Le PCMLM est la seule organisation à avoir considéré que la grippe porcine méritait une analyse approfondie, consistant en un thème important pour les masses populaires.

Et il est intéressant de voir que c’est maintenant que l’Etat bourgeois dit que c’est un thème important… que les partis politiques institutionnels s’en préoccupent.

Avec naturellement une position ultra-légaliste, totalement inféodé aux institutions. Le NPA a publié sur son site un article très révélateur à ce niveau. L’article intitulé « Grippe A : danger pour les plus démunis » et concerne l’épidémie de grippe porcine. On peut y lire ce qui forme une sorte de résumé:

« Née probablement dans les immenses usines de porc de l’agrobusiness américain au Mexique, la gestion de l’épidémie laissée à l’Etat et au marché capitaliste, surtout en ces temps de crise internationale, sera payée avant tout par les plus pauvres.

Il appartient au mouvement ouvrier d’imposer une autre logique de solidarité internationale, d’égalité d’accès aux soins et aux vaccins, de protection des personnes avant les profits, dans la définition notamment des plans de continuité d’activité économique… »

On peut y voir les choses suivantes:

a) la situation des animaux dans le mode de production capitaliste ainsi que le caractère destructeur de cette production (pollution chimique massive) n’est pas critiqué, à peine constaté justement dans ces lignes;

b) le NPA fait confiance aux laboratoires pharmaceutiques: il croit en la neutralité d’institutions comme les laboratoires;

Ainsi, le NPA n’est que l’appendice « radical » des institutions; il critique non pas le contenu, mais seulement la forme: il est d’une nature social-démocrate.

La ligne révolutionnaire consiste au contraire à:

a) critiquer la production du capitalisme, qui est mortifère et destructrice, et souligner qu’il faut non pas seulement produire différemment, mais bien aussi produire autre chose;

b) souligner le caractère anti-démocratique des monopoles et rappeler que les laboratoires sont au service du profit, et certainement pas de la santé (sans évidemment tomber dans le délire « gauchiste » du complot).

Rien n’échappe à la lutte des classes et aucun terrain n’est « neutre ». La grippe porcine est directement le produit de la production capitaliste, et on ne peut pas faire confiance à la bourgeoisie pour s’occuper de la santé des masses!