Il y a 90 ans, les camarades Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht tombaient sous les balles des traîtres sociaux-démocrates
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«La lutte pour le socialisme est la guerre civile la plus fantastique que l'histoire du monde ait jamais connue, et la révolution prolétarienne doit se doter des moyens nécessaires, elle doit apprendre à les utiliser pour lutter et vaincre.» (Rosa Luxembourg, Que Veut la Ligue Spartakiste ? - programme du Parti Communiste d'Allemagne, 1918)
Le 15 janvier 1919, les camarades Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht étaient assassinés par le pouvoir social-démocrate, social-traître, qui parachevait ainsi la répression brutale de l'insurrection spartakiste.
Et depuis 90 ans, la social-démocratie a montré une remarquable constance dans son acharnement contre-révolutionnaire, sa capacité à détourner les masses du communisme, et donc à servir objectivement le fascisme.
Certes, Rosa Luxembourg a commis des erreurs d'appréciation, mais les communistes doivent se souvenir de son combat héroïque contre le capitalisme, contre l'impérialisme.
Comme l'a rappelé Lénine : « Il arrive parfois que les aigles volent plus bas que les poules, mais les poules ne parviendront jamais à s'élever à la hauteur des aigles. En dépit de ses erreurs, elle fut - et elle reste pour nous - un aigle. Et non seulement sa mémoire sera toujours conservée précieusement par les communistes du monde entier mais sa biographie et ses oeuvres complètes [...] serviront de leçon utile pour la formation de plusieurs générations de communistes dans le monde entier. » (« Note d'un publiciste », fin février 1922).
En effet, les grands révolutionnaires ne meurent jamais et Rosa Luxembourg, tout comme Karl Liebknecht, font partie de ceux-là.
Du reste, la polémique entre Lénine et Rosa Luxembourg, notamment sur le rôle du centralisme au sein du Parti, doit servir la réflexion des révolutionnaires actuels.
Rosa Luxembourg critiquait ainsi ce qu'elle percevait comme un excès de centralisme du Parti russe, nuisible à la créativité spontanée des masses, en ces termes :
« La discipline que Lénine a en vue est inculquée au prolétariat non seulement par l'usine, mais encore par la caserne et par le bureaucratisme actuel, bref par tout le mécanisme de l'État bourgeois centralisé. [...]
Ce n'est pas en partant de la discipline imposée par l'État capitaliste au prolétariat (après avoir simplement substitué à l'autorité de la bourgeoisie celle d'un comité central socialiste), ce n'est qu'en extirpant jusqu'à la dernière racine ces habitudes d'obéissance et de servilité que la classe ouvrière pourra acquérir le sens d'une discipline nouvelle, de l'auto-discipline librement consentie de la social-démocratie. »
Ou encore : « Les revirements de tactique les plus importants et les plus féconds des dernières dix années n'ont pas été l'invention de quelques dirigeants et encore moins d'organes centraux, mais ils ont été chaque fois le produit spontané du mouvement en effervescence. ».
En fait, toute la critique de Rosa Luxembourg sur l'excès de centralisme se base sur un point de vue faux dès le départ, ce qui amène ensuite dans sa réflexion des erreurs en cascade.
En effet, elle considère subjectivement que l'intention de Lénine est d'obtenir la « servilité de la classe ouvrière », puis elle déroule son raisonnement à partir de cette conception erronée.
En vérité, Lénine, comme il le rappellera lui-même dans sa réponse à Rosa Luxembourg, s'oppose bien entendu à l'idée de « soumission servile » des masses, mais défend fermement les « principes élémentaires de n'importe quel système de parti concevable ». (« Un pas en avant, deux pas en arrière, réponse par N. Lénine à Rosa Luxemburg »)
La discipline du Parti repose sur des principes non négociables qui permettent de repérer les pratiques opportunistes et empêchent les déviances individualistes, foncièrement contre-productives, de prendre le pas sur le collectif.
De même, l'appel à l'action des masses ne peut se passer de la nécessité absolue d'organisation, incarnée par un Parti de révolutionnaires professionnels, imperméable aux tentatives révisionnistes et opportunistes.
Rosa Luxembourg a malheureusement payé de sa vie ses errances sur les principes de direction et l'inconséquence de sa lutte contre l'opportunisme au sein du Parti.
Mais elle et Karl Liebknecht ont su fonder le Parti Communiste d'Allemagne, qui a marqué l'histoire du communisme des pays capitalistes durant les années 1920-1940, notamment dans sa confrontation au fascisme.
A l'époque actuelle, les communistes doivent tirer les enseignements de Lénine sur le Parti, l'organisation, la discipline pour ne pas retomber dans les erreurs passées et se laisser submerger par l'opportunisme.
Aujourd'hui, comme le montrent les récentes manifestations en soutien à la cause palestinienne, les opportunistes « de gauche » sont prêts à toutes les concessions sur des principes fondamentaux du communisme, à toutes les fausses excuses, à toutes les reculades idéologiques, pour remballer piteusement le drapeau rouge de la révolution.
Ils prouvent par là qu'ils sont, qu'ils ont toujours été, des dilettantes de la révolution, des révolutionnaires de salon acceptant de se fondre dans des cortèges fascistes sous des prétextes opportunistes.
Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg n'étaient pas des opportunistes, combattant contre la première guerre mondiale impérialiste, soutenant la révolution russe, fondant le Parti Communiste dans leur pays, pour mener la révolution, pour la prise du pouvoir!
Pour faire honneur aux camarades Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, sachons ne pas répéter leurs erreurs et continuer à bâtir un Parti à la hauteur de la tâche révolutionnaire de notre époque !