3 sep 2013

PCMLM - Déclaration 39 - Sur l'approfondissement de l'intervention française en Syrie

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Déclaration 39 à propos des objectifs du PCMLM au format PDF

L'utilisation ouverte et massive d'armes chimiques en Syrie est une nouvelle preuve de la décadence profonde du système impérialiste, sa tendance innée à la barbarie.

Nous revenons ici à la logique des meurtres en masse de la première guerre mondiale impérialiste et son utilisation d'armes chimiques, mais aussi à l'idéologie pogromiste de la seconde guerre impérialiste mondiale.

Le fait que ces armes chimiques soient utilisées à la fois par le régime semi-colonial et marionnette de Syrie et les pseudos révolutionnaires est une preuve de leur caractère de classe. Ils servent tous deux des puissances impérialistes comme la Russie, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne... mais aussi des puissances semi-coloniales expansionnistes comme l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, l'Iran...

Ce qui se déroule en Syrie en tant que tel est un crime contre les masses, masses qui sont manipulées pour obéir de manière indirecte aux ordres des forces impérialistes. En ce sens, le saut dans l'intervention en Syrie de notre pays impérialiste, la France, doit être rejeté par toutes les forces progressistes, comme devait être rejeté le soutien à la fausse « révolution syrienne ».

L'utilisation d'armes chimiques est un crime, mais ce n'est bien entendu qu'un prétexte pour l'impérialisme français pour faire une intervention directe, après la formation clandestine de faux « révolutionnaires ».

L'impérialisme en général a mis de côté l'utilisation ouverte d'armes chimiques en raison de la difficulté de contrôler la propagation, mais nous avons vu que l'impérialisme US a massivement utilisé l'infâme « agent orange » au Vietnam et nous pouvons être certain que notre propre impérialisme, comme les États-Unis ou la Russie, etc., fait des tests secrets et est lui-même en mesure de produire de telles armes.

Tout cela est une autre raison de la nécessité du socialisme, de la destruction de l'impérialisme et de ses régimes laquais. Et, par l'aspect inter-relié de l'impérialisme et des régimes semi-coloniaux, ce n'est pas une position communiste que de soutenir un régime semi-colonial et de prétendre qu'il aurait un caractère anti-impérialiste.

Une telle position est une capitulation au nationalisme bourgeois et l'adoption de la thèse révisionniste de « l'État national », une conception bourgeoise formulée pour servir les intérêts des activités social-impérialistes de l'URSS dans les années 1960 – 1980.

Une telle position est la négation de la nécessité de la Guerre Populaire comme seule stratégie pour la classe ouvrière, comme voie autonome pour les masses mondiales.

En ce sens, nous voulons souligner ici l'affirmation erronée du Parti Communiste d'Equateur – Soleil Rouge (Sol Rojo).

Ce parti affirme de manière correcte que la contradiction entre les masses et les classes dominantes syriennes (grands propriétaires terriens et bourgeoisie bureaucratique) est irréconciliable, mais il explique en même temps que l'intervention militaire des États-Unis, de la France, etc. rendrait principale la contradiction « nation – impérialisme. »

Cela est erroné, parce que la contradiction entre nation et impérialisme existe depuis longtemps, la Syrie étant un pays semi-colonial.

Les grands propriétaires terriens et la bourgeoisie bureaucratique sont les ennemis de la nation, ils sont une arme anti-nationale des forces impérialistes. La stratégie de la Guerre Populaire a comme but de détruire le semi-féodalisme, de fait, pour arracher la présence de l'impérialisme.

Il est possible en tant que tel de parler de la contradiction nation-impérialisme seulement en deux situations: quand un pays impérialiste est envahi par un autre et qu'ainsi la bourgeoisie devient une bourgeoisie nationale qui est un allié possible; lorsqu'une Guerre Populaire a réussi et que le pays est envahi et qu'ainsi la bourgeoisie nationale devient un allié, pas seulement un allié possible.

Les masses syriennes sont ainsi prises entre deux forces réactionnaires, et il n'y a pas de sortie sans la révolution démocratique par la Guerre Populaire. Toute autre option est un soutien masqué à une force impérialiste ou une autre, revient à une discussion géopolitique bourgeoise.

Démasquer les activités impérialistes dans le monde et rejeter chaque intervention militaire !

L'impérialisme est décadent et criminel et ne peut pas être une force progressiste pour les droits humains et la justice !

Il n'y a que les masses mondiales armées qui peuvent diriger correctement le monde, pavant la voie au communisme en suivant la classe ouvrière et son idéologie: le matérialisme dialectique, de nos jours le marxisme-léninisme-maoïsme !

Guerre Populaire jusqu'au communisme !

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]

Septembre 2013

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