21 avr 2017

La question animale dans les élections présidentielles de 2017 (4) : l'incapacité à dénoncer l'expérimentation animale

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La question animale posant la question de la réalité de l'industrie dans le mode de production capitaliste, il faut immédiatement savoir si on se soumet au capital ou pas.

Lien vers la pages des 100 mesures pour les animaux

Le collectif AnimalPolitique, rassemblant nombre d'associations reconnues médiatiquement et institutionnellement, se soumettent au capital.

Par conséquent, conformément à la proposition 1 qui se tournait vers l'idée d'un « bien-être » naturel dans un élevage – ce qui est impossible du point de vue matérialiste – nombre de propositions se cantonnent à demander des changements.

Ces changements visent, à satisfaire la bonne conscience humaine, nullement à modifier la réalité, puisque par définition dans la réalité les changements ne sont pas possibles, étant en contradiction avec la valorisation du capital.

Toute personne travaillant voit cette question de la valorisation du capital, seule la classe ouvrière peut la comprendre et c'est en ce sens que le collectif AnimalPolitique diffuse une interprétation petite-bourgeoise de la question animale.

Voici les propositions de « changements » qui emprisonnent les consciences dans la logique du capitalisme, empêchant d'entrevoir la possibilité et la nécessité d'un changement total.

3. Limiter la durée des transports d'animaux vivants et mettre un terme à leur exportation hors de l'Union européenne.

4. Renforcer la protection des animaux à l'abattoir et rendre systématique l'étourdissement avant toute mise à mort.

5. Faire évoluer les politiques alimentaires et agricoles par une meilleure prise en compte des animaux et de leur bien-être (étiquetage des modes d’élevage et d’abattage, alternatives végétales, ...), conditionner la signature de traités de libre échange (TAFTA, CETA...) à l'adoption de clauses en faveur de la protection animale.

Il y a naturellement alors la question de l'expérimentation animale, où moralement un réformisme apparaît comme impossible.

AnimalPolitique - Famille de cochons d'Inde

Du point de vue matérialiste dialectique, la torture d'un être vivant est inacceptable, relevant de l'insulte à la dignité du réel.

Des millions d'années d'évolution de la matière vers davantage de sensibilité sont ici méprisées par des chercheurs tentant de « forcer » les choses, au lieu de se plier à l'étude matérialiste dialectique.

Le collectif AnimalPolitique est pour cette raison incapable de demander la fin de l'expérimentation animale, faisant une série de propositions incompréhensibles en apparence.

Dans les faits, cette série de proposition permet, encore une fois on l'aura compris, de permettre à Marine Le Pen se mettre en avant comme à la pointe de la question.

6. Remplacer la terminologie de « méthode alternative » par celle de « méthode de remplacement » qui n’implique aucun animal, vivant ou tué à cette fin.

7. Créer une autorité administrative indépendante dédiée au développement et à la promotion des méthodes de remplacement.

8. Lancer un plan national des méthodes de remplacement.

9. Mettre en place des comités d’éthique d’établissement véritablement indépendants.

10. Instituer des sanctions pénales effectives et dissuasives.

Certains disent oui, d'autres non, puisque la formulation n'est liée à rien de concret, mais tous sont pour l'expérimentation animale, y compris Philippe Poutou.

Mais une personne sort du lot, donc, Marine Le Pen, dont les réponses sont les plus longues, les plus construites, les plus développées

Elle parle de « l’émoi naturel que les images d’animaux sacrifiés pour des expériences suscitent », veut des comités indépendants, un plan de remplacement, etc.

AnimalPolitique - Rat blanc dans les arbresCela ne doit rien au hasard. Au lieu de prôner la fin immédiate de l'expérimentation animale – moralement la seule chose possible – le collectif AnimalPolitique affirme la possibilité de changements internes, ce qui est en fait impossible.

Cela renforce, par conséquent, la démagogie fasciste. Cela reflète la convergence objective de la « critique du monde moderne » de type « antispéciste » et la critique du monde moderne de type fasciste.

Cela s'oppose formellement à la reconnaissance des animaux dans leur réalité même, donc dans le cadre de la Biosphère, par le matérialisme dialectique. Les animaux ne peuvent voir leur existence réelle défendue que par la reconnaissance de leur pleine réalité.

L'utilisation d'une partie de leur réalité aboutit à une dénonciation idéaliste de la situation, et renforce les idéalismes, convergeant avec l'idéalisme fasciste.

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