28 fév 2012

La découverte de "buckyballs" sous forme solide

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Mercredi 22 février 2012, la NASA a annoncé avoir découvert, grâce au télescope Spitzer Space, les premiers solides formés de « buckyballs » (en opposition aux formes gazeuses précédemment observées). Le terme de buckyballs correspond à une molécule composé d'atomes de carbone assemblés d'une façon particulière.

Découverte récemment, cette molécule, et notamment la façon dont elle se forme, vient apporter des preuves supplémentaires à l'affirmation que la mort de l'ancien est la condition de la naissance du nouveau.

Représentation d'artiste d'un agglomérat de Buckyballs.

1. Description des buckyballs

 

De quoi parle-t-on ?

 

Les buckyballs font partie de la famille des fullerènes, famille qui regroupe toutes les molécules creuses composées uniquement d'atomes de carbone. Les nanotubes de carbone font également partie de cette famille.

 

Le musée Biosphère à Montréal dont le dôme a été conçu en 1967 par Buckminster Fuller.Les buckyballs – ou buckminsterfullerène – ont pour particularité d'être un assemblage creux de forme sphérique de 60 atomes de carbones (ce que l'on note C60). L'appellation de buckminsterfullerène vient de Buckminster Fuller, un architecte américain ayant inventé le dôme géodésique. D'ailleurs, le nom commun buckyballs fait également référence à cet architecte, son surnom étant Bucky.

 

L'assemblage des 60 atomes de carbones aboutit à une forme très particulière : 12 pentagones et 20 hexagones. Cette forme est cependant très facile à retenir puisqu'elle correspond exactement à la forme du ballon de football ! Un ballon de football minuscule puisqu'une buckyball mesure environ 1 nanomètre.

 

Les buckyballs sont aujourd'hui au centre de nombreuses études scientifiques car elles possèdent plusieurs caractéristiques intéressantes.

 

Tout d'abord, elles constituent la forme la plus courante des fullerènes. Et, de manière plus globale, elles se sont révélées être très courantes dans l'Univers ou, du moins, dans les galaxies proches. Ce qui en fait logiquement un objet d'étude privilégié.

 

Représentation d'une molécule de buckyballs en rotation.Ensuite, ce sont des molécules extrêmement stables et difficiles à détruire. Les buckyballs viennent donc s'ajouter à deux autres molécules de carbone connues pour leur dureté : le diamant et le graphite. Leur stabilité combinée à une structure creuse (qui leur permet éventuellement d'« héberger » d'autres molécules) et une taille minuscule font des buckyballs des candidates idéales pour de nombreuses innovations technologiques actuelles. En médecine, par exemple, les buckyballs pourraient être utilisées pour bloquer le virus du SIDA. Dans d'autres domaines, les applications sont tournées, entre autres, vers la purification de l'eau (en emprisonnant les molécules polluantes) et vers la construction d'armures.

 

Des analyses dialectiques de ces technologies sont nécessaires mais elles ne sont pas le sujet de notre article.

 

2. Histoire de la découverte des buckyballs

 

Les buckyballs sont des molécules dont la découverte est toute récente. En effet, ce n'est qu'en 1970 que Eiji Osawa, un chimiste japonais spécialiste des nanotechnologies, prédit leur existence.

 

Photo au microscope de quatre molécules de buckyballs.Les premières observations de cette molécule datent, quant à elles, de 1985. Elles ont été réalisées sur Terre, par le biais d'une expérience en laboratoire inspirée par l'observation de la chimie des étoiles. L'expérience consiste à gazéifier des composés de carbone grâce à un laser, simulant ainsi l'atmosphère riche en carbone d'étoiles âgées géantes. L'expérience aboutit à la formation de grandes quantités de buckyballs. C'est cette équipe scientifique qui donne son nom au buckminsterfullerène et à sa famille, les fullerènes.

 

Suite à cette expérience, on découvre plusieurs formes de buckyballs sur Terre. Par exemple,dans la suie des bougies ou de tout autre matériau qui a brûlé, dans la fulgurite, une roche résultant de l'impact de la foudre. Des buckyballs sont également retrouvés dans des météorites suggérant leur existence assez courante dans l'espace.

 

Cependant, il faut encore plusieurs années pour découvrir les premières traces dans l'espace. Le 22 octobre 2010, le télescope Spitzer (le plus gros télescope spatial infrarouge lancé par la NASA) annonce avoir trouvé des traces de buckyballs. Elles sont identifiées grâce au rayonnement particulier qu'elles émettent. Mais la détection des buckyballs pose la question de savoir si cette découverte est due à un coup de chance ou si ces molécules sont réellement courantes dans l'espace.

