6
déc
2009
La Charte d’Amiens est un obstacle à la Révolution socialiste en France!
Submitted by Anonyme (non vérifié)
D’où vient la tradition syndicaliste et économiste en France? Elle vient de la Charte d’Amiens.
Une Charte écrite par les syndicalistes révolutionnaires Victor Griffuelhes et Émile Pouget, et adoptée par la CGT en 1906. Avec comme résultat l’arriération politique et culturelle des masses populaires, celles-ci tombant dans les bras de l’Union sacrée en 1914.
D’Émile Pouget au secrétaire de la CGT depuis 1909 Léon Jouhaux, la guerre impérialiste sera saluée, soutenue!
Et des penseurs syndicalistes révolutionnaires comme Hubert Lagardelle, par refus de l’idéologie socialiste, participeront à la fondation de l’idéologie fasciste.
Pourquoi cela?
Parce que la Charte, au lieu de faire du syndicat une école révolutionnaire, exige « de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. »
La Charte d’Amiens, c’est ainsi la pièce maîtresse des économistes pour attaquer la politique, pour faire en sorte que soient rejetées les « sectes politiques. »
Et si rien ne peut changer à la CGT à ce 49ème congrès, c’est justement parce que même les opposants sont d’accord avec ce principe.
L’hégémonie du syndicalisme-économisme tient à la Charte d’Amiens, Bernard Thibault a exactement l’espace qu’il lui faut pour avoir l’hégémonie, car comme il le dit dans une interview au Figaro (6/12/2009):
« Notre boulot est de faire en sorte que les salariés ne se cantonnent pas à exprimer leur colère mais qu’ils l’expriment en revendications et obtiennent des résultats. »
Et on peut voir que les « syndicalistes de lutte » ou encore les « syndicalistes de classe » ou encore les « syndicalistes révolutionnaires » ne disent pas autre chose!
Ils pensent que si on les écoutait les résultats seront différents, mais le fond de la démarche est la même.
Voilà pourquoi Thibault peut aisément les bloquer, comme il peut tacler le NPA (toujours dans l’interview au Figaro):
« [Question] Qui voudrait «instaurer le doute» ? L’extrême gauche, le NPA, parfois soupçonné de vouloir infiltrer la CGT ?
[Réponse] Dès lors que vous occupez la première place, on cherche à vous déstabiliser. Mais je n’interprète pas les critiques comme quelque chose de structuré politiquement.
Et, de toute façon, je n’ai aucune inquiétude : les premiers qui auraient la tentation de vouloir structurer la vie interne de la CGT sur des bases politiques seraient combattus par la grande majorité de nos militants et de nos adhérents.
Il y a à la CGT une pluralité d’opinions qui s’exprime, d’autant plus que la majorité de nos adhérents n’appartient à aucun parti politique.
Ce qui fait la force de la CGT est de pouvoir afficher son indépendance vis-à-vis de quelque parti que ce soit.
Quant au NPA, il nous est arrivé récemment de faire une mise au point avec Olivier Besancenot, qui, en tant que responsable politique, prétendait s’ériger en professeur syndical. Et je note que ça va beaucoup mieux depuis. »
C’est un excellente démonstration de la fonction des principes de la Charte d’Amiens.
De la même manière, les opposants à Thibault affirment que la CGT est différente de la CFDT et c’est de la démagogie. La CFDT ne se revendique pas de l’histoire de la CGT, étant issu du courant chrétien (la Charte d’Amiens de 1906 est assumée par les syndicats suivants: CGT, FO, UNSA, Union syndicale Solidaires, FGAAC, FSU, CNT).
Mais la Charte d’Amiens fait qu’il n’y a pas de différence de fond entre la CGT et la CFDT. La seule différence – de taille celle-là – étant que la CGT était à un moment placée sous l’hégémonie du Parti Communiste français, pour le meilleur (la ligne combattive de 1945-1953) et le pire (contre-révolution ouverte en mai-juin 1968).
D’où une certaine tradition combattive, qui s’est maintenue, mais qui ne peut que s’effilocher sans poussée révolutionnaire des masses et avancée politique révolutionnaire sur le plan de l’idéologie et de l’organisation.
Regardons les faits! Quelle différence y a-t-il entre Bernard Thibaut dans les années 2000 et Nicole Notat dans les années 1990? Aucune!
Voilà pourquoi il faut comprendre et combattre la Charte d’Amiens, qui sabote les luttes de classes en divisant la politique et l’économique. Nous avons au contraire besoin des deux, du Parti, de construire le PCMLM!
A bas la Charte d’Amiens et son esprit, pour qui la « politique » cela serait « purement » politique, et donc pour les « partis » (condamnés alors aux débats sans fin et au réformisme, à l’électoralisme).
