UOC-MLM: Déclaration au sujet de la tactique - La crise et les défis de la révolution colombienne (2008)
Submitted by Anonyme (non vérifié)juin 2008 - IIIè Réunion plénière du Comité de Direction de la VIIème Assemblée (extraordinaire)
L'impérialisme, loin de résoudre ses propres antagonismes, comme le prédisaient ses apologistes jusqu'à récemment, s'est transformé en un système mondial d'oppression et d'exploitation, en un capitalisme agonisant et en état de décomposition, qui appelle nécessairement sa destruction par la Révolution Prolétarienne Mondiale qui pourra ouvrir la voie au libre développement socialiste jusqu'au communisme sur toute la terre, comme le montre avec évidence la nouvelle crise qui aiguisera toutes ses contradictions.
1. LA CRISE ECONOMIQUE ET LES PERSPECTIVES DE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE
Moins de 7 ans après la dernière crise dans l'économie des Etats- Unis, se présentent les symptômes d'une nouvelle crise qui au vu de ses tendances se transformera en une crise économique mondiale, mettant en valeur avec plus d'ampleur et de profondeur que jamais le caractère caduc du capitalisme impérialiste.
Les crises, loi objective inexorable du capitalisme, sont de plus fréquentes et dévastatrices pour les masses, qui d'une façon sans précédent dans l'histoire de la société, sont acculées sous la pression de la faim et de la pauvreté - qui ont pour origine non la rareté mais la surproduction anarchique de biens matériels, en satifaisant que les bénéfices des parasites capitalistes, et non les besoins des travailleurs qui les produisent - à l'intérieur d'un système dont les rapports d'exploitation salariée accumulent la richesse au sein des groupes monopolistes et la pauvreté au sein de l'immense majorité de la population mondiale.
La nouvelle crise, qui déjà affleure, manifestera ouvertement et crument l'aiguisement extrême de la contradiction fondamentale qui rythme le compte à rebours des derniers instants de vie du capitalisme impérialiste dans l'état avancé de son agonie : la contradiction entre le caractère de plus en plus social de la production mondiale et le caractère de plus en plus privé de son appropriation.
Les crises du capitalisme, même si elles sont douloureuses et cruelles pour les masses et surtout pour le prolétariat, font aussi ressortir et contribuent à faire entrevoir que la révolution est la tendance principale de la société.
C'est ainsi que la crise qui pointe à l'horizon lèvera encore plus le voile sur les abominables plaies du système impérialiste : la sur-exploitation du prolétariat, le licenciement de millions d'ouvriers jetés sur le carreau pour avoir produit plus que ce que leurs misérables salaires leur permettent d'acquérir, la faim et la misère généralisées des masses laborieuses, surtout dans les pays opprimés; le tout accompagné de la destruction accélérée de la nature.
De même, la crise qui signifie la révolte des forces productives contre les rapports sociaux dèjà réactionnaires et moisies que la bourgeoisie a établis, montrera au prolétariat que c'est tout l'ordre bourgeois qui tremble, que la classe exploiteuse en peut pas garantir la subsistance des esclaves qui produisent sa richesse et qu'elle est incapable de diriger la société et qu'elle est condamnée par conséquent à être balayée par la révolution.
Par conséquent, la crise démolira les « projets alternatifs » et socialisants comme le bolivaranisme et le « socialisme du XXIè siècle », bouillies destinés à guérir les plaies du capitalisme, de même qu'elle jettera à terre la théorie du révisionnisme prachandiste qui prêche le rajeunissement omnipotent de l'impérialisme et aplanira le chemin de la lutte des classes, en montrant que la seule alternative, c'est le socialisme sous la dictature du prolétariat.
Mais d'autre part, la crise attisera la division et l'affrontement autant entre pays impérialistes qu'entre grands groupes monopolistes pour un nouveau partage du monde déjà partagé, pour les marchés, pour les gisements de matières premières, pour la surexploitation de la force de travail et surtout, elle donnera un nouveau souffle au prolétariat pour opposer la révolution socialiste à la guerre impérialiste ou pour transformer celle-ci en guerre civile; elle aggravera la contradiction entre pays oppresseurs et pays opprimés à l'avantage de l'avancée de ces derniers, des guerres de libération, de la guerre populaire et la révolution dirigée par le prolétariat.
Et, ce qui est le plus important, la crise aiguisera à l'extrême la principale contradiction mondiale actuelle de l'impérialisme, entre le prolétariat et la bourgeoisie, en affirmant son caractère principal et dirigeant vis-à-vis des autres contradictions de l'impérialisme, en contribuant à unifier le prolétariat mondial, tout cela donnant sa puissance à la tendance principale de l'époque : la Révolution Prolétarienne Mondiale, chargée d'ensevelir pour toujours le fétide parasite impérialiste.
2. LE REVISIONNISME PRACHANDISTE ET LA NECESSITE DE L'INTERNATIONALE COMMUNISTE DE TYPE NOUVEAU
La situation actuelle confirme que l'agonie troublée du capitalisme impérialiste a rendu nécessaire une nouvelle forme d'opportunisme pour oxygéner son état de décomposition sur toute la planète.
Cette forme d'opportunisme, c'est le prachandisme surgi au sein du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste - MRI - qui par son contenu idéologique et politique est de l'opportunisme de droite, du révisionnisme du 21è siècle, qui s'est uni avec le réformisme mondial pour montrer l'impérialisme sous un jour favorable, pour nier l'actualité de la révolution prolétarienne mondiale, pour ravaler la façade de la révolution bourgeoise caduque et ériger l'Etat bourgeois en instrument à même de résoudre les problèmes du peuple.
Ce rôle misérable de cinquième colonne du capitalisme impérialiste agonisant a fait du prachandisme le danger principal pour l'unité du Mouvement Communiste International.
Aujourd'hui, il est parfaitement clair que le peuple du Népal, après 10 ans de victorieuse guerre populaire contre la domination impérialiste et son laquais la monarchie féodale, a été trahi par le révisionnisme prachandiste qui a renoncé à la Révolution de Nouvelle Démocratie et qui aujourd'hui prétend accrocher tout l'espoir du peuple au porte-manteau de la révolution bourgeoise caduque, de l'Etat bourgeois réactionnaire et de la fallacieuse démocratie bourgeoise.
Le peuple trompé a permis le triomphe électoral du parti prachandiste, qui s'apprête à passer d'une pratique ministérielle au sein de l'Etat réactionnaire (forme d'opportunisme dénoncée et condamnée depuis l'époque de la IIème Internationale) à sa transformation en parti de gouvernement au sein de l'Etat bourgeois, ce qui lui a valu le soutien de la bourgeoisie impérialiste, celui des partis révisionnistes anciens et nouveaux, et sûrement aussi celui de la monarchie détrônée elle-même, vers laquelle les prachandistes commencent à étