19 fév 2017

L'appel de Benoît Hamon au Portugal à légaliser le cannabis

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Ce qui caractérise l'idéologie post-moderne, c'est qu'elle voit dans le capitalisme le moyen de conquérir des droits individuels, exigeant en ce sens le libéralisme le plus général.

Benoît Hamon, représentant de l'aile « moderniste » du Parti Socialiste – par opposition à l'aile « républicaine » représentée par Manuel Valls – a donc rappelé l'une des exigences post-modernes, lors de son voyage au Portugal : le cannabis doit être légalisé.

Au Portugal, toutes les drogues sont dépénalisées, y compris l'héroïne, la cocaïne, l'ecstasy, etc. La capitulation devant les drogues y est générale et cela pour une raison bien précise, qui tient en la pacification sociale.

Car à l'arrière-plan, il y a l'effondrement général dans ce pays terriblement victime de la crise capitaliste : il y a un peu plus de dix millions d'habitants, et 10 000 personnes qui émigrent chaque mois, soit une émigration plus forte que celle des années 1960.

Le capitalisme n'a plus rien de positif à proposer à part le pessimisme, le sordide, l'irrationnel.

L'idéologie post-moderne maquille cela en conquête de droits. La négativité se voit accorder une bienveillance et une bienséance. Les marginaux sont même présentés comme des nouvelles figures authentiques ouvrant des perspectives révolutionnaires.

La consommation de cannabis, avec le style de vie qui va avec marqué par le populisme paranoïaque et le repli sur soi-même plein de mépris pour le reste de la société, est ici une composante inévitable de l'idéologie post-moderne, que Benoît Hamon défend fort logiquement.

Et, avec lui, Jean-Luc Mélenchon tout comme l'ensemble de l'ultra-gauche, ce qui reflète bien que la base sociale que l'on a ici est étrangère à la classe ouvrière, à la révolution.

La loi de la contradiction, portée socialement et historiquement par la classe ouvrière, amène inéluctablement la victoire du nouveau sur l'ancien.

L'ancien porte en lui la négativité, l'effondrement, le suicide, alors que le nouveau amène la positivité, le développement, l'épanouissement.

Le cannabis, en tant que drogue, ne peut qu'être systématiquement rejeté par le matérialisme dialectique, qui appelle à la révolution et non pas à la fuite individuelle dans les paradis artificiels.

Cela est vrai pour les autres thèses post-modernes, comme celle faisant des prostituées des « travailleuses du sexe », celle faisant de l'enfant un droit unilatéral (avec la PMA et la GPA), celle niant la solidarité sociale au profit d'un « revenu universel », celle faisant de la couleur de peau ou l'origine une « identité », etc.

Benoît Hamon, en appelant au Portugal à légaliser le cannabis, se situe dans cette perspective. Il s'agit d'un pas de plus dans l'ouverture de la société au marché capitaliste, dans la négation des choix populaires développant la culture et la civilisation, donc d'une négation de la démocratie.

Une démocratie populaire combattra les drogues et ne cédera pas devant les injonctions du marché à toujours plus nier les valeurs de culture au nom de la liberté à se délabrer le corps et l'esprit.

La légalisation du cannabis est une revendication contre-révolutionnaire, anti-démocratique, anti-culturelle, reflétant la décadence du capitalisme, annonçant sa fin et son nécessaire remplacement.

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