Et pour qui « l’économique » ce serait seulement pour les syndicats, qui s’occupent de la production (et ont donc finalement une ligne économiste syndicaliste en attendant « mieux » c’està-dire de nouvelles luttes, le grand soir, etc.).
Allons au contraire de l’avant, affirmons le caractère central de la politique révolutionnaire, de la guerre populaire! Construisons le PCMLM!
D’Émile Pouget au secrétaire de la CGT depuis 1909 Léon Jouhaux, la guerre impérialiste sera saluée, soutenue!
Et des penseurs syndicalistes révolutionnaires comme Hubert Lagardelle, par refus de l’idéologie socialiste, participeront à la fondation de l’idéologie fasciste.
Pourquoi cela?
Parce que la Charte, au lieu de faire du syndicat une école révolutionnaire, exige « de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. »
La Charte d’Amiens, c’est ainsi la pièce maîtresse des économistes pour attaquer la politique, pour faire en sorte que soient rejetées les « sectes politiques. »
Et si rien ne peut changer à la CGT à ce 49ème congrès, c’est justement parce que même les opposants sont d’accord avec ce principe.
L’hégémonie du syndicalisme-économisme tient à la Charte d’Amiens, Bernard Thibault a exactement l’espace qu’il lui faut pour avoir l’hégémonie, car comme il le dit dans une interview au Figaro (6/12/2009):
« Notre boulot est de faire en sorte que les salariés ne se cantonnent pas à exprimer leur colère mais qu’ils l’expriment en revendications et obtiennent des résultats. »
Et on peut voir que les « syndicalistes de lutte » ou encore les « syndicalistes de classe » ou encore les « syndicalistes révolutionnaires » ne disent pas autre chose!
Ils pensent que si on les écoutait les résultats seront différents, mais le fond de la démarche est la même.
Voilà pourquoi Thibault peut aisément les bloquer, comme il peut tacler le NPA (toujours dans l’interview au Figaro):
« [Question] Qui voudrait «instaurer le doute» ? L’extrême gauche, le NPA, parfois soupçonné de vouloir infiltrer la CGT ?
[Réponse] Dès lors que vous occupez la première place, on cherche à vous déstabiliser. Mais je n’interprète pas les critiques comme quelque chose de structuré politiquement.
Et, de toute façon, je n’ai aucune inquiétude : les premiers qui auraient la tentation de vouloir structurer la vie interne de la CGT sur des bases politiques seraient combattus par la grande majorité de nos militants et de nos adhérents.
Il y a à la CGT une pluralité d’opinions qui s’exprime, d’autant plus que la majorité de nos adhérents n’appartient à aucun parti politique.
Ce qui fait la force de la CGT est de pouvoir afficher son indépendance vis-à-vis de quelque parti que ce soit.
Quant au NPA, il nous est arrivé récemment de faire une mise au point avec Olivier Besancenot, qui, en tant que responsable politique, prétendait s’ériger en professeur syndical. Et je note que ça va beaucoup mieux depuis. »
C’est un excellente démonstration de la fonction des principes de la Charte d’Amiens.
De la même manière, les opposants à Thibault affirment que la CGT est différente de la CFDT et c’est de la démagogie. La CFDT ne se revendique pas de l’histoire de la CGT, étant issu du courant chrétien (la Charte d’Amiens de 1906 est assumée par les syndicats suivants: CGT, FO, UNSA, Union syndicale Solidaires, FGAAC, FSU, CNT).
Mais la Charte d’Amiens fait qu’il n’y a pas de différence de fond entre la CGT et la CFDT. La seule différence – de taille celle-là – étant que la CGT était à un moment placée sous l’hégémonie du Parti Communiste français, pour le meilleur (la ligne combattive de 1945-1953) et le pire (contre-révolution ouverte en mai-juin 1968).
D’où une certaine tradition combattive, qui s’est maintenue, mais qui ne peut que s’effilocher sans poussée révolutionnaire des masses et avancée politique révolutionnaire sur le plan de l’idéologie et de l’organisation.
Regardons les faits! Quelle différence y a-t-il entre Bernard Thibaut dans les années 2000 et Nicole Notat dans les années 1990? Aucune!
Voilà pourquoi il faut comprendre et combattre la Charte d’Amiens, qui sabote les luttes de classes en divisant la politique et l’économique. Nous avons au contraire besoin des deux, du Parti, de construire le PCMLM!
A bas la Charte d’Amiens et son esprit, pour qui la « politique » cela serait « purement » politique, et donc pour les « partis » (condamnés alors aux débats sans fin et au réformisme, à l’électoralisme).
Et pour qui « l’économique » ce serait seulement pour les syndicats, qui s’occupent de la production (et ont donc finalement une ligne économiste syndicaliste en attendant « mieux » c’està-dire de nouvelles luttes, le grand soir, etc.).
Allons au contraire de l’avant, affirmons le caractère central de la politique révolutionnaire, de la guerre populaire! Construisons le PCMLM!
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