27 fév 2012

édito du 27 février 2012

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Après le document sur l'univers comme oignon, qui met les points sur les i concernant la vision du monde authentiquement maoïste, le document sur le principe de la « pensée » remet de l'ordre dans ce qui est un fondement de la pensée communiste.

Pour qu'une révolution ait lieu, il faut en effet qu'une vision du monde se propage. Une vision du monde qui englobe chaque aspect de la vie quotidienne, qui touche tous les aspects de la vie sociale. Sans l'existence d'une telle vision du monde hautement développée, il n'y a pas de révolution.

 

On a en France un exemple parlant avec la révolution française, qui est le produit des Lumières. Sans les Lumières, pas de révolution bourgeoise en 1789 : c'est une évidence.

 

Mais il est une différence entre le capitalisme et le socialisme : le capitalisme avait déjà commencé à naître dans la féodalité, alors que le socialisme ne peut se développer qu'en ayant brisé le capitalisme. Comment alors doit s'exprimer la vision du monde pour la nouvelle révolution ?

 

La réponse est : par ce qu'en Chine, puis au Pérou, on a appelé la « pensée. » L'article La vie, la matière, l'univers : qu'est-ce que la pensée explique cela. Il montre comment la pensée humaine est le reflet du mouvement global de la matière, et l'avant-garde synthétise la pensée conforme à ce mouvement.

 

Pas de pensée, pas de révolution. L'idéologie dynamite tout, et seule l'idéologie dynamite tout : voilà le principe maoïste. Voilà qui est d'une importance capitale, et dont la compréhension est la grande clef pour comprendre le PCMLM. Le PCMLM n'a pas vocation à l'économisme, au spontanéisme, au syndicalisme ; son objectif c'est le triomphe général d'une idéologie. Une idéologie qui est par conséquent étudiée, approfondie, mise en rapport avec la situation française. Une idéologie qui est considérée comme le moteur de la révolution, comme la clef culturelle et politique.

 

Synthétiser dans un pays la pensée conforme à l'idéologie, voilà le long chemin de la révolution. Voilà le long chemin qu'a pris le PCMLM, refusant le spontanéisme, faisant le travail de synthèse, afin que naisse la pensée guidant les révolutionnaires en France. La pensée, reflet de la matière en quête d'insurrection, fera émerger la guerre populaire, conformément à la thèse du Parti Communiste du Pérou :

 

« Les révolutions engendrent une pensée qui les guide et qui est le résultat de l'application de la vérité universelle de l'idéologie du prolétariat international aux conditions concrètes de chaque révolution.

 

Cette pensée-guide est indispensable pour obtenir la victoire et conquérir le Pouvoir et, plus encore, pour poursuivre la révolution et maintenir toujours le cap sur l'unique et grandiose but: le Communisme. »

 

Rien ne doit faire dévier de ce travail de synthèse, décrié comme une abstraction par les révisionnistes et opportunistes, qui eux préfèrent l'immédiat, le spontanéisme, le syndicalisme. Car c'est le cœur du processus révolutionnaire qui naît de ce travail partidaire : le poteau indicateur pour la révolution socialiste en France, dans absolument tous les domaines de la vie !

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