19 nov 2009

La main de Thierry Henry, illustration du mensonge, de la triche et de l’indignité du sport capitaliste

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L’équipe de France de football s’est qualifiée à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud grâce à un but marqué après un contrôle du ballon de la main par Henry contre l’Irlande. Le but n’était donc pas valable.

Même en admettant que les arbitres sur le terrain n’aient pas vu correctement l’action, Henry et les autres joueurs de l’équipe de France témoins de cette main auraient dû immédiatement protester contre la validation de ce but.

Oui mais voilà, un tel comportement digne et décent n’appartient pas à la logique du sport capitaliste qui exacerbe le nationalisme et se gargarise de véhiculer des « valeurs positives » de « fraternité » alors qu’il ne symbolise que la guerre sans pitié, la victoire « à tout prix », qui représentent autant d’attributs du fascisme.

Dans le sport capitaliste, les innombrables tricheries sur le terrain reflètent bien les multiples magouilles de l’ombre et, d’un point de vue général, la mentalité de profiteur sans scrupule dont font preuve les capitalistes pour réussir.

L’attitude de l’équipe de France rappelle l’indécence de Maradona qui avait parlé de « main de Dieu » après son but de la main lors de la Coupe du Monde 1986.

Tout est bon pour justifier l’opportunisme mesquin, prêt à vaincre l’adversaire par tous les moyens, très loin de l’internationalisme prolétarien et de l’amitié entre les peuples dans lesquels se dérouleront les rencontres sportives dans le communisme.

Sarkozy était d’ailleurs interviewé après le match, ce qui montre la dimension populiste du phénomène. Evidemment il ne parlait même pas de cet incident indigne et ne retenait que la qualification, en bon opportuniste capitaliste, sans le moindre soupçon de scrupule. Car ce qui compte c’est la « victoire » et comme Sarkozy l’a rappelé, tous les Français soutiennent leur équipe lors de la coupe du monde…

De la même manière, Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, parlait juste d’ « un petit détail » qui ne ternissait aucunement sa « joie » d’être qualifié pour la Coupe du monde (signifiant aussi une somme très importante pour la fédération, mais aussi une valeur morale pour son institution contre-révolutionnaire).

Ces valeurs lamentables de bourgeois ne sont pas les notres! Nous affirmons la valeur de l’internationalisme prolétarien pour un sport sans nationalisme guerrier, sans triche, qui s’épanouira dans la célébration de la communauté universelle humaine!

Et à ce titre, en tant que révolutionnaires de France, nous devons parler de la victoire de l’Algérie, qui s’est également qualifiée pour la coupe du monde. Cette victoire a été marquée par un engouement véritablement populaire en France de la part des personnes originaires de l’Algérie.

Cet engouement, il est facile de voir qu’il n’a pas la dimension chauvine du patriotisme bourgeois qui domine dans la France impérialiste. Il est l’expression d’une revanche.

Non seulement contre le mépris qui vise leur pays en général de par son statut de pays semi-colonial semi-féodal, dominé principalement par la France.

Mais également par rapport aux autres pays arabes, et notamment l’Egypte, les matchs ayant été d’incidents très brutaux tant en Algérie qu’en Egypte.

Cette victoire au football cache un phénomène de fond bien plus intéressant: le développement de la question nationale algérienne, sur une base nouvelle. La jeunesse s’approprie la question nationale, posant la base d’un mouvement de libération nationale.

L’échec de la révolution algérienne à se transformer en révolution démocratique et donc à asseoir véritablement l’indépendance, le renforcement de la culture féodale qui s’en est suivi avec le développement meurtrier des valeurs religieuses fondamentalistes… Tout cela est en train d’être surmonté.

Pour preuve les multiples émeutes de grande ampleur en Algérie – dont on peut avoir un aperçu ici – qui se déroulent de manière ininterrompue, et ce jusqu’à encore très récemment.

Tel est le contexte de la victoire de l’équipe de football de l’Algérie, qui fait que le football n’est en fait qu’un prétexte, tout comme d’ailleurs en France il n’est que prétexte au populisme et au chauvinisme.

Le football est une idéologie, et à ce titre est utilisé par les masses dans un sens ou dans l’autre, tout comme la religion. On voit ici que le même phénomène – la victoire d’une équipe « nationale » au football – ne retranscrit pas la même chose.

Ce qui souligne la nécessité en France d’un Parti Communiste authentique, c’est-à-dire fondé sur la science: le marxisme léninisme maoïsme, et dont l’identité soit par définition internationaliste, tout comme sa base est multinationale. Il faut dépasser les divisions voulues par l’impérialisme!

Mais cela montre aussi qu’il y a une lutte sans quoi absolument rien ne pourra être construit: nous avons besoin d’un féminisme radical et sans concessions, écrasant tous ces démarches guerrières, chauvines, nationalistes. Les révoltes portées uniquement par des hommes n’ont pas de signification; c’est la dimension patriarcale des révoltes et des émeutes qui font que celles-ci échouent, car une révolte pour réussir doit passer dans le camp de la révolution, et le féminisme est une composante centrale de la révolution.

Ainsi, si aujourd’hui le football est encore une actualité, et aussi la révolte, demain ce sera la guerre du peuple!       

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