Les progressistes ont le devoir de refuser de la manière la plus ferme la gestation pour autrui. Celle-ci est une forme d'esclavagisme moderne, c'est une composante de la tentative de soumettre tout ce qui est vivant à la reproduction du capital.

Pierre Bergé, un des propriétaires du Monde ainsi propriétaire par ailleurs de la revue bourgeoise décadente gay Têtu, ami de François Mitterrand, soutien historique de Ségolène Royal, n'a pas hésité à reconnaître cela, et à le soutenir.

Il a expliqué que

« Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l'adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence? C'est faire un distinguo qui est choquant. »

Les paroles de Bergé sont d'autant plus symboliques que c'est la classe ouvrière qui transforme le monde, ce que nie la bourgeoisie qui affirme que c'est elle qui est à l'origine des richesses. Pierre Bergé assimile ainsi la classe ouvrière à une femme qui porterait une vie ayant sa source de manière extérieure à elle, dans une logique absolument bourgeoise.

C'est la conception de la « création », qui pourrait prendre toutes les formes possibles, se libérant prétendument de toute réalité naturelle, donnant naissance à une culture humaine qui serait au-dessus de la réalité elle-même.

C'est la justification de la décadence, du libéralisme pourri et pervers. Le libéralisme, avec toutes ses variantes infectes, est d'ailleurs au cœur du projet « moderniste » de la social-démocratie, laquais de la décadence du capitalisme pourrissant, comme en témoigne également le style de vie de Dominique Strauss-Kahn.

Mais les masses populaires n'accepteront jamais l'existence de « mères porteuses », dont l'existence même serait la négation de la dignité du réel. Face à cette conquête capitaliste sur les corps, les masses populaires réagiront fermement, quitte à tomber dans les bras des religions et des réactionnaires.

Les progressistes doivent réfuter toutes les thèses ultra-libérales, libérales-libertaires, « queer », qui nient la réalité naturelle de l'être humain. Il faut suivre la conception de l'illustre Karl Marx, qui a expliqué de manière parfaitement juste que :

« la société est l'achèvement de l'unité essentielle de l'être humain avec la nature, la vraie résurrection de la nature, le naturalisme accompli de l'être humain et l'humanisme accompli de la nature. »

Les gays et les lesbiennes n'obtiendront jamais leur propre libération, la reconnaissance du caractère naturelle de leur homosexualité, en niant la réalité naturelle d'autres personnes, en les asservissant comme "mères porteuses". Les enfants ne sauraient en aucun cas être des marchandises, qu'il serait possible de se procurer sur un « marché. »

Les gays et les lesbiennes n'obtiendront leur libération qu'en rejoignant la cause du socialisme, c'est-à-dire la lutte contre le règne de la marchandise, contre l'exploitation. Dans une France socialiste, les gays et les lesbiennes pourront réellement affirmer leurs droits démocratiques, et la question des enfants pourra être posée de manière matérialiste.

Les gays et les lesbiennes ne doivent pas se mettre à la remorque de la mobilisation des libéraux libertaires, des « queers », des gays et des lesbiennes appartenant à la bourgeoisie. Ce n'est qu'avec le matérialisme dialectique que la réalité peut être véritablement comprise et transformée, conformément aux exigences de la matière éternelle en mouvement vers le communisme !

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
Décembre 2012