 

La réponse est rapidement apportée par une autre annonce. Des quantités prodigieuses (dont la masse équivaut à 15 Lunes) sont découvertes dans une galaxie proche : le Petit Nuage de Magellan (une galaxie naine qui est le 4ème plus proche objet de la Voie Lactée). D'autres équipes encore ont observé ces molécules dans d'autres environnements, ce qui permet de conclure que les buckyballs sont plutôt courantes et abondantes.

 

Le 22 février 2012, des données issues du même télescope, Spitzer, découvre des formes solides formées par l'agglomération de buckyballs. L'agglomération se fait en quinconce, comme le montre la première photo de cet article ou, pour donner une image plus concrète, comme le sont les oranges quand elles sont empilées dans un cageot. Ces agglomérats sont minuscules, plus petit que la largeur d'un cheveu, et contiennent pourtant plusieurs millions de buckyballs.

 

Ces observations sont réalisées aux alentours de XX Ophiuchi, une paire d'étoiles situées à 6500 années-lumière de la Terre. La quantité de buckyballs détectée pourrait remplir l'équivalent de 10 000 monts Everest !

 

Ces derniers résultats montrent que les buckyballs sont encore plus répandues que ce qu'on avait découvert jusqu'ici.

 

3. Implications de la découverte des buckyballs

 

La présence aussi importante de ces molécules dans notre environnement stellaire proche amène à la conclusion qu'elles sont une forme importante de carbone et à l'hypothèse qu'elles seraient un élément essentiel à la vie à travers le cosmos.

 

En effet, des buckyballs ont été trouvées sur plusieurs météorites. Et parmi elles, certaines buckyballs renfermaient des molécules de gaz extra-terrestres.

 

En conclusion à cette observation et à toutes les connaissances acquises jusqu'ici au sujet de ces molécules, de nombreuses équipes scientifiques émettent l'hypothèse qu'elles pourraient avoir transporté d'autres molécules et, ainsi, participé au développement de la vie sur Terre.

 

Mais il est possible de voir encore plus loin.

 

Les environnements dans lesquels ont été observés les buckyballs sous forme de gaz sont des nébuleuses planétaires. Ces nébuleuses se forment lorsque de petites étoiles meurent après être devenues des géantes rouges. L'ensemble de ces constituants est alors expulsé, formant la nébuleuse planétaire. Cet environnement est donc favorable à la formation de buckyballs.

 

Dans De la contradiction (1937), Mao disait :

 

Que signifie l'apparition d'un nouveau processus ?

 

Cela signifie que l'ancienne unité et les contraires qui la constituent font place à une nouvelle unité et les contraires qui la constituent font place à une nouvelle unité, à ses nouveaux contraires ; alors naît un nouveau processus qui succède à l'ancien. L'ancien processus s'achève, le nouveau surgit. Et comme le nouveau processus contient de nouvelles contradictions, il commence l'histoire du développement de ses propres contradictions.

 

Ces buckyballs nouvellement créées résultent donc de la mort d'une étoile. Elles peuvent alors transporter des molécules vers d'autres horizons lointains étant donné leur stabilité et ainsi apporter la nouveauté dans une autre galaxie (car si elles sont stables, elles ne sont pas non plus éternelles et finiront donc par libérer les molécules transportées).

 

Elles peuvent également se déplacer vers des galaxies lointaines et s'agglomérer avec d'autres molécules semblables formant alors des nouveaux solides.

 

L'ensemble des découvertes concernant les buckyballs illustrent donc bien le fait que la mort de l'ancien, ici la mort d'une étoile, est la condition de la naissance du nouveau, que ce soit la vie sur Terre ou une autre entité ! Et ces entités naissantes évolueront et mourront à leur tour, donnant naissance à de nouvelles entités.

 

En conclusion, les études scientifiques actuelles accordent donc une grande importance à l'examen de molécules telles que les buckyballs. Il est donc du devoir des communistes d'étudier les travaux réalisés par les scientifique bourgeois.

 

Car comme le disait Sun-Tzu :

 

Je dis que si tu connais ton ennemi et si tu te connais, tu n’auras pas à craindre le résultat de cent batailles. Si tu te connais toi-même sans connaître ton ennemi tes chances de victoires et de défaites seront égales. Si tu ne connais ni ton ennemi ni toi-même tu perdras toutes les batailles.

 

Donc, les scientifiques communistes doivent non seulement développer la science MLM de manière cohérente mais aussi rester au courant de l'avancement des sciences bourgeoises pour pouvoir vaincre ses conceptions idéalistes et métaphysiques.

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