Cette fois, le masque est tombé, et le Parti communiste maoïste d'Italie révisionniste ne fait même pas semblant de défendre la position classique du maoïsme.

Lorsque les maoïstes ont soulevé la bannière du communisme contre le révisionnisme soviétique dans les années 1960 et 1970 en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, ils ont tous estimé que leurs pays opprimés étaient semi-féodaux et semi-coloniaux.

C'était ce que Siraj Sikder pensait au Bangladesh, c'était ce qu'Akram Yari pensait en Afghanistan. C'était ce que Charu Mazumdar et Kanai Chatterjee pensaient en Inde, c'était ce que Ibrahim Kaypakkaya pensait en Turquie. Et bien sûr c'était ce que pensait Gonzalo au Pérou.

De nombreux autres dirigeants dans de nombreux autres pays pensaient de la même manière scientifique.

Seuls les révisionnistes (avec le « néo-colonialisme »), guévaristes (« pays dépendants »), hoxhaistes et trotskystes (« pays capitalistes faibles ») avaient une conception différente.

Ainsi, les maoïstes dans le monde ont toujours considéré Hugo Chàvez comme l'acteur principal de la semi-féodalité, du capitalisme bureaucratique dans son pays, le Venezuela.

Dans sa position hier, après la mort de Hugo Chàvez, le Parti communiste maoïste d'Italie a exprimé clairement une ligne révisionniste.

Voici ce que le Parti communiste maoïste d'Italie a déclaré:

-Suite à la mort de Chavez - impérialisme yankee bas les pattes de l'Amérique latine

Chavez est un combattant contre l'impérialisme américain, pour la défense de l'indépendance nationale du Venezuela dans un contexte de lutte dans toute l'Amérique latine.

Il mérite le respect et l'honneur pour cela et il est juste que les larges masses des pauvres au Venezuela, en Amérique latine et dans d'autres parties du monde le saluent.

Il est important aujourd'hui de dénoncer et de combattre le rôle de l'impérialisme américain – jusqu'à sa propre mort – qui cherche à remettre la main sur le Venezuela.

Cela dit

Chavez ne représente ni le prolétariat, ni les communistes, ni les véritables anti-impérialistes, ni au Venezuela, ni dans le monde et sont donc complètement hors de propos à cette occasion les positions de célébration et d'éloge diffusées par des groupes trotskystes et des faux communistes - en Italie comme le groupe dégénéré néo-revisionniste et électoraliste carc-NPCI.

PCm Italia

7 marzo 2013

Une telle position signifie clairement que le Parti communiste maoïste dItalie considère que Hugo Chàvez était un bourgeois national, un « patriote », que le Venezuela était « indépendant », que Chavez était un réformiste qui a aidé les pauvres.

Il s'agit d'une position franchement anti-maoïste. C'est une position contre le matérialisme dialectique, contre les luttes des maoïstes en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

C'est une autre preuve que la ligne centriste du Parti communiste maoïste d'Italie est populiste, anti-scientifique, dans l'esprit du syndicalisme « révolutionnaire » sorélien.