Congrès de la CGT: le véritable visage de la pseudo opposition (le duo révisionniste Silvain – Delannoy)
Submitted by Anonyme (non vérifié)Roger Silvain pensait qu’on l’avait oublié. Il pensait qu’il pourrait se poser comme dirigeant de la classe ouvrière, par l’intermédiaire de Delannoy au congrès de la CGT.
Pas de chance pour lui, le PCMLM porte la mémoire ouvrière. Petit aperçu d’une vaste magouille bien syndicaliste, qui va puiser ses racines jusqu’à l’usine Renault de Billancourt avec la CGT face à mai-juin 1968 et la Gauche Prolétarienne…
1. La CGT tient donc son 49ème congrès, et tout est ficelé comme il se doit. Bernard Thibault subit une contestation, mais bien entendu tout l’appareil bureaucratique est verrouillé.
2. C’est là qu’intervient Jean-Pierre Delannoy, responsable régional de la CGT Métallurgie Nord Pas de Calais, qui se présente symboliquement contre Bernard Thibault pour le poste de dirigeant.
Delannoy se pose comme chef de file du courant syndicaliste « de classe. » Tous les opposants « de gauche » dans la CGT l’appuient.
L’opération de Delannoy est un succès. Mais que représente-t-il, sur les plans idéologique et culturel?
3. Car le discours de Delannoy ne va pourtant pas très loin. Il ressemble même comme deux gouttes d’eau à la ligne de la CGT des années 1970! Il n’y a rien de nouveau… Nous allons voir justement que ce n’est pas un hasard vu qui l’appuie…
Car là où cela devient très intéressant justement, c’est de voir que Jean-Pierre Delannoy est porté par le « Front Syndical de Classe. » Cette structure forme la principale opposition dans la CGT et son président est… Roger Silvain!
4. Roger Silvain, 78 ans, a été une grande figure du révisionnisme. Après avoir l’adjoint d’Aimé Halbeher, il est lui-même devenu en 1971 secrétaire général CGT des usines Renault à Billancourt.
Les usines Renault étaient un haut lieu de la lutte des classes à ce moment, et Silvain a été une grande figure de la lutte anti-gauchiste, notamment évidemment contre notre ancêtre, la Gauche Prolétarienne, en particulier durant la grève de 1971.
On peut lire à ce sujet le document de la Gauche Prolétarienne: Mai 1971 : Gagner l’occupation (Silvain y est orthographié Sylvain).
En fait de nombreux documents de la Gauche Prolétarienne parlent justement du rôle de la CGT aux usines Renault…
5. Silvain deviendra ensuite carrément le coordinateur CGT groupe Renault, allant jusqu’à voyager durant les années 1980 en URSS pour proposer des accords…
Le plus ironique est que Silvain, pensant qu’on l’avait oublié, se met en valeur par exemple comme une figure de mai 68 dans son usine (voir le livre ici)…
C’est cocasse et sacrément gonflé, puisque tout le monde sait bien que la CGT a aidé à sauver le régime, avec une position contre-révolutionnaire très claire, surtout à Renault!
En même temps, c’est tellement gros que Silvain a quand même un peu de mal à jongler dès qu’on pose des questions trop précises sur 1968, comme on peut le voir dans une interview à Marianne…
Dans cette interview il arrive cepandant quand même à caser que
« Si Bernard Thibault ne faisait même que copier Georges Séguy, je me tairais ! »
Séguy était justement le dirigeant de la CGT en 1968…
6. De la même manière, en révisionniste typique, dans la même interview il dit que
« La dérive a commencé à s’amorcer avant l’arrivée de Bernard Thibault à la tête de la CGT, à partir des années 1994-1995. »
Une manière de ne pas critiquer par exemple son ami Henri Krasucki, qui a dirigé la CGT de 1982 à 1992, période où le syndicat a perdu la moitié de ses adhérents… Et de sauver la culture P « C » F – CGT des années 1970-1980…
7. La ligne de Delannoy est évidemment la même, car Delannoy ne représente pas le nouveau, mais l’ancien, le vieux révisionnisme.
Dans une interview à la revue Capital (10/11/2009), Delannoy dit par exemple :
« Nous voulons remettre la CGT sur ses rails, en donnant la priorité aux revendications des salariés. La CGT doit être un outil de lutte, avant d’être un outil de négociation. »
C’est du réformisme dur, d’ailleurs parfaitement assumé, comme lorsqu’il explique (dans la même interview) le contenu de sa critique à Bernard Thibault:
« La confédération a renoncé au combat contre le capital, à son identité, en essayant d’accompagner le système pour l’adoucir. Nous voulons un autre programme revendicatif : l’interdiction des licenciements, un SMIC à 1600 euros nets, le retour aux 37,5 années de cotisations pour les retraites des fonctionnaires, la revalorisation des petites retraites… »
Vaste hypocrisie que d’affirmer ne pas vouloir « adoucir le système » d’un côté, pour ensuite faire des revendications purement économistes, et totalement irréalisables sans politique révolutionnaire fondée sur le rapport de force…
8. On voit bien que la CGT n’est pas une actualité révolutionnaire, et cela montre le caractère vain des pseudos oppositions au sein de la CGT (Où va la CGT, CSR et autres anarcho-trotskystes, syndicalistes révolutionnaires, etc.) comme dehors d’ailleurs (SUD, CNT, etc.).
Il n’y a pas à choisir entre le vieux réformisme et le nouveau, il faut au contraire assumer la politique, l’idéologie, et donc la seule ligne révolutionnaire : la guerre populaire, la construction du PCMLM !
Pour avancer, il faut rejeter le pragmatisme à la française, antipolitique et économiste ! Vive la bataille pour le Parti !
A bas le syndicalisme révolutionnaire et le trotskysme! Vive le marxisme – léninisme – maoïsme, luttons pour construire son organisation en France: le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste !