« Puisse l'école cesser d'être un labyrinthe, un bagne, une prison et un lieu de détresse, et puisse-t-elle commencer à être un stade, un palais, un festin et un paradis ! »

Tel est l'appel de Jan Amos Komenský (1592-1670), dit Comenius, qui n'est pas moins que le fondateur de la pédagogie.

20 mar 2015

C'est typiquement post-moderne. Afin de « démocratiser » l'enseignement, le latin est supprimé au collège, avec comme arrière-pensée le constat tout à fait juste que, ces 40 dernières années, le latin n'était qu'une option pour que les enfants de la bourgeoisie (et de son alliée la petite-bourgeoisie intellectuelle) aillent dans les classes « élites ».

Or, ce n'est nullement là démocratiser. C'est pratiquer le nihilisme, ni plus ni moins. Au lieu de dire que le latin ne doit pas être réservé à la bourgeoisie, que les masses doivent y avoir accès, on le supprime. Au lieu de réviser de fond en comble son enseignement terriblement laborieux et fondé sur le par-coeur, au lieu de mettre en avant la culture et la civilisation, la bourgeoisie décadente pratique la mutilation...

25 Jan 2000

Le vrai antidote de l'ignorance, c'est l'érudition dont on doit abreuver les jeunes esprits dans les écoles; encore faut-il que celle-ci soit vraie, parfaite, claire et solide.

L'érudition est vraie quand on n'enseigne ni n'apprend que des choses utiles à la vie humaine afin que personne n'ait sujet de se plaindre et de dire: Nous ignorons les choses nécessaires à être sues, parce que nous ne les avons jamais apprises. Elle sera profitable (pleine) quand on formera l'esprit à la sagesse, la langue à l'éloquence, et les mains à la diligence requise pour exécuter adroitement les fonction ordinaires, d'autant que le sel de la vie c'est savoir, agir et parler (discourir)...

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