Le racisme est-il le produit du « colonialisme » passé ou des rapports impérialistes présents? Au sujet de l'indigénisme, de l'ethno-différentialisme et du communautarisme (février 2007)
Submitted by Anonyme (non vérifié)Le racisme est-il l'expression du monde présent, où une poignée de pays impérialistes domine l'ensemble des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine? Ou bien le racisme est-il le produit du vieux « colonialisme », commençant avec Christophe Colomb, au 16ème-17ème siècle?
L'histoire est-elle l'histoire de la lutte des classes? Ou bien chaque peuple présente une "nature" particulière, l'amenant à se développer de manière "particulière"?
Le racisme vient-il de la domination présente des peuples et nations des trois continents, le « tiers-monde »? Ou bien est-il le fruit du « postcolonialisme », c'est-à-dire la perpétuation d'une "culture" issue de la colonisation?
L'Etat est-il l'expression de rapports sociaux, ou bien est-il neutre et la société devrait-elle être organisée en corporations, avec des lois différentes pour chaque composante sociale, chaque communauté?
Toutes ces questions sont d'actualité. Il est impossible de comprendre où va le monde si l'on ne voit pas que pour sauver l'ordre social, l'impérialisme tente perpétuellement de diviser la société. C'est le principe du corporatisme.
Le corporatisme, c'est l'idéologie affirmant que la société n'est pas divisée en classes, mais en "autre chose". Les différences sociales sont "reconnues", mais elles ne joueraient pas un rôle essentiel.
On peut prendre comme exemple l'interview suivant :
« Chiara Bonfiglioli : Il y a quand même des différences entre indigènes, il y a les Talents de Cités, ceux qui ont été appelés par Chirac au Sénat après les émeutes, les jeunes de la banlieue qui ont réussi...ceux qui ont mérité... C'est pour problématiser cette catégorie d'indigènes, pour dire qu'effectivement il y a des indigènes riches, ceux qui ont des positions...
Houria Bouteldja, porte-parole du Mouvement des indigènes de la république : C'est une catégorie politique qui recoupe en partie les analyses marxistes, sur les classes, les riches et les pauvres, etc. mais ça ne suffit pas pour parler de l'indigène. Parce qu'un Noir riche peut être discriminé. Il ne suffit pas de dire que c'est la lutte des classes, ça c'est clair et net. Il y a autre chose que la lutte des classes, il y a la race. » (Contretemps n° 16, mai 2006)
« Il y a autre chose que la lutte des classes, il y a la race », tel est un excellent exemple de corporatisme. La société est divisée non plus en classes sociales, mais en individus dont les droits dépendent de la communauté à laquelle ils appartiennent. C'était le cas dans l'Azanie / Afrique du Sud de l'apartheid où c'était selon la couleur de peau, c'est encore le cas en Inde où cela dépend de la religion.
Dans cette vision du monde, il n'y a pas de "hiérarchie", mais des différences irréductibles. C'est le principe de "0% racisme 100% identité".
Un excellent exemple de cette position est celle de Ben Vautier. Cet "artiste" écrit des phrases lapidaires à la main, d'une grosse écriture ronde, et elles sont imprimées en blanc sur fond noir, signé de son prénom. "Le hasard est partout", "Il faut se méfier des mots", "tomber amoureux"...
Ses "oeuvres" se retrouvent partout, depuis les cahiers de textes jusqu'aux T-shirts branchés, des publicités pour les pâtes jusqu'aux chaussettes, Ben Vautier est une figure majeure de l'art contemporain en France.
Ce que l'on sait moins, c'est que Ben Vautier est un grand promoteur de l'ethno-différentialisme.
Son site internet promeut ainsi "la 1ère Internationale ethniste", qui affirme que le monde doit être divisé en ethnie, que cela résoudrait tous les conflits mondiaux.
Ben Vautier affirme ainsi que l'histoire est l'histoire des ethnies; il n'y a ainsi aucun métissage possible, "lors d'un mariage inter-ethnique ce n'est pas une nouvelle ethnie qui apparaît mais l'un des conjoints perd sa culture et s'adapte volontairement à celle de l'autre."
