Le NPA, un projet social-démocrate
Submitted by Anonyme (non vérifié)« Socialisme du XXIe siècle », « nouveau rapport de propriété », « troisième modèle », le NPA entend porter l'idée de renouveau jusque dans son nom.
Mais foin de « nouveauté » - le NPA n'a rien de nouveau, et ses propositions non plus. Car, en pratique, le NPA n'hésite pas à reprendre le vieux concept de parlementarisme bourgeois de « majorité » pour l'appliquer à sa notion galvaudée de révolution.
« Une révolution implique que la majorité du peuple fasse irruption là où se trame son destin et prennent en main son sort dans une organisation démocratique » (Besancenot, philosophie magazine, février 2009).
Le pseudo Parti «Communiste» français n'a pas dit différemment de 1953 à nos jours.
Seulement voilà, dans la société capitaliste, rien n'est linéaire, et cette théorie des 51% est par conséquent absurde.
La pression du capitalisme est telle que sans ligne rouge, tout se dilue dans le réformisme, voire directement le libéralisme ou le fascisme.
Mais cela ne dérange pas la classe sociale que représente le NPA, la petite-bourgeoisie qui proteste (comme le prolétariat) mais est légitimiste vis-à-vis des institutions (comme la bourgeoisie).
Le NPA entend en effet lutter « contre les grandes entreprises du CAC 40 », tout en préservant la propriété privée, car «Le capitalisme a été capable de distiller dans les esprits ce venin qui consiste à mettre sur un pied d’égalité la propriété privée à usage personnel - la voiture, la maison - et la propriété des grands moyens de production.» (Besancenot, Interview au quotidien bourgeois Libération, 5 février 2009).
Le NPA est l'organisation représentant la petite-bourgeoisie, celle qui dispose dans une certaine mesure de la propriété privée, mais qui doit faire face aux grands monopoles - aucune personne communiste ne défendrait la voiture privée et la maison privée, apanage absolu de la petite-bourgeoisie individualiste!
Et cela d'autant plus à une époque où l'on voit bien que seuls des habitations communes et des transports en communs, ou partagés, satisfont les exigences écologiques!
Et ce qui prouve également le caractère petit-bourgeois du NPA, c'est son anti-communisme; normalement le NPA est au-delà des prétendues querelles de chapelle du 20ème siècle, en pratique on retrouve le mot « stalinisme » partout.
Cela va des statuts de l'organisation (« Le bilan que nous pouvons faire du XXème siècle, en particulier le stalinisme... » à Besancenot sur RTL (« On a bien compris que bilan des expériences révolutionnaires passées pesait énormément. Le bilan du stalinisme, en plus des millions de morts, c'est d'avoir discrédité durablement l'idée même qu'une autre société que le capitalisme était possible. » Besancenot, RTL, 08/02/09).
Même en 2009, la liquidation en URSS de la bourgeoisie et des koulaks, les paysans riches, et la collectivisation de la société donnent des sueurs froides au petit-bourgeois... alors que le fascisme n'est pas un phénomène semblant le concerner.
Car ce qui prouve, encore, le caractère petit-bourgeois du NPA, c'est l'absence absolue de mise en avant de la question du fascisme et de la guerre impérialiste; le NPA ne parle jamais de « bourgeoisie » et rejette absolument les enseignements de Marx et Lénine sur l'inévitabilité de la crise générale du capitalisme, ainsi que ceux concernant la guerre impérialiste.
Pourquoi? Parce que la petite-bourgeoisie ne peut pas assumer de voir la crise générale du capitalisme, qui entraînera sa fin, ni la guerre impérialiste qui caractérise la domination absolue de la bourgeoisie (impérialiste).
Ainsi, le NPA, perdu dans son attitude prétentieuse d'intellectuels bourgeois, ignore la montée du fascisme, car sa nature petite-bourgeoise l'empêche ne serait-ce que de la constater, et qu'à l'inverse justement, le PCMLM, lui, affirme que notre époque sera celle de l'affrontement avec le fascisme.
Car telle est l'alternative: ou le NPA et son discours « ultra-démocratique » qui est celui de l'extrême-gauche française depuis des décennies (des trotskystes aux libertaires), ou le PCMLM en tant qu'avant-garde en construction sur la base prolétarienne, pour la guerre populaire jusqu'au communisme.
Le NPA prône la participation et le dépassement des institutions bourgeoises; le NPA est condamné au suivisme envers l'État, envers les institutions bourgeoises, envers le parlementarisme bourgeois. Le PCMLM, lui, ne se berce pas d'illusions et sait que la révolution ne triomphera pas sans l'anéantissement total du fascisme (et de la réaction en général) par la classe ouvrière en armes.
Le NPA nie la lutte des classes; comme tous les opportunistes, le NPA a cette faculté particulière de sauter sans peine par-dessus la lutte de classes pour ne considérer que le peuple comme une entité unique à conquérir « dans sa majorité », une majorité incluant bien sûr la petite-bourgeoisie, les petits commerçants et même les patrons de PMI/PME, rengaine des discours des représentants du NPA.
Voilà pourquoi les mots « communiste », « révolutionnaire », « socialisme » etc. ont disparu.
