24 avr 2017

Voter Emmanuel Macron pour temporairement barrer la route à Marine Le Pen

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Qu'est-ce que le fascisme ?

Est-ce une gangrène, une tendance réactionnaire, portée par les éléments les plus réactionnaires, qui bougent le curseur toujours plus à droite ? Ou bien est-ce un saut qualitatif, qui modifie l’État, les institutions, même l'économie ?

La France est à un tournant et la question se pose maintenant, parce que Marine Le Pen a obtenu un grand succès, qui en ayant fait autour de 21,4 % (plus de 7,6 millions de voix) au premier tour des élections présidentielles sera présente au second tour le 7 mai 2017.

Une décision doit donc être prise. L'ultra-gauche s'est décidée, tout comme les candidats Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud : ils n'ont pas appelé à stopper Marine Le Pen.

Ils ne pensent pas qu'il y ait une menace fasciste ; ils considèrent Marine Le Pen pour une marionnette sans importance.

Est-ce juste ? Est-ce que Marine Le Pen ne doit être considérée que comme une réactionnaire et une opportuniste, qui n'est pas en mesure de modifier de manière significative l’État, les institutions, l'idéologie hégémonique dans la société ?

Ou est-elle l'expression d'une contradiction au sein de la bourgeoisie elle-même, avec principalement deux fractions, dont une est celle qui soutient de ce qui est connu historiquement comme le fascisme ?

La question se pose ainsi de la manière suivante : est-ce que l'analyse communiste classique du fascisme est valable, ou pas ?

Lien vers le dossier : Trotskysmes et néo-socialismes français

Nous pensons qu'elle l'est et par conséquent il est nécessaire de comprendre la question démocratique comme étant l'aspect principal.

Marine Le Pen, c'est le corporatisme, le nationalisme et la guerre. Le fascisme est la menace principale et il est nécessaire de tout faire pour le freiner, le stopper, le vaincre.

Nous savons que telle n'est pas la position des anarchistes et des trotskystes (et il faut voir ici que Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud sont ou ont été trotskystes).

Mais leur conception d'une « révolution permanente » n'a aucun sens et est fausse, car irrationnelle, sans programme, niant la démocratie.

Cela ne veut naturellement pas dire que l'on fasse confiance à Emmanuel Macron. Cela ne peut pas être le cas.

Avec autour de 23,7 % à la première élection à laquelle il se présente dans sa vie, alors qu'il n'avait même pas un parti il y a quelques mois, Emmanuel Macron a mené un putsch anti-démocratique.

Il a été stylisé par différents médias, sponsorisé par quelques richissimes, afin de représenter l'ultralibéralisme.

Emmanuel Macron signifie l'Europe comme marché, l'individu comme centre de la société, l'entreprise comme moteur de l'Histoire.

Cela veut dire la légalisation de toutes les formes anti-sociales, comme la gestation pour autrui, la production et la consommation de cannabis, la négation de formes naturelles comme l'homme et la femme, tout cela au nom du choix individuel.

Il n'y aurait pas d'Histoire nationale, aucune question de civilisation, tout serait défini par l'individu.

C'est le capitalisme pur, la négation complète de la collectivité ; c'est l'idéologie post-moderne qui revendique des « droits », afin de nier le communisme.

Lien vers le protail : Front Populaire / Démocratie populaire

S'il n'y a plus de catégories et seulement l'individuel, le particulier, alors il n'y a plus ni d'universel ni d'Univers.

On ne peut qu'imaginer comment un tel post-modernisme aiderait le fascisme. Il est très facile de penser comment le fascisme saura diffuser sa démagogie contre Emmanuel Macron, l'ancien banquier d'affaire passé par l'Ecole Nationale d'Administration, l'ENA.

Cela va donc être une course. Mais celle-ci ne peut avoir lieu que si le fascisme est freiné maintenant.

Voilà pourquoi il faut voter Emmanuel Macron pour temporairement barrer la route à Marine Le Pen.

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