Ben Vautier refuse naturellement toute conception d'Etat multinational, il est pour qu'il y ait autant d'Etats que d'ethnies dont l'une des principales caractéristiques est la langue. L'idéologie de l'ethnisme est que : "il faut arrêter l'oppression économique que subit telle ethnie par rapport à telle autre".
Comme on le voit, Ben Vautier dit exactement la même chose que les Indigènes de la République, sauf que chez Ben Vautier différentes communautés ne peuvent coexister. Voilà pourquoi la théorie de Ben est totalement folklorique et rejoint le fatras des illuminés racialistes.
Mais voilà aussi pourquoi la logique des Indigènes de la république est plus pernicieuse : elle contribue à diviser les masses populaires.
La vérité est que lorsque les Indigènes de la République affirment que « L'idéologie coloniale perdure, transversale aux grands courants d'idées qui composent le champ politique français » (Appel pour les Assises de l'anti-colonialisme post colonial), ils nient en réalité le néo-colonialisme.
Oui, la France est raciste ! Mais ce racisme n'est pas issu de l'exploitation des colonies hier, mais de celle des néo-colonies aujourd'hui ! La France n'est pas une « république post-coloniale », mais un pays impérialiste néo-colonialiste, ce qui n'a rien à voir!
Lorsque parfois les Indigènes de la République approchent de cette question néo-coloniale, leurs limites de classe se montrent d'ailleurs immédiatement.
Il n'est jamais fait mention des luttes armées et des guerres populaires se déroulant dans les pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine; la question du néo-colonialisme n'est abordée que pour soutenir les thèses erronées comme quoi il resterait une culture coloniale dans l'Etat français, comme par exemple dans l'article « Elections africaines sous contrôle occidental : Une nouvelle forme de colonisation ? », qui parle de « démocraties naissantes en Afrique » qui se voient confronter aux « sempiternelles interventions occidentale »!
Quiconque connaît l'Afrique, ou l'Asie ou l'Amérique latine, sait bien qu'il n'y a nulle part de démocraties naissantes, que dans tous ces pays une poignée d'individus dirige le pays en étant totalement vendus aux pays impérialistes. Parler de "démocraties naissantes" c'est rêver complètement, c'est nier tout le caractère néo-colonial de la domination des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine!
Le même article affirme qu'en Amérique Latine et en Asie « les résultats des urnes tendent plutôt à exprimer la faim d'être soi, de sortir du long cycle colonial blanc » et prône la « fondation d'un pôle de libération et de développement [de ces deux continents] avec l'Afrique. »
C'est ni plus ni moins un fantasme petit-bourgeois, une pure construction idéologique petite-bourgeoise pour donner à la petite-bourgeoisie une réalité politique, réalité qu'elle n'a pas du tout car toutes les décisions sont prises par la petite clique dirigeante, la bourgeoisie bureaucratique vendue à l'impérialisme.
Chaque jour la réalité montre de fait le caractère vain des fantasmes de ce type, car TOUS les pays impérialistes produisent le racisme, développement le racisme dans leurs sociétés, et non pas simplement les pays ayant eu des colonies!
Le « colonialisme » commence en tant que tel dès la « découverte » de l'Amérique par Christophe Colomb; c'est à partir de cette période que les Etats et entreprises espagnoles, portugaises, hollandaises pénétrent les continents africain, asiatique et américain.
Or ce n'est qu'avec l'impérialisme que les rapports sociaux sont bouleversés, que sont créées des bourgeoisies bureaucratiques au service des pays impérialistes, bourgeoisies bureaucratiques désormais au pouvoir dans ces pays « décolonisés », en fait néo-colonisés.
Quiconque nie l'existence de la bourgeoisie bureaucratique comme forme sociale organisée par l'impérialisme pour maintenir son exploitation en reste au colonialisme de l'époque mercantiliste, de l'époque pré-impérialiste.
Quiconque nie l'existence des rapports néo-coloniaux ne peut pas voir que la forme moderne du racisme est l'ethno-différentialisme.
Le principe de l'ethno-différentialisme est de justifier la situation, l'ordre social de chaque pays; si les pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine ne sont pas autant "développés" que les pays impérialistes, c'est qu'en fait ils se sont développés "différemment", que leurs objectifs sont différents, car leurs valeurs ne sont pas les mêmes puisqu'il s'agirait d'autres "peuples", "nations", "ethnies", etc.
Le discours "communautaire" - religieux ou ethnique ou national etc. - ne dit pas autre chose, comme par exemple Bin Laden qui attribue à l'Islam une autre "nature".
En fait, ce discours corporatiste moderne, ce que les intellectuels bourgeois appellent le "communautarisme", est une pure expression de rapports sociaux très concrets.
En l'occurence en France il s'agit de couches sociales qui ont repris les concepts forgés par la bourgeoisie intellectuelle philosophique française partisane de la théorie de la « déconstruction » des idéologies (Derrida, Deleuze, Foucault...), bourgeoisie intellectuelle qui a eu un énorme succès aux Etats-Unis.
Selon elles, nous vivons dans un monde « post-moderne », où le marxisme a montré qu'il a échoué à décrire et changer le monde, où il est temps de mettre en valeur d'autres « facteurs. »
Quelles sont ces couches sociales? Quels sont ces « facteurs »?
De la même manière que les cafetiers parisiens proviennent historiquement de l'Aveyron et possèdent un fort esprit de corps, certains métiers ont été l'apanage des petits capitalistes d'origine immigrée, comme par exemple les commerces de proximité, le fameux « chez l'arabe », ou encore le « grec », fast-food géré par des petits-commerçants d'origine turque.
Il y a de la même manière les commerces gérés par des petits-bourgeois d'origine chinoise, les restaurants indiens-pakistanais gérés des petits-bourgeois d'origine sud-asiatique, tout comme plein d'autres activités économiques (web café, comptabilité, etc.) ; c'est-à-dire que ces personnes d'origine immigrée sont, objectivement, des petits capitalistes.
Un tel phénomène n'est pas particulier à la France. Le sionisme est né de ces mêmes couches sociales d'origine juive dans les pays de l'Europe centrale et orientale; le Pakistan est né de la même manière de couches sociales immigrées musulmanes du Nord de l'Inde, etc.
Quel est le point de vue correct à ce sujet?
Il faut être clair : en France, dans la culture raciste populaire, le petit-commerçant arabe est avant tout arabe, mais pour quiconque analyse la société selon les critères de Karl Marx et Friedrich Engels, il est avant tout un petit-commerçant.
Ne pas voir cela ne permet pas de comprendre pourquoi ces petits commerçants soutiennent la religion, en l'occurrence l'Islam, exactement comme les petits-bourgeois d'origine non immigrée soutiennent la réaction.
« L'islamophobie » est un terme qui ne veut strictement rien dire et ceux qui l'utilisent se contredisent eux-mêmes. Ils affirment en effet que les musulmans sont rejetés et que c'est l'islam qui est visé, alors que toute leur argumentation est fondée uniquement sur l'ostracisme vécu par les musulmans dans leur existence, c'est-à-dire sur la situation de CONCURRENCE vécue par une couche sociale bien particulière.
On l'a bien vu en novembre 2005 : la petite-bourgeoisie commerçante d'origine arabe a tenté de s'approprier le mouvement des banlieues, tout en refusant catégoriquement tout contenu social-révolutionnaire sur des fondements de classe.
Et cette tentative d'appropriation passe par la religion : l'Islam est un prétexte pour affirmer une réalité sociale, à savoir l'existence d'une couche sociale, et cette couche sociale est la petite-bourgeoisie arabe.
De la même manière que la petite-bourgeoisie juive a le sionisme comme moyen d'expression idéologique, la petite-bourgeoisie arabe développe sa propre idéologie.
En France, l'Islam aujourd'hui est très clairement l'idéologie de la petite-bourgeoisie d'origine immigrée originaire de pays où la population est majoritairement musulmane ; elle est une idéologie soit-disant interclassiste, ayant comme fonction, exactement comme le nationalisme, de raccrocher les masses derrière la petite-bourgeoisie.
Le sionisme est l'exact équivalent pour la petite-bourgeoisie juive : elle est un moyen d'empêcher la lutte de classes contre elle, en créant une "communauté" unifiée et fermée.
C'est le principe du nationalisme, appliquée aux conditions concrètes de ces couches sociales.
L'idée nationaliste, c'est que la nation a plus d'importance que la classe; la religion dit exactement la même chose, et de fait religion et nationalisme vont le plus souvent de pair.
Cette couche sociale est tout à fait consciente de cela. Une démonstration de cela se trouve dans les propos de Dieudonné, qui en début janvier 2007 affirmait que : "Mais qu'est-ce que ça change entre un nazi et Léon Blum ?
Qu'est-ce que ça change pour l'Afrique et les Africains objectivement ? Des hôpitaux ? Non... Moi je suis en plus d'une colonie allemande, le Cameroun.
Non, les routes étaient faites, les hôpitaux, tout était là ! C'était même en meilleur état.
Je suis peut-être un peu taquin, nan mais les routes étaient plus solidement installées, des gravs bon, une sorte de méthode..."(La stratégie électorale anti-busherisation proposée par Dieudonné pour le président 'de 2007' : Alliance à la Chavez : droite nationaliste + gauche antilibérale contre le monopole UMP-PS)
Dieudonné peut affirmer une telle chose : l'Allemagne n'avait pas du tout la même politique coloniale que la France. La ligne de l'Allemagne était ethno-différentialiste: chaque peuple a ses particularités et doit se développer en fonction de sa "nature." Il y avait le moins d'interférence possible, seulement une aide logistique à l'organisation économique.
Naturellement, ce que Dieudonné ne mentionne pas au sujet de ces "colonies" de l'Allemagne, c'est qu'un apartheid très strict était mis en place et il va de soi que les rares "zones protégées" par l'Allemagne devaient "naturellement" produire des ressources dont l'Allemagne avait besoin.
Ce qu'il ne mentionne pas non plus, alors que c'est le B-A-ba de qui s'intéresse un tant soit peu au vécu des masses populaires du continent africain, est le génocide de la population Hereros (en Namibie actuelle) par l'Allemagne entre 1904 et 1911. 70.000 des 80.000 Hereros furent exterminés, avec notamment l'utilisation pour la première fois dans l'histoire du monde de camps non plus de concentration mais carrément d'extermination.
Le généticien Eugen Fischer y procéda à des expérimentation médicale sur les détenus et à des mensurations sur les cadavres dans l'optique anthropologique et eugéniste; Eugen Fischer sera professeur pour les médecins SS (Mengele sera l'un de ses assistants), un grand ami du philosophe Heidegger et le responsable de l'organisation de la stérilisation de centaines de milliers de personnes considérées comme "attardées" par le régime nazi.
Mais ce que Dieudonné sait c'est que la logique de l'Allemagne permettait aux dominants locaux de conserver leur rôle social traditionnel, en raison de la stricte séparation raciale. Voilà pourquoi Dieudonné n'a pas du tout bronché dans son interview fin 2006 à la radio parisienne Radio Courtoisie (qui rassemble toutes les tendances de l'extrême-droite française) lorsque le chroniqueur a parlé de races différentes, avec des valeurs différentes, mais "égales" en droit en général.
La petite-bourgeoisie veut sa part du gâteau. Un ancien exemple de cela est l'Algérie des années 1950-1960, où la petite-bourgeoisie juive a réussi à entraîner l'ensemble de la communauté juive derrière son drapeau pour suivre l'impérialisme français. La même chose s'est passé en Inde 20 ans avant avec le large déplacement de populations musulmanes vers le Pakistan nouvellement formé, la petite-bourgeoisie musulmane du Nord de l'Inde s'appropriant les commandes de l'Etat ainsi que la capitale Karachi.
