12 nov 2009

Les commémorations des 20 ans de la chute du mur de Berlin

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Etat fort, services publics, modèle social… le prolétariat révolutionnaire balayera ces instruments de l’oppression bourgeoise!

Les commémorations des 20 ans de la chute du mur de Berlin ont donné l’occasion à la bourgeoisie de se livrer une surenchère de propagande anti-communiste.

La bourgeoisie essaie ainsi d’assimiler le communisme à la bureaucratie fasciste du type de la RDA ou des autres pays d’Europe de l’Est satellites du social-impérialisme de l’URSS révisionniste. Un historien interviewé dans le Point affirme même que « la RDA était le régime le plus communiste de tous les régimes communistes ayant existé ».

Cette propagande bourgeoise rencontre un écho particulièrement favorable en France où une frange importante de la petite-bourgeoisie s’imagine « de gauche » en défendant un Etat fort, très bureaucratique.

En France, cette attitude concerne l’intégralité des partis sociaux-démocrates (NPA, LO, P "C" F, Verts, Parti de Gauche, etc.), totalement inféodés aux pratiques contre-révolutionnaires des syndicats.

En effet, l’objectif principal de toutes ces organisations légalistes consiste à soutenir les services publics de l’Etat bourgeois pour maintenir économiquement, par clientélisme politique, la couche « aristocratique » de classes moyennes que forment les fonctionnaires.

En France, il existe un chauvinisme « de gauche » qui fantasme sur l’image d’un pays « frondeur » envers les puissants et dôté d’un Etat assurant des missions « sociales ».

Cette idée de la France « rebelle » mais soudée par une bureaucratie « juste » et « égalitaire » correspond parfaitement à l’imaginaire fasciste de l’Etat-nation, solide et paternaliste, qui maintient les antagonismes de classes tout en portant hypocritement assistance aux « plus démunis » dans une approche empreinte d’idéalisme religieux.

Il n’est pas étonnant de retrouver un condensé de ces conceptions fascistes dans le hors-série « le communisme, une histoire française » du magazine ultra-populiste Marianne, très représentatif de cette « gauche » sociale-chauvine fascinée par l’idéologie républicaine garante du « modèle social à la française ».

Marianne résume ainsi l’assimilation entre communisme, Etat fort et centralisé (jacobin) et « social » :

« La passion de l’Etat, jacobine puis providence, et celle du social s’associent pour relayer les odes récurrentes au mythe de la table rase. Et lui donner corps. C’était donc pêcher gravement que de prétendre, comme l’a fait Lionel Jospin il y a une dizaine d’années au moment de l’affaire Michelin, que « l’Etat ne peut pas tout » tant, dans la mythologie française, l’Etat peut et même doit, forcément tout et d’abord tout au service du social. Une musique de fond lancinante qui explique que le PCF se sente chez lui dans l’Hexagone, et qui alimente l’écho que recueille encore ses mots et ses références dans la France de 2009. »

Marianne est l’incarnation de cette « gauche » sociale-chauvine en admiration devant le drapeau tricolore, symbole de l’Etat bourgeois et républicain soi-disant égalitariste et qui sert ainsi directement les fascistes prospérant sur la crise aggravée du capitalisme.

D’ailleurs, cette « gauche » sociale-chauvine ménage les trotskistes (opposés à la Résistance) et ressasse toujours la même haine du pacte Molotov-Ribbentrop qui fut la première étape tactique essentielle à l’écrasement complet du fascisme.

Très clairement, la conception d’un Etat fort, paternaliste, chargé d’assurer les services publics dans une optique « sociale » est un mythe bien français qui ne correspond absolument pas au vécu des masses populaires condamnées à être brinquebalées entre des administrations encombrées juste pour assurer le minimum vital et bénéficier de services indispensables dans l’enfer capitalistes.

Ces services contribuent à entretenir la domination des classes exploiteuses et l’asservissement des prolétaires, mais l’Etat bourgeois les brandit comme la preuve de sa « bienveillance » envers le peuple.

Dans le communisme, les masses ont le pouvoir et ne doivent plus se battre pour survivre auprès d’une bureaucratie au service de la bourgeoisie. Le communisme, c’est une société sans classes et sans Etat, cet instrument de répression aux mains de la bourgeoisie.

Dans la période actuelle de crise générale du capitalisme, la propagande bourgeoise qui tend à faire passer les bureaucraties du type de la RDA pour communistes, ouvre une énorme brèche aux fascistes qui peuvent alors apparaître comme « modernes » en comparaison.

Par exemple, le Parti de la France n’hésite pas à renverser totalement le concept anti-fasciste de « bête immonde » et se présenter ainsi à son avantage.

Le PCMLM veut détruire la bureaucratie étatique, élitiste et hiérarchique qui est l’apanage des fascistes. Le PCMLM est l’héritier de la Révolution Culturelle en Chine socialiste qui avait liquidé la ligne bureaucrate ultra-centralisatrice de Liu Shaoqi. Le PCMLM est partisan du pouvoir exercé directement par le peuple au sein de communes populaires.

A bas la bureaucratie! A bas le mythe de la petite-bourgeoisie française « de gauche » sur la nécessité d’un Etat fort!

Vive le pouvoir à la base! Vive le communisme!       

Publié sur notre ancien média: 
Rubriques: