textes de l'antiquité grecque

18 Jan 2014

Empédocle (vers 490 av. J.-C. à 435 av. J.-C.)

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(fr. 115 D) Il est une loi fatale, un antique décret des dieux, | à jamais confirmé par leurs serments sans réserves : | si quelqu'un, par sa faute, souille sa main d'un meurtre | ou s'il ose violer un serment, | 5 | (lui, daimone dont la vie s'étend dans les siècles), | pendant trente mille saisons il errera loin des bienheureux, | revêtant successivement les formes mortelles de toutes sortes, | passant de l'un à l'autre des douloureux sentiers de la vie. | Tel je suis aujourd'hui exilé loin des dieux, errant, | 10 | soumis aux fureurs de la Haine... (fr. 117 D) | car j'ai déjà été garçon et fille, et arbrisseau et oiseau et dans la mer un muet poisson. | ... (fr. 139 D) Hélas ! pourquoi un jour sans pitié ne m'a-t-il pas détruit, | avant que mes lèvres eussent connu l'œuvre criminelle de la nourriture ? ... (fr. 119 D) | 15 | Loin de quel honneur, de quelle félicité sans bornes suis-je misérablement déchu dans les régions mortelles |....

(fr. 118 D) J'ai pleuré, j'ai sangloté en voyant cette demeure inaccoutumée |... (fr. 121 D) cette demeure sans joie | où le Meurtre, le Ressentiment et le reste des Kères | 20 | (les maladies repoussantes, les contagions, les œuvres périssables) | parcourent la ténébreuse prairie d'Até | ... (fr. 122 D) Là étaient la Terrestre et la Solaire aux yeux perçants, | la Guerre ensanglantée et l'Harmonie au doux regard, | la Beauté et la Laideur, la Lenteur et la Hâte, | 25 | l'aimable Sincérité, la Dissimulation à l'œil sombre |... (fr. 123 D) la Naissance et la Mort, la Torpeur et la Veille, | la Mobilité et l'Immobilité, la Grandeur couronnée | et l'Humilité, la divine Taciturnité et la Parole | ... (fr. 120 D) Nous arrivâmes sous cet antre couvert …

15 Jan 2014

Homère - L'Illiade - Chants XVI à XX

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CHANT XVI

  C'était ainsi que, pour ce vaisseau solidement charpenté, les guerriers combattaient. Pendant ce temps, Patrocle se tenait debout auprès d'Achille pasteur des guerriers, versant de chaudes larmes, comme une source à l'eau noire qui fait couler son eau sombre du haut d'un roc escarpé. En le voyant, le divin Achille aux pieds rapides fut pris de compassion. Prenant alors la parole, il dit ces mots ailés :

 

15 Jan 2014

Homère - La Batrachomyomachie

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Muses daignez abandonner les hauteurs de l'Hélicon, venez dans mon âme m'inspirer mes vers. Mes tablettes sont placées sur mes genoux, je vais apprendre à tous les hommes une grande querelle, ouvrage terrible du dieu Arès : comment les rats marchèrent contre les grenouilles, comment ils imitèrent dans leurs exploits ces mortels qui passent pour être les géants fils de Gaïa.

Voici quel fut le principe de la guerre :

15 juin 1943

Homère - L'Odysée - Chants XVI à XX

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CHANT XVI

   Cependant tous les deux sous la hutte, Ulysse et le divin porcher, préparaient le repas du matin ; ils avaient allumé du feu et envoyé les gardiens accompagner les porcs rassemblés en troupeaux. Télémaque arrivait, lorsque les chiens prompts à japper l'entourèrent en agitant leurs queues, sans pourtant aboyer. Le divin Ulysse aperçut les chiens qui remuaient la queue, et entendit venir un bruit de pas. Aussitôt il adressa à Eumée ces paroles ailées :

 

24 juin 1910

Parménide - De la Nature

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Préambule. — Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs, | se sont élancées sur la route fameuse | de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit ; | c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées |5| entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage, | les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit | et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts. | Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident | sous le double effort des roues qui tournoient |10| de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse. | Voici la porte des chemins du jour et de la nuit, | avec son linteau, son seuil de pierre, | et fermés sur l’éther, ses larges battants, | dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer. |15| Les nymphes la supplient avec de douces paroles | et savent obtenir que la barre ferrée | soit enlevée sans retard ; alors des battants | elles déploient la vaste ouverture | et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain |20| ajustés à clous et à agrafes ; enfin par la porte | elles font entrer tout droit les cavales et le char. | La Déesse me reçoit avec bienveillance, prend de sa main | ma main droite et m’adresse ces paroles : | « Enfant, qu’accompagnent d’immortelles conductrices, |25| que tes cavales ont amené dans ma demeure, | sois le bienvenu ; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a conduit | sur cette route éloignée du sentier des hommes ; | c’est la loi et la justice. Il faut que tu apprennes toutes choses, | et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose, |30| et les opinions humaines qui sont en dehors de le vraie certitude. | Quelles qu’elles soient, tu dois les connaître également, et tout ce dont on juge. | Il faut que tu puisses en juger, passant | toutes choses en revue...

24 juin 1910

Xénophane - Fragments

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1. Il est un seul dieu suprême parmi les dieux et les hommes ; il ne ressemble aux mortels ni pour le corps ni pour la pensée.

2. Tout entier il voit, tout entier il pense, tout entier il entend.

3. Mais, sans labeur aucun, son penser mène tout...

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