Les 25 ans de la chute du mur de Berlin
Submitted by Anonyme (non vérifié)La chute du mur de Berlin, et plus globalement du bloc soumis aux social-impérialisme soviétique, voilà qui fut une source de joie pour les progressistes. C'était la fin d'une exploitation et d'une oppression mises en place par les « nouveaux tzars » ; comme nous l'avions formulé en 2009, la chute du mur de Berlin, c'est le symbole de la chute des nouveaux tzars.
Les pays de l'Est européen étaient soumis au joug fasciste maquillé en « socialisme » ; il s'agissait ni plus ni moins de pays semi-coloniaux, inféodés à l'URSS devenu un social-impérialisme en 1953.
Mao Zedong a résumé cela en disant dans les années 1960 :
« En URSS aujourd'hui, c'est la dictature de la bourgeoisie, la dictature de la grande bourgeoisie, c'est une dictature de type fasciste allemand, une dictature hitlérienne. »
Une domination sociale et nationale terrible s'exerçait sur de nombreux pays, dont l'Allemagne de l'Est, avec une bourgeoisie bureaucratique servant les intérêts du social-impérialisme, particulièrement agressif, nullement moins dangereux que l'impérialisme américain, et même davantage dangereux à certains moments.
Mais cela ne pouvait durer. Comme le constata le Parti Communiste de Chine en 1968 lorsque la Tchécoslovaquie, fut envahie par les forces du Pacte de Varsovie :
« Que les chars soviétiques soient entrés à Prague, voilà qui, loin de représenter la force du social-impérialisme, est au contraire le signe que son empire néo-colonial commence à s'effondrer. »
Seule l'analyse de Mao Zedong s'est avérée juste : le social-impérialisme soviétique a été un tigre de papier, qui ne pouvait durer. Sa domination des pays de l'Est européen étaient condamnée à la base même.
L'URSS, de 1953 au tout début des années 1990, fut un régime fasciste, un social-impérialisme. Tel est le point de vue scientifique, matérialiste dialectique.
Telle n'est pas la position, naturellement, des révisionnistes liés d'une manière ou d'une autre au Parti « Communiste » français. Ces gens ont maintenu pendant des décennies la fiction selon laquelle l'URSS aurait été « socialiste », même si connaissant des problèmes.
Les trotskystes ont mené la même politique en utilisant le concept inventé par Trotsky : l'URSS aurait été un « Etat ouvrier dégénéré ».
En réalité, l'URSS était un régime fasciste, opprimant les masses terriblement, organisant une exploitation capitaliste impitoyable, avec une grande agressivité militariste. La dimension du complexe militaro-industriel soviétique des années 1970 ne peut plus échapper à personne.
Bien entendu, les concurrents bourgeois, ouest-européens et américain, ont profité de cela pour attaquer le socialisme, pour le dénoncer, pour proposer des « contre-modèles ». En France, cela a été très puissant, et il y a cinq ans nous constations déjà comment les sociaux-chauvins, pétris d'anti-communisme, utilisaient la chute du mur de Berlin pour valider « leur » vision d'une République prétendument sociale et démocratique (Les commémorations des 20 ans de la chute du mur de Berlin).
Leurs réponses à la crise générale du capitalisme ne consistent pas en la formulation de la nécessité du socialisme, mais en des attaques populistes, pratiquement fascistes ou fascistes, contre l'oligarchie, l'impérialisme américain, les banques, etc. C'est le discours traditionnel de l'extrême-droite authentique.
La chute du mur de Berlin a en réalité été un phénomène inéluctable, cela a été le fruit des terribles contradictions existant au sein du social-impérialisme soviétique, et au sein des pays semi-coloniaux de l'Est européen qui sont passés du régime de démocraties populaires à la tyrannie fasciste.
La réunification nationale allemande était inéluctable ; seuls des réactionnaires pouvaient rêver maintenir séparé un peuple pendant de telles décennies aussi facilement. De la même manière, la réunification de la Corée est inéluctable, l'effondrement du social-fascisme chinois également.