Bretagne

13 mai 2017

Les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire ont largement rejetées Marine Le Pen. C'est un fait majeur de cette élection présidentielle 2017, marquant le clivage géographique entre l'Ouest, le Centre et le Sud-Ouest de la France d'un côté, et le Nord, l'Est et le Sud d'autre part.

Les terres catholiques et traditionnellement marquées à gauche de l'Ouest ont confirmé la tendance politique en cours depuis plusieurs années. Bien que le Front National y progresse sensiblement, Marine Le Pen ne s'est qualifiée au second tour de l'élection présidentielle que dans un seul département (la Sarthe) des neuf que comptent les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Mise à part la Sarthe, elle a systématiquement été rejetée au second tour avec un score inférieur à sa moyenne nationale dans ces deux régions.

Cependant, le Front National a réalisé une importante percée dans le nord de la Normandie et placé Marine Le Pen en tête des suffrages dans cette région au premier tour. Au second tour elle y réalise un score supérieur à la moyenne nationale avec 38,4 %...

19 Jan 2017

Pourquoi quelqu'un a-t-il pu décider d'aller lui jeter de la farine fin décembre à Strasbourg, en raison de l'utilisation par celui-ci de l'article 49-3 pour appliquer la loi travail sans passer par le parlement ? Pourquoi quelqu'un a-t-il pu décider d'aller lui mettre une gifle à Lamballe, dans les Côtes d'Armor, en cette fin janvier, en expliquant « ici c'est la Bretagne ! » ? Pour une seule et même raison : la petite-bourgeoisie connaît une crise profonde et elle s'agite. Elle ne peut, par principe, que s'agiter, car elle n'est pas une classe.

Elle est obligée de faire semblant de contester radicalement, de prétendre vouloir tout changer. Cela fait partie de son réformisme quémandant à la bourgeoisie le droit de survivre, cela fait partie de sa tentative de manipuler les masses populaires pour qu'elles servent de force d'appoint...

27 juin 2016

La consultation organisée par l’État devait donner à celui-ci une légitimité suffisante pour le transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes. C'est une opération réussie, puisque un peu plus de la moitié des 975 000 électeurs et électrices de Loire-Atlantique s'est déplacée, soutenant le projet 55,17%.

Les responsables de cette situation, on la doit bien entendu aux décroissants et aux zadistes, qui ont diffusé un romantisme anticapitaliste et abandonné toute prétention écologiste authentique. En effet, raisonner de manière sérieuse sur l'écologie, c'est promouvoir la défense de la biosphère et par conséquent faire des zones humides un lieu à préserver, une composante essentielle de la vie sur Terre...

2 nov 2014

Hier a eu lieu à Nantes une « manifestation contre les violences policières ». La nature d'une telle initiative est très facile à voir : c'est le même discours réformiste radical qu'en mai 1968 et après, avec comme thème « l’État policier », la décentralisation nécessaire, l'autogestion de la vie de chaque personne, etc. etc.

C'est tellement vrai que la cause pour laquelle a lutté Rémi Fraisse a totalement disparu. Il n'y a plus aucun contenu, à part une lutte contre les « violences policières » qui n'est qu'un masque pour la logique anti-sociale de l'anarchisme individualiste et de son aventurisme.

 

17 fév 2014

Depuis deux mois les tempêtes se succèdent dans l'ouest de l'Europe, provoquant la crue de la plupart des cours d'eau. La Bretagne est particulièrement touchée par les inondations qui provoquent de nombreuses perturbations et dégâts. Il est légitime pour les masses de savoir si cela est évitable ou non.

Depuis la tempête Dirk fin décembre 2013, la Bretagne connaît un hiver particulièrement doux et venteux, ainsi que de nombreuses précipitations de pluie et de grêle.

Les sols surchargés d'eau n'absorbent pas les pluies qui s'accumulent et ruissellent, provoquant des dégâts importants dans les habitations humaines et animales ou les bâtiments commerciaux et publics, voir dans des quartiers entiers...

2 déc 2013

Deux manifestations ont marqué l'actualité politique de ce week-end, deux manifestations révélant le fond politique de la situation en France.

D'un côté, en effet, il y avait les « bonnets rouges » qui manifestaient à Carhaix en Bretagne, le samedi 30 novembre 2013 ; de l'autre, le Front de Gauche manifestait à Paris, le 1er décembre 2013, contre « l'injustice fiscale »...

11 nov 2013

L'agitation menée par le mouvement des bonnets rouges reflète et fait écho à une dynamique identitaire qui s'appuie en Bretagne autour des mythes : l'indépendance, l'autonomie, etc.

Il s'agit d'outils régionalistes pour faire pression d'un côté, et de l'autre d'une tentative idéaliste ouvertement fasciste. Dans tous les cas, le mouvement identitaire breton met en avant un « pays réel » qu'il faudrait défendre à la place de la lutte des classes au niveau de la France entière.

On trouve ainsi d'un côté la gauche indépendantiste, voire autonomiste, qui veut plus ou moins séparer la Bretagne de la France, mais qui n'est pas en mesure de s'exprimer clairement sur la question nationale bretonne, qui est pour elle simplement un argument, un mythe, afin de masquer des intérêts bourgeois et petit-bourgeois derrière une critique de « Paris »...

3 nov 2013

Entre 15 000 et 30 000 personnes étaient présentes à la manifestation de Quimper en Bretagne hier. Le principal mot d'ordre était le refus de l'écotaxe sur les poids lourds et l'état d'esprit affiché était celui de vouloir « vivre et travailler au pays ». Comme cela était prévisible, quelques heurts symboliques ont opposés des manifestants jetant des chrysanthèmes et des pierres sur les gardes mobiles et les CRS.

Avec ce mouvement qui a pris pour symbole un bonnet rouge, une partie de la bourgeoisie industrielle et agro-industrielle bretonne réussit à emmener une partie des masses populaires dans un mouvement réactionnaire identitaire et profondément anti-écologique...

29 oct 2013

Ces derniers jours ont été marqués par des affrontements violents entre des agriculteurs et les CRS, en Bretagne, en raison de l'écotaxe visant les poids lourds.

De manière significative, les manifestants portaient des bonnets de couleur rouge, présentés comme le « symbole de la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIIe siècle ».

La dimension identitaire de cette révolte va de pair avec la teneur corporatiste des revendications. Il ne s'agit nullement d'une lutte populaire, mais simplement d'une bataille menée par des capitalistes pour tenir face à la crise générale du capitalisme...

14 sep 1969

Le Front de Libération de la Bretagne est un front révolutionnaire et nationaliste. Il regroupe les forces de libération du peuple breton. Le nationalisme tel que nous l'entendons est la prise de conscience d'une communauté ethnique, historique, culturelle, géographique et économique, opprimée et niée (refus du droit à l'existence de la communauté bretonne).

1 déc 1968

Nous, conseil politique national du Front de Libération de la Bretagne - F.L.B., réunis en conseil extraordinaire, en plein accord avec l'Etat-Major et les Volontaires de l'Armée Républicaine Bretonne (A.R.B.), après analyse des différentes déclarations et projets du Chef de l'Etat français et de son entourage, avons décidé de préciser par cette déclaration le sens profond de notre lutte, afin qu'elle ne soit plus détournée de sa véritable signification, et pour mettre fin aux interprétations fantaisistes ainsi qu'aux exploitations dont elle est l'objet.

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