30 mai 1966

Ne jamais s'écarter de l'orientation générale de la lutte (1966)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Editorial du Hongqi, No. 12, 1966

 

Comme un impétueux torrent rouge, la grande révolution culturelle prolétarienne emporte les vieilles idées, brise la force de l'habitude et balaie tout l'héritage laissé par les classes exploiteuses. Elle éduque les masses populaires — des centaines de millions de gens — et fait progresser notre histoire.

Le président Mao nous enseigne :  «Quels sont nos ennemis, quels sont nos amis ? C'est là une question qui revêt, pour la révolution, une importance primordiale. »

C'est là également une question d'une importance primordiale pour l'actuelle grande révolution culturelle prolétarienne.

 

Le camarade Lin Piao a dit :  «Nous devons, selon les enseignements du président Mao, bien distinguer qui sont nos ennemis et qui sont nos amis, être attentifs à nous unir avec la grande majorité et à concentrer nos forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois. La pointe de l'attaque doit être dirigée sur ceux qui, après s'être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Il faut bien saisir cette orientation générale de la lutte. »

 

Nos organisations du Parti aux différents échelons, les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires, ainsi que les larges masses de la jeunesse révolutionnaire, doivent s'en tenir rigoureusement à cette orientation de la lutte.

Ils feront fausse route s'ils agissent à rencontre de cette direction principale.

Au cours de cette grande bataille qui constitue la phase actuelle de la révolution culturelle prolétarienne, il faut concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, c'est­à­dire les représentants les plus réactionnaires et les plus obstinés de la bourgeoisie sur le plan politique.

Ces éléments une fois abattus, nous pourrons déjouer efficacement le complot contre­révolutionnaire de restauration ourdi par la bourgeoisie.

 

Notre pays est un grand Etat de dictature prolétarienne. Notre Parti est un grand parti armé du marxisme­léninisme et de la pensée de Mao Zedong.

Dans ces circonstances, c'est toujours par l'intermédiaire d'un nombre extrêmement minime de membres du Parti qui détiennent des postes de direction mais s'engagent dans la voiedu capitalisme, autrement dit par l'intermédiaire des révisionnistes contre­révolutionnaires, que la bourgeoisie cherche à s'emparer du pouvoir.

Cette petite poignée de révisionnistes contre­révolutionnaires sont nos principaux et nos plus dangereux ennemis. Là où ils ont usurpé la direction, ils appliquent une politique bourgeoise et pratiquent la dictature de la bourgeoisie.

Profitant du pouvoir dont ils se sont emparés, ils protègent les droitiers bourgeois et exercent une répression sur la gauche prolétarienne. Si nous ne les abattions pas. Ils usurperaient, à l'instar de Khrouchtchev, la direction du Parti et de l'Etat à la première occasion, et feraient en sorte que tout notre pays change de nature.

 

L'orientation générale de la lutte est de concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, ceux qui, se trouvant dans les rangs du Parti, détiennent des postes de direction mais s'engagent sur la voie capitaliste.

Saisir étroitement cette orientation générale de la lutte peut parer au danger de ces mauvais éléments qui pèchent en eau trouble et éviter l'erreur de manquer l'objectif principal de la lutte pour n'atteindre que des objectifs secondaires.

 

Pour ceux qui détiennent des postes de direction, s'ils ne sont pas prolétariens, alors ils sont bourgeois. Des titulaires de postes de direction se situant dans l'abstrait, au­dessus des classes, cela n'existe pas.

Il faut soutenir ceux qui sont prolétariens, soutien apportéprécisément pour abattre les autres, ceux qui s'engagent sur la

voie du capitalisme. S'il faut abattre ces derniers, c'est précisément pour consolider encore davantage la dictature du prolétariat.

 

Notre pays t,ob un Etat de dictature prolétarienne. C'est foncièrement le prolétariat qui est au pouvoir.

En général, dans les divers organismes du Parti, du gouvernement et de l'armée, dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture, du commerce, de l'enseignement et dans les milieux militaires, la majorité des cadres responsables du travail de direction aux divers échelons soutiennent le Parti et le président Mao, et suivent avec fermeté la voie socialiste. Ces cadres appartiennent à la première et la seconde catégories spécifiées dans le 8ème des 16 points de la Décision concernant la grande révolution culturelle prolétarienne.

Seule une poignée de révisionnistes contre­révolutionnaires, après s'être insinués dans des postes de direction du Parti et de l'Etat, s'opposent au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. Il s'agit ici de la quatrième catégorie des cadres ainsi que le précise la Décision en 16 points.

 

C'est là un fait objectif fondamental de la vie politique de notre pays.

C'est justement pour cette raison que notre pouvoir de dictature prolétarienne est solide et que dans notre pays, nous pouvons porter haut levé le grand drapeau rouge clé la pensée de Mao Zedong et remporter de très brillantes victoires dans lesdifférents domaines de la révolution et de l'édification socialistes.