Il est évident d'ailleurs que si on considère que cette division corporatiste de la société est du fascisme, alors les USA sont un bastion fasciste. Les masses populaires sont là-bas divisées au possible en différentes communautés et groupes interclassistes.
Comme l'a affirmé Georges Jackson, l'un des principaux théoriciens du Black Panther Party : « Les Etats-Unis ont choisi d'être l'ennemi mortel de tous les gouvernements populaires, de toutes les mobilisations de la conscience socialiste scientifique partout dans le monde, de tous les mouvements anti-impérialistes de la terre.
Leur histoire dans les cinquante dernières années et plus, les caractéristiques intrinsèques de leurs structures fondamentales, leur dynamique politique, économique et militaire, font des Etats-Unis le prototype de la contre-révolution fasciste internationale. »
Pour nous communistes la chose est claire : il n'y a pas de races et l'histoire est l'histoire de la lutte des classes; la lutte des nations et peuples opprimés ne sont pas des luttes raciales, mais des luttes contre l'impérialisme, stade suprême du capitalisme.
Selon les principes développés par Lénine, suivant l'internationalisme prolétarien, les partis communistes de chaque pays ne sont pas « français », « allemand », « péruvien », « indien », mais « de France », « d'Allemagne », « du Pérou », « d'Inde » - ce qui n'a rien à voir par exemple avec les Indigènes de la République parlant d'un « Front blanc de soutien aux indigènes. »
Analysant la lutte afro-américaine aux USA, Mao Zedong constatait ainsi : « La contradiction entre les masses noires aux Etats-Unis et les cercles dominants US est une contradiction de classe. C'est seulement en renversant la domination réactionnaire de la classe des capitalistes monopolistes US et en détruisant le système colonialiste et impérialiste que les noirs aux Etats-Unis gagneront leur émancipation complète. » (Déclaration en soutien aux Afro-américains face à la violente répression, 16 avril 1968)
L'idée que la contradiction entre peuples - peuple opprimé et peuple oppresseur - ne relève pas de la lutte de classe, mais « d'autre chose », est une conception fondamentalement réactionnaire.
Les Black Panthers ont à ce titre été un modèle de lutte contre le racisme, et ils ne critiquaient pas le caractère « post-colonial » d'un Etat raciste n'ayant quasiment jamais eu de « colonies », mais s'appuyant fondamentalement sur l'exploitation des néo-colonies!
Les Black Panthers voulaient détruire l'Etat et abolir la bourgeoisie.
« Lorsque nous disons que nous sommes des marxistes-léninistes, cela signifie que nous avons étudié et compris les principes fondamentaux du socialisme scientifique et que nous avons adapté ces principes à notre propre situation, pour nous.
Marx a défini l'époque de la bourgeoisie et fourni la direction du futur prolétarien. Il a analysé le capitalisme et défini la méthode pour sa fin : REVOLUTION VIOLENTE DU PROLETARIAT CONTRE L'APPAREIL D'ETAT BOURGEOIS D'OPPRESSION DE CLASSE ET DE REPRESSION.
VIOLENCE REVOLUTIONNAIRE CONRE LA VIOLENCE DE CLASSE CONTRE-REVOLUTIONNAIRE EFFECTUEE PAR LES FORCES SPECIALES REPRESSIVES DES TENTACULES ARMEES DE L'ETAT.
Cette grande définition de Marx et Engels est devenu dans l'histoire de l'idéologie l'arme la plus puissante dans les mains des opprimés. Elle marque une avancée gigantesque pour toute l'humanité. » (Sur l'Idéologie du Black Panther Party, brochure « The Black Panther », 1970).
"Moi le Ché m'a porté dans son combat, et Chavez aujourd'hui me porte. Je suis transporté par le changement de société qu'ils ont produit dans leur pays, et bien voilà c'est ce que j'espère.
