15 mar 2015

Editorial du 16 mars 2015

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Aux élections départementales, le Front National va avoir un grand succès. Tout progressiste comprend évidemment la menace que cela représente, en tant qu'appui aux pires tendances de la réaction. Il y a donc lieu de s'y opposer.
Sous quelle forme ? Aux révolutionnaires, dans chaque département, d'entrevoir les possibilités existantes, même en utilisant le vote s'il le faut. Est-ce difficile, ardu, avec un risque de compromis voire de compromission ? Certainement, et cela s'appelle la politique. Qui l'évite bascule dans l'absence d'influence, rentre dans le jeu du fascisme qui veut que la société civile meurt à petit feu.
Regardons les faits en face : que veulent les masses en France aujourd'hui ? Qu'on les laisse tranquille, que l’État gère tout, s'occupe des problèmes et surtout des casse-pieds. Que l'espoir soit présent d'accéder à la propriété, à un petit bout de terrain qui soit le sien, une bonne voiture, voire deux. C'est un mélange d'individualisme petit-bourgeois, de révisionnisme version PCF des années 1970, de christianisme social, de gaullisme cogestionnaire.
La révolution, au fond, elles la veulent... Mais le ticket d'entrée pour y accéder, elles ne sont pas encore prêtes à le payer, elles cherchent à contourner ses exigences, dans une dernière soumission, une dernière tentative d'échapper à la grand remise en cause historique.

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