Le NPA, c'est le super syndicat de la petite-bourgeoisie, engluée dans son réformisme, qui cherche à tirer parti des moindres convulsions du capitalisme dans un contexte de crise.
Bref, le NPA représente l'opportunisme à tous les étages qui, au chevet du vieux monstre capitaliste, en guette les moindres soubresauts et parvient ainsi à le maintenir en vie, contre les intérêts du prolétariat.
«Définir sa conduite d'une situation à l'autre, s'adapter aux événements du jour, aux changements de menus faits politiques, oublier les intérêts vitaux du prolétariat et les traits essentiels de l'ensemble du régime capitaliste, de toute l'évolution capitaliste, sacrifier ces intérêts vitaux au nom des avantages réels ou supposés de l'heure : telle est la politique révisionniste.» (Lénine, « Marxisme et révisionnisme »).
Le NPA est par conséquent un projet social-démocrate, contre-révolutionnaire.
Le PCMLM, lui, assume l'héritage révolutionnaire de la classe ouvrière, de Marx, Lénine, Staline et Mao. Le PCMLM n'affiche pas « nouveau » à tous les rayons, comme un magasin en manque de clients. Le PCMLM reste fermement campé sur ses bases marxiste-léniniste-maoïste, qui lui assure la clairvoyance des révolutionnaires de l'époque actuelle.
Le PCMLM porte les aspirations révolutionnaires du prolétariat et pour cette raison, assume la bataille du nouveau contre l'ancien, comme le montrent ses prises de position sur la dialectique de la nature (quand tout le monde célèbre le concept fasciste de sélection naturelle) ou sur le droit des animaux (quand tout le monde méprise cette question pourtant liée à la surproduction capitaliste).
C’est toute la différence entre l'authenticité révolutionnaire du PCMLM et les pitreries contre-révolutionnaires du NPA. Car, en fin de compte, le NPA n'est qu'une marionnette agitée par la bourgeoisie elle-même.
Ce n'est pas un hasard si le NPA bénéficie d'une telle couverture médiatique et joue à fond la carte de la personnification de son porte-parole Besancenot. En vérité, le NPA représente le dernier rempart de la bourgeoisie pour tenter de prévenir la révolution.
La bourgeoisie sait qu'elle a tout à craindre de la rage des prolétaires, une rage qui se transcende dans la guerre populaire. La bourgeoisie a donc tout intérêt à alimenter le réformisme, par la voix du NPA, pour gagner désespérément du temps sur la révolution.
Alain Krivine, figure historique de la LCR et désormais du NPA, est explicite à ce sujet:
«Question : Pensez-vous que le concept de lutte armée est dépassé ?
Alain Krivine : Ça dépend où, ça dépend quand. En soi, personne ne peut être pour la violence armée.
Nous sommes tous pour des mouvements pacifiques. Mais la violence vient toujours de la droite et des forces capitalistes.
Les millions de gens qui meurent de faim, les millions de sidaïques qui meurent à cause des trusts pharmaceutiques qui refusent les génériques, les guerres actuelles pour le pétrole. Ce qui signifie que la violence armée ne peut être justifiée que comme une réaction défensive à ceux qui veulent remettre en cause les décisions et les volontés de la majorité. Elle peut se justifier aujourd'hui sous certaines dictatures, elle est justifiée pour les Palestiniens, elle l'a été parfaitement pour nos grands-parents résistants.
Et là il n'y avait que les nazis pour les qualifier de terroristes.» (Chat sur le site du quotidien bourgeois Le Monde, 5 février 2009)
Ici, Alain Krivine ment de manière éhontée, car les trotskystes avaient justement qualifié de «terroristes» les résistants et s'opposaient à la guérilla anti-fasciste.
Mais surtout, il y a ici une thèse profondément social-démocrate, qui a été battue en brèche par Lénine.
Lénine explique:
«Quiconque reconnaît la lutte des classes ne peut pas ne pas admettre les guerres civiles qui, dans toute société divisée en classes, sont la continuation, l’extension, l’aggravation naturelles, et dans certaines conditions, inévitables, de la lutte des classes.
Toutes les grandes révolutions le confirment.
Ne pas admettre les guerres civiles ou les oublier, ce serait tomber dans un opportunisme extrême et renier la révolution socialiste (...). Une classe opprimée qui ne s’efforcerait pas d’apprendre à manier les armes, de posséder des armes, ne mériterait que d’être traitée en esclave (...). Notre mot d’ordre doit être : l’armement du prolétariat pour qu’il puisse vaincre, exproprier et désarmer la bourgeoisie. C’est la seule tactique possible pour une classe révolutionnaire, une tactique qui résulte de toute l’évolution objective du militarisme capitaliste et qui est prescrite par cette évolution.
C’est seulement après que le prolétariat aura désarmé la bourgeoisie qu’il pourra, sans trahir sa mission historique universelle, jeter à la ferraille toutes les armes en général, et il ne manquera pas de le faire, mais alors seulement, et en aucune façon avant.» (Le programme militaire de la révolution prolétarienne)
Telle est la position de Lénine, de Staline, de Mao Zedong, du PCMLM, telle n'est pas la position du NPA, super-syndicat petit-bourgeois tentant de mettre en avant une nouvelle social-démocratie pour freiner les justes luttes politiques du prolétariat.