Alexandre Millerand

9 aoû 2017

L'effondrement du Parti Ouvrier Français était dans sa matrice même : sans base idéologique et culturelle, rien n'était possible. Karl Marx et Friedrich Engels espéraient que le Parti Ouvrier Français soit le début de quelque chose : ses acteurs le voyaient comme une fin en soi.

Or, de par la réalité historique, il fallait bien que le Parti Ouvrier Français aient une stratégie et une tactique. De par les réalités historiques françaises par ailleurs, il fallait se positionner par rapport à la question municipale...

15 Jan 2017

La Revue des Deux Mondes accorda en 1904 son attention au congrès social-démocrate d'Amsterdam. L'article de J. Bourdeau présente de manière très intéressante comment l'orthodoxie de la social-démocratie allemande avec Karl Kautsky posait un souci fondamental à la gauche française. En voici des extraits significatifs, où l'observateur amusé constate bien la différence totale d'approche.

De tous les Congrès socialistes internationaux, celui d’Amsterdam a provoqué en France le plus d’attention et soulevé le plus de polémiques.

C’est à peine si la presse anglaise en a fait mention. Les socialistes d’Amsterdam ont aussi peu excité la curiosité des Anglais, que s’il s’était agi d’une réunion cosmopolite de médecins ou de philosophes, bien que les socialistes se proposent non d’améliorer ou d’interpréter le monde, mais de le changer ; — c’est que les Anglais professent la plus parfaite indifférence pour les phrases et les théories. Les socialistes du continent sont d’habiles metteurs en scène, et ils savent organiser leurs représentations théâtrales...

12 mai 2013

La révolution russe bouleverse les archaïsmes français et le Parti Socialiste se scinde, donnant naissance à la Section Française de l'Internationale Communiste. Mais si la nouvelle organisation possède idéologiquement une dimension énorme avec la vague populaire issue de la révolution russe, la situation n’en est pas moins extrêmement complexe en son sein...

12 mai 2013

Dans la période d'avant 1914, réformisme et syndicalisme-révolutionnaire priment. Avec l'assassinat de Jaurès, ces deux courant passent directement dans l'Union sacrée pour la guerre de 1914. Le mélange de nationalisme et de syndicalisme pave la voie à l’idéologie fasciste. Et la ligne pacifiste critique la guerre sans prôner le sabotage de la guerre ni la rupture avec le patriotisme...

15 mai 1934

Le congrès du Parti ouvrier se réunit en septembre 1898 à Montluçon. Sans doute il condamne le nationalisme et l'antisémitisme. Mais il ne donne aucune directive précise.

Et peut-être allait-il un peu vite en besogne quand il affirmait dans une résolution que l'antisémitisme « malgré toutes ses pétarades démagogiques n'a jamais pu faire illusion à une fraction quelconque de la classe ouvrière consciemment organisée ».

En fait les ouvriers étaient dans la rue, se battant contre la police et les nationalistes : le Parti ouvrier de Guesde ne les guidait plus.

Le mouvement de masse grandit, il se développe au milieu de l'agitation revendicative du prolétariat.

En octobre 1898 une grève importante éclate à Paris parmi les ouvriers du bâtiment. On compte plus de 20.000 grévistes. Contre eux le président du Conseil Brisson fait donner la troupe. (...) Tout se mêle étroitement : les cris de « Vive Dreyfus ! » et les cris qui expriment la volonté revendicative des gars du bâtiment...

31 Jan 1904

August Bebel : Discours au congrès socialiste international d'Amsterdam (1904)

Le discours qu'a prononcé aujourd'hui notre camarade Jaurès est de nature à éveiller la fausse impression que nous ayons, nous, les démocrates‑socialistes d'Allemagne, soulevé ce débat.

Ni avant ni après Dresde nous n'y avons songé une minute, c'est une partie de nos camarades français qui ont pensé que, notre résolution de Dresde se prêtait excellemment pour devenir fondamentale pour la tactique de la démocratie socialiste dans tous les pays à régime parlementaire...

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