10 déc 2008

Les révolutionnaires de Grèce nous donnent une leçon

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Ce qui se passe en Grèce est un exemple de révolte, tant sur le plan moral que politique. C'est une démonstration de l'affirmation de l'identité révolutionnaire.

Un policier exécute un jeune révolutionnaire, un anarchiste? Le peuple répond, les camarades répondent, dans la rue.

Dans la rue et pas dans les mots. En France, la révolte est considérée comme une affaire de littérature, et la violence révolutionnaire est verbale, esthétique, symbolique. Ce qui se passe en Grèce est donc une leçon, c'est la démonstration que le syndicalisme, le légalisme gangrènent l'extrême-gauche en France.

Les trotskystes font en France 10% des voix aux élections, les anarchistes sont des milliers et ont même un syndicat, et que se passe-t-il? Le peuple est-il en ébullition?

Non, il ne l'est pas.

La contradiction saute aux yeux. La misère s'étend, l'oppression est de plus en plus brutale, l'exploitation brutale, mais le peuple est seul, abandonné par l'extrême-gauche.

L'assassinat d'Alexandros Grigoropoulos, qui oserait dire à l'extrême-gauche que d'une manière ou d'une autre, il n'a pas de multiples et brutaux équivalents en France?

Mais ces morts sont anonymes, elles sont des «faits divers». L'extrême-gauche ne s'y intéresse pas, se complaisant, coupée du peuple, dans le confort de la petite-bourgeoisie, faisant par là même objectivement le jeu de la démagogie pseudo révolutionnaire du fascisme.

Le temps est venu de changer cela. Il faut que l'autonomie prolétaire naisse. Il en est assez que la France soit le pays de la «révolte» esthétique, intellectuelle, syndicale, philosophique, littéraire... !

Il est temps que le mot d'ordre se diffuse et se concrétise: servir le peuple!

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