Nous disions dans l'article Ce que montre "l'aide" du Qatar à Gaza que l'intervention de la France en Syrie allait s’accélérer car elle avait acquis l'hégémonie sur « la rébellion » par l'entremise du Qatar.

Et nous avions raison !

Quelques heures à peine après avoir signé un protocole d'union au Qatar, la nouvelle « coalition nationale syrienne » avait été reconnu le 13 Novembre comme seul représentant légitime et comme futur gouvernement provisoire. Ce qu'aucun autre pays impérialiste n'a fait.

Un pas de plus a été fait ce Samedi 17 Novembre avec la réception par François Hollande d'une délégation du Conseil National Syrien dirigé par Ahmad Moaz al-Khatib.

François Hollande y a annoncé que le Conseil National Syrien  aurait une ambassade à Paris dirigé par Monzir Makhous. Cette ambassade est la première qu'obtient le Conseil National Syrien et bien évidemment elle siègera ... dans des locaux prêtés par l'Etat français ! 

Pour bien montrer la nature inféodée de ce futur gouvernement, Ahmad Moaz al-Khatib a annoncé que son gouvernement serait un gouvernement de « technocrates » prêt à prendre en main la gestion du pays. 

La nomination de l'universitaire Monzir Makhous comme ambassadeur a pour but de donner des gages « démocratiques » et sauvegarder l'image de la France comme puissance pacificatrice. En effet, celui-ci est allaouite (une forme de chiisme dont sont issus les clans au pouvoir actuellement) et  Ahmad Moaz al-Khatib a annoncé que les minorités seraient « protégés ». On voit bien là le découpage du travail entre la France et le Qatar : la France se met en avant comme puissance démocratique et délègue l'appui aux forces réactionnaires salafistes au Qatar.

L'impérialisme français assoit un peu plus sa position dominante sur la rébellion syrienne et met la pression sur les autres puissances impérialistes, particulièrement le Royaume-uni et l'Allemagne, pour faire tomber l'Etat syrien.

Cela montre de manière très nette que l'heure est à la course de vitesse entre les différentes puissances impérialistes pour la mainmise sur la Syrie et par là même sur une position dominante dans la nation arabe.

Et dans cette course de vitesse, la France est en avance et a acquis une position hégémonique temporaire sur la « rébellion » syrienne. Il est donc logique que l'Etat français pousse son avantage le plus fortement et rapidement possible.

Ainsi, ont déjà été annoncé des livraisons d'armes à la rébellion et la préparation d'une intervention militaire directe a été clairement évoqué comme un objectif. Ainsi François Hollande a déclaré ce Samedi 17 Novembre : « Je ne veux pas dissimuler l'importance de cette question, à la fois le besoin qu'ont les Syriens de disposer de moyens militaires mais aussi le contrôle que la communauté internationale doit assurer (...) Cette discussion aura lieu au sein de l'Union européenne. »

Cette fois-ci, l'impérialisme français a bien compris qu'il lui serait impossible d'obtenir un mandat « humanitaire » pour intervenir comme ce fut le cas en Libye. Il ne compte donc pas s'embarrasser de cela et se contentera d'un mandat de l'Union Européenne ... c'est-à-dire d'un accord du Royaume-Uni et de l'Allemagne !

Comme nous l'avions annoncé, les semaines qui arrivent vont voir s’accélérer la pression de l'impérialisme français sur la Syrie. S'opposer à ses plans meurtriers est un devoir d'une grande importance pour les communistes de France.

Montrer le moindre opportunisme vis-à-vis de notre propre impérialisme serait un coup donné aux masses mondiales et une insulte portée aux principes du marxisme-léninisme-maoisme.

A bas les plans de l'impérialisme français en Syrie !