Manifestations du 11 octobre : faire le choix de l'autonomie prolétaire plutôt que des journées d'action syndicale
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Hier ont eu lieu à travers tout le pays des manifestations organisées par les principaux syndicats. Elles se sont déroulées dans le cadre d'une « journée d'action » contre « l'austérité ». Il faut bien le dire, les syndicats ne désiraient franchement pas une grève massive. Quelques tracts ont été distribué ça et là et des préavis de grève déposés « pour permettre aux salariés qui le souhaitent d'aller manifester » et comme prévu, ce ne fut pas la grande euphorie... Entre 145 000 et 270 000 manifestants dans toute la France selon l'Etat ou les syndicats eux même.
Comme à l'habitude, l’extrême-gauche et les syndicats radicaux ou autres « tendances lutte de classe » n'ont pas trouvé d'autre discours que de s'en prendre à la « bureaucratie » CGT qui ne ferait pas son travail et ils auront poussé à la grève en espérant déborder Bernard Thibault sur sa gauche. Mais cela est vain, totalement vain. Cela n'a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais.
La direction de la CGT fait certainement preuve de mauvaise foi lorsqu'elle se défend en affirmant qu'elle n'a pas les moyens de mobiliser elle-même les travailleurs, mais il ne faut pas nier la réalité pour autant. Même si elle le souhaitait, la CGT ne serai pas en mesure d'organiser la lutte massive des prolétaires, de mettre en branle la classe ouvrière, car là n'est pas son rôle. La CGT est intégrée à l'appareil d’État bourgeois, sont rôle est de réguler la colère de prolétaires, de la canaliser dans un cadre légal qui respecte l'ordre capitaliste. Mais de toute manière, là n'est pas le problème.
Ce qu'il manque en France, c'est un réseau de communistes organisés entre eux et implantés dans les lieux de production. Ce qu'il manque c'est un réseau de communistes qui osent reprendre de zéro le travail auprès des prolétaires, qui osent se remettre en cause et abandonner toutes illusions dans le syndicalisme.
Ce qu'il faut, c'est un travail quotidien, un travail à la base qui vise unifier la classe et organiser l'autonomie prolétaire.
Ce qu'il faut c'est un travail d'agitation et de propagande qui affirme la nécessité de l'antagonisme prolétarien.
A ce titre, il est nécessaire d'étudier les documents de la Gauche Prolétarienne que Voie-Lactée met justement à disposition ici. Depuis que la GP a capitulé, il n'y a plus eu en France de communistes ayant travaillé pour organiser l'antagonisme prolétatrien. Car ce qui a triomphé dans l’extrême-gauche, c'est l'opportunisme trotskiste dans les syndicats et son appendice anarchiste anti-politique.
Alors bien sûr, le prolétariat n'attendra pas pour se mettre en branle, et il le prouve déjà chaque jour à travers les nombreuses réactions face aux coups portés par la bourgeoisie à travers toute la France. Mais par contre, si le prolétariat n'est pas unifié et organisé à la base, s'il reste soumis aux syndicats et s'il n'a pas conscience qu'il n'y a rien à attendre sans une lutte acharnée et violente contre l’ordre bourgeois, ce sera la défaite assurée.
La question n'est pas tant de savoir s'il faut être ou pas dans le syndicat. Mais il s'agit surtout de prendre conscience qu'il faut arrêter de perdre son temps avec le syndicalisme. Spontanément, la classe ouvrière se perd dans le syndicalisme et tend à se soumettre aux appareils bourgeois que sont les grandes centrales syndicales.
Mais, c'est là le rôle des communistes que d'être l'avant-garde consciente de leur classe et de renverser la tendance en mettant la lutte politique au centre des préoccupations !
"On parle de spontanéité. Mais le développement spontané du mouvement ouvrier aboutit justement à le subordonner à l'idéologie bourgeoise, Il s'effectue justement selon le programme du Credo, car le mouvement ouvrier spontané, c'est le trade-unionisme, la Nur-Gewerkschaftlerei ; or le trade-unionisme, c'est justement l'asservissement idéologique des ouvriers par la bourgeoisie. C'est pourquoi notre tâche, celle de la social-démocratie est de combattre la spontanéité, de détourner le mouvement ouvrier de cette tendance spontanée qu'a le trade-unionisme à se réfugier sous l'aile de la bourgeoisie, et de l'attirer sous l'aile de la social-démocratie révolutionnaire." Lénine, Que faire ?
En avant avec le PCMLM, pour les comités de base, pour l'autonomie prolétaire, pour la grève politique de masse, pour la révolution socialiste !