19 nov 2011

La CGT ouvertement pro-nucléaire est contre notre planète

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Que la CGT soit une composante de l'appareil d'Etat bourgeois, c'est un fait que personne ne peut nier, à part peut-être quelques syndicalistes « révolutionnaires » distributeurs d'illusions anti-communistes.

Mais que ce syndicat, prétendument combatif, explique son engagement pro-nucléaire dans une interview au quotidien qui est en pratique l'organe de l'UMP de Sarkozy, c'est encore presque surprenant.

Presque, parce que l'engagement pro-nucléaire de la CGT n'a rien de récent ni de caché. Mais tout de même ! Au lendemain de l'accord PS-Europe écologie, venir pleurer dans le Figaro, il y a là quelque chose d'un symbolique !

Et pourtant quoi d'étonnant ? L'extrême-gauche française – pour ne pas parler de la gauche – est soit disant progressiste économiquement, mais culturellement de droite.

Alors quand elle ne devient pas fasciste, elle accepte au moins tranquillement la bourgeoisie. Par conséquent, il n'est guère finalement étonnant de voir Virginie Gensel, patronne de la fédération énergie de la CGT, défendre le nucléaire dans le Figaro.

Les laquais viennent confirmer à leurs maîtres qu'ils obéiront.

Virginie Gensel, donc, considère que c'est « un accord irresponsable » que celui entre le PS et Europe Ecologie ; « Derrière la première intention affichée, réduire le nucléaire, il y a la sortie du nucléaire. »

Et de cette sortie, la CGT ne veut pas, même si bien entendu elle prétend s'intéresser aux énergies renouvelables. Et pour cela, elle est même prêt à prendre en otage les masses populaires.

Voici que ce Virginie Gensel ose dire, par exemple :

« Il y a en France, 3 ou 4 millions de foyers en précarité énergétique, c'est-à-dire qui consacrent une part importante de leurs ­revenus à s'éclairer et se chauffer. Si les prix de l'électricité augmentent, qu'en sera-t-il pour eux ? Le prix bas du courant en France est aussi un élément de compétitivité pour notre industrie. »

Elle ne part pas du principe : « la bourgeoisie paiera ! », non elle défend bien le status quo, elle veut que rien ne change !

Voilà ce qui est très exactement un chantage social-impérialiste !

Elle pourrait dire : la bourgeoisie doit baisser les prix de l'électricité, les masses doivent disposer de ce qu'elles ont besoin, le chantage de la bourgeoisie sur les coûts de la vie doit être brisé, etc. !

Mais elle ne le fait pas, évidemment. Virginie Gensel ne se cache d'ailleurs même pas de servir les projets impérialistes, si l'on y regarde bien :

« Faut-il poursuivre le chantier de l'EPR à Flamanville ?

Il faut terminer ce projet. Le chantier est aujourd'hui tellement engagé qu'il est impensable de revenir en arrière. Ce serait une folie.

L'EPR de Flamanville est un prototype, une tête de série dont il sera très important ensuite d'analyser le retour d'expérience.

D'une manière générale, la recherche dans l'énergie, mais également dans le nucléaire, est aujourd'hui insuffisamment poussée. S'agissant de la génération IV des réacteurs, des pays comme la Russie et l'Inde sont en avance par rapport à la France. »

Prototype, tête de série, la recherche dans le nucléaire est insuffisamment poussée : voilà un discours de cadre de la production impérialiste.

Ce discours a l'air syndical, car il vise à défendre des emplois, mais justement, à notre époque, les syndicats sont un appendice de la production capitaliste, et le syndicat défend les emplois dans leur version capitaliste, selon les exigences de la production impérialiste.

C'est précisément ce genre de position, ce genre d'option syndical de type social-impérialiste, qui permet au capitalisme de massacrer notre planète.

S'il n'y avait pas les syndicats pour accompagner la production impérialiste, les choses ne seraient pas aussi simples. En arrivant avec ses idées d'améliorations, d’État républicain fort, etc., la CGT joue un rôle de modernisateur de l'impérialisme.

Elle permet au capitalisme de s'adapter, et ce aux dépens de la planète.

D'ailleurs, la preuve du raccourci de la responsable de la CGT, c'est l'existence des 25.000 sous-traitants du nucléaire, qui sont une preuve du caractère libéral, non planifié, littéralement « à l'arrache » de la production du nucléaire par le capitalisme.

Notre planète ne peut pas accepter que des raisonnements aussi courts, aussi simplistes que la production d'électricité au moyen du nucléaire, se maintiennent encore longtemps et décident de la production.

Lorsque le PCMLM parle de la contradiction entre villes et campagnes, il faut bien saisir que celle-ci est dialectiquement en rapport avec la contradiction entre le travail manuel et le travail intellectuel.

L'industrie du nucléaire est une démonstration de cela, de par sa dimension technocratique et sa pollution massive avec les déchets, sans parler des risques destructeurs.

Le soleil, où a lieu un processus de fusion nucléaire, est producteur ; l'industrie du nucléaire, avec son processus de fission nucléaire, est anti-dialectique, il va à l'encontre du sens de l'histoire.

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