Le NPA contre le socialisme dans l’agriculture
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a publié un document intitulé « Quelques pistes pour une agriculture anticapitaliste…. »
Un document encore une fois révélateur de la nature du NPA, qui ne veut pas changer la production, mais simplement les « règles de production. »
En clair, le NPA soutient les petites et moyennes entreprises, comme c’est dit clairement: « L’urgente nécessité que nous voulons imposer par les luttes, c’est la réorientation de la politique agricole vers une logique de souveraineté alimentaire basée sur des fermes à « taille humaine », respectueuses de la dignité des travailleurs et des conditions environnementales dans lesquelles est réalisée la production. »
Le NPA fait une double erreur:
-en ne voyant pas que ce qui est produit est choisi par les capitalistes;
-en « oubliant » que les petites entreprises c’est du capitalisme.
Lénine a fait un énorme travail théorique justement au sujet du capitalisme dans les campagnes, notamment avec son oeuvre classique « Le développement du capitalisme en Russie », qu’il a mis trois ans à écrire.
La thèse de Lénine est dans la droite ligne des points exposés dans le livre 3 du Capital de Karl Marx au sujet du capitalisme agraire, et Lénine a parfaitement constaté que « dans chaque pays capitaliste, à côté du prolétariat se trouvent toujours les larges couches de la petite bourgeoisie, des petits patrons. La petite production a engendré et continue d’engendrer constamment le capitalisme, Celui-ci crée inéluctablement de nouvelles « couches moyennes » (appendice de la fabrique, travail à domicile, petits ateliers disséminés dans tout le pays, en raison des nécessités de la grosse industrie, par exemple le cycle et l’automobile, etc.). » (Marxisme et révisionnisme)
Le NPA, dans l’exposé de son point de vue, montre bien que son « agriculture anticapitaliste » n’est en rien une agriculture socialiste, mais bien une agriculture petite-bourgeoise, fondée sur la petite production.
Quand le NPA réclame
« l’arrêt des exportations européennes (qui ravagent les agricultures du Sud) et la restauration de barrières douanières et de taxes à l’entrée de l’Europe pour empêcher l’arrivée de produits soumis aux dumpings social et environnemental »
il veut dire par là que les monopoles ne doivent plus avoir le droit d’exporter, et par contre que les petits producteurs nationaux doivent être protégés par des forts droits de douanes.
Il s’agit clairement d’un anti-libéralisme de type petit-bourgeois, n’ayant rien à voir avec le programme communiste.
Cela révèle aussi par l’absence de remise en cause de la nature de la production. Le document du NPA dit:
« L’immense majorité des producteurs qui livrent leur lait en filière industrielle se retrouvent aujourd’hui dans des structures profondément capitalistes et productivistes. Cette situation dramatique pour l’emploi et pour le respect de l’environnement ne relève pas uniquement du simple choix individuel des paysans, mais résulte en grande partie de la pression de l’environnement social, politique et économique. »
Il est parlé de l’emploi et de l’environnement, mais aucunement de la résolution de la contradiction entre villes et campagnes, objectif absolument essentiel du socialisme et toujours souligné par les classiques du communisme, de Marx à Mao Zedong.
La conséquence en est que dans le document du NPA on ne trouve ni le mot « animal », ni le mot « animaux », à peine trouve-t-on… le mot « bétail. »
Or, comme il a été expliqué dans le document « Crise du capitalisme et intensification de la productivité: le rôle des animaux dans la chute tendancielle du taux de profit », les animaux considérés comme des marchandises jouent un rôle dans la dynamique capitaliste.
Le NPA ne voit donc ni le capitalisme, ni la souffrance animale et le caractère barbare, impérialiste de l’époque moderne, des fermes-usines.
A l’opposé, la révolution socialiste, guidée par le marxisme-léninisme-maoïsme, ouvre la voie à la résolution de la contradiction villes-campagnes, en amenant l’agriculture à devenir une production en harmonie avec la vie de la planète et sur la planète, faisant en sorte que le travail de l’humanité soit orientée vers la vie, et non vers la mort.
Le NPA est pour la petite production et contre les monopoles, et par conséquent est pour un retour en arrière (ce qui signifie ne pas modifier les traits généraux de la production).
Le PCMLM est contre la petite production et considère que les monopoles forment un progrès historique, car permettant matériellement l’avènement du socialisme; comme l’a formulé Lénine: « le capitalisme monopoliste d’État est la préparation matérielle la plus complète du socialisme, l’antichambre du socialisme, l’étape de l’histoire qu’aucune autre étape intermédiaire ne sépare du socialisme. » (La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer)
La possession des moyens de production par la classe ouvrière permet la planification, et donc l’instauration de nouveaux choix de production, fondés sur la morale et la culture communistes – tel est le programme du PCMLM, de la révolution socialiste!