 

Le camarade Lin Piao a indiqué qu'une petite poignée de bourgeois réactionnaires, de propriétaires fonciers, de paysans riches, de contre­révolutionnaires, de dévoyés et de droitiers, qui ne se sont pas réellement amendés,  «s'opposent à la dictature qu'exercent sur eux les larges masses révolutionnaires que dirige le prolétariat et ils tentent de concentrer le feu de leur artillerie sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne.

Pouvons­nous tolérer leurs actes ? Non !

Nous devons écraser les intrigues sournoises de ces génies malfaisants, nous devons voir clair en eux et ne pas les laisser aboutir dans leurs machinations. »

 

Ces génies malfaisants qui cherchent à pointer leurs batteries sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne ne constituent qu'une petite poignée, mais ils peuvent à l'occasion réussir à tromper des gens de bonne foi qui ignorent la vérité. Dès que nous leur appliquons ce révélateur infaillible qu'est la pensée de Mao Zedong, ils apparaissent sous leur vrai jour et se voient immédiatement cernés par les larges masses populaires qui vouent un profond attachement au Parti et au président Mao.

 

Le but de la grande révolution culturelle prolétarienne n'est ni de combattre tous les cadres dirigeants ni. D'attaquer les masses. Il est absolument inadmissible, sous quelque prétexteou sous quelque forme que ce soit, de s'en prendre aux militants révolutionnaires ou de dresser une partie des masses contre une autre.

 

Au cours du mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne, il se peut qu'il y ait des divergences d'opinions parmi les masses voire parfois des débats acharnés. Il faut traiter ces problèmes, ainsi que les vues erronées des masses, d'une façon appropriée, conformément aux principes formulés par le président Mao pour la juste solution des contradictions au sein du peuple.

 

La  «Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne » indique :

 

 «II faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de natures différentes : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous­mêmes. Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous­ mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

 

 «Il est normal qu'il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d'un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellementà l'unanimité.

 

 «La méthode de raisonner avec faits à l'appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat. Il n'est pas permis d'user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes.

La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions. »

 

Chacun de nos camarades révolutionnaires doit appliquer et exécuter fidèlement cette décision élaborée sous la direction personnelle du président Mao.

 

La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution qui touche l'homme dans ce qu'il a de plus profond. Ce grand mouvement révolutionnaire de caractère de masse concerne inévitablement toutes sortes de questions que se pose chacun dans les replis les plus profonds de son âme. Ce mouvement est une grande éducation socialiste pour tous nos cadres et pour les masses.

 

Détruire idées, culture, mœurs et coutumes anciennes, créer idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles, et propager rapidement l'esprit révolutionnaire dans tout le pays, tout cela est excellent, d'une importance profonde et de grande portée. Tous les camarades révolutionnaires doivent accueillir avec enthousiasme et soutenir résolument pareille action ; ils doivent consciemment s'aguerrir dans les flammes de la révolution et suivre les enseignements du président Mao, défendrefermement la vérité et corriger leurs erreurs. Dans leur attitude envers les critiques formulées par les masses, ils doivent obéir à cette règle :  «Corrigez vos erreurs si vous en avez commis et veillez à les éviter si vous n'en avez pas commis. »

 

Du mouvement dans son ensemble, nous devons saisir les contradictions principales et les buts essentiels, et régler correctement les rapports entre les principales contradictions et les contradictions ordinaires.

Ceux qui n'ont que des insuffisances ou qui font des erreurs mineures relevant du style de travail doivent se corriger consciemment au cours de ce grand mouvement révolutionnaire culturel, mais ils ne doivent pas être considérés comme les objectifs principaux du mouvement.

Ce genre de problème doit être résolu par la méthode de la juste solution des contradictions au sein du peuple.

Il est nécessaire de persuader, d'éduquer et de prévenir une simplification exagérée et une attitude de rudesse. Il faut écarter la méthode servant à régler les contradictions entre nous­mêmes et l'ennemi quand elles ne concernent que des questions d'insuffisances et d'erreurs mineures relevant du style de travail, ne pas considérer cette sorte de problème comme l'objectif principal de lutte du mouvement, et éviter d'entraver l'orientation générale de notre lutte.

 

La grande révolution culturelle prolétarienne est une grandelutte de classes impétueuse comme un torrent.

Cette lutte est aiguë et complexe et elle connaîtra des tours et des détours et des vicissitudes. Nous devons être pleinement conscients de ce fait.

Si nous maintenons fermement l'orientation générale du mouvement, si nous utilisons le point de vue de la lutte de classes et la méthode de l'analyse des classes pour résoudre problèmes et contradictions de tous genres qui surgissent au cours du mouvement, et si nous faisons à tout moment le bilan de notre expérience, nous ferons à coup sûr progresser pas à pas cette grande lutte révolutionnaire jusqu'au triomphe final.