Vous savez Hugo Chavez, il a alphabétisé toutes les campagnes, en dix ans. Il s'est allié avec les nationaux et avec l'extrême gauche." (La stratégie électorale anti-busherisation proposée par Dieudonné pour le président 'de 2007' : Alliance à la Chavez : droite nationaliste + gauche antilibérale contre le monopole UMP-PS)
Le fascisme a toujours une dimension sociale, et cette dimension sociale c'est la division de la société en corporations, en corporations "au-dessus" des classes sociales.
La démagogie fasciste affirme que dans l'"Etat total" il n'y a pas de hiérarchie entre les corporations, alors qu'en fait naturellement la bourgeoisie conserve son pouvoir.
L'ethno-différentialisme fait pareil : il affirme que tous les peuples ou ethnies ou religions ou communautés sont "différents" par "nature" et qu'il faut un système les reconnaissant, et avec la même démagogie il prétend qu'il n'y pas de hiérarchie.
Il peut même prétendre "valoriser" les autres cultures : voilà pourquoi la cinéaste Leni Riefenstahl, auteur du film "Le triomphe de la volonté" sur le congrès du parti nazi à Nuremberg en 1935 ainsi que de l'apologie de "la force par la joie" nazie avec le film sur les jeux olympiques à Berlin de 1936, a ensuite réalisé des films à caractère ethnologique sur des tribus africaines.
Voilà pourquoi les nationalistes affirment qu'ils sont pour préserver toutes les identités, la "richesse" des différents caractères "raciaux" des différents pays.
Chaque peuple aurait une "âme", une "psyché", "un imaginaire collectif" qui lui serait particulier, telle est la théorie de la "Nouvelle Droite", autour d'Alain de Benoist et ses revues (Nouvelle École, Krisis, Éléments, etc.), et cette théorie des années 1970-1980 a très largement été repris par les fascistes de tous les pays impérialistes.
Contre toutes ces théories qui visent à préserver le monde tel qu'il est, ou pire à retourner en arrière, les communistes s'affirment pour l'unité des masses populaires, pour une politique de classe!
Les communistes sont pour mettre de côté toutes les pseudos "identités" inventées à l'époque de l'impérialisme, afin que se réalisent les droits démocratiques et révolutionnaires des masses populaires; la classe ouvrière, la classe la plus révolutionnaire de notre époque, est le poumon de l'air frais d'une société débarrassée de tous les préjugés.
Ainsi, la véritable identité des masses pourra s'exprimer, dans la culture et non plus dans la concurrence et la guerre, dans un cadre national mais immédiatement de dimension internationale, c'est-à-dire humaine.
Car le communisme, c'est la rencontre des cultures nationales qui se sont développées dans l'histoire du monde, dans un esprit internationaliste d'ouverture et d'acceptation de l'échange, du partage.
Le communisme, c'est la reconnaissance de la valeur de la culture de chaque peuple du monde, sans en faire un fétichisme et sans permettre son anéantissement par la barbarie impérialiste.
Les communistes n'ont ainsi pas peur du nouveau, les communistes n'ont pas peur du métissage, de la rencontre des êtres de tous les horizons, les communistes n'ont pas peur de ce qui est humain, au contraire : que l'humanité se libère de ses chaînes, tel est le but.
L'humanité, libérée des chaînes de l'oppression et de l'exploitation, pourra s'unifier en assumant ses multiples facettes culturelles développées sur tous les continents!
La communauté humaine profitera de la richesse de tous les peuples, chaque individu étant libre de partir à la rencontre d'un autre individu, au-delà des barrières culturelles qui auront disparu au profit d'une union de type nouvelle, communiste !
Les tentatives de division de l'humanité se briseront sur l'internationalisme du prolétariat international; les peuples du monde portent en eux l'histoire et la culture du monde et de l'humanité dans sa longue histoire et la barbarie impérialiste ne pourra rien détruire.
Les tentatives de division des masses populaires n'empêcheront pas la lutte révolutionnaire d'aller jusqu'à la guerre populaire dans chaque pays du monde, guerre populaire qui balaiera l'Etat ainsi que le "colossal tas d'ordures" laissé par les préjugés de l'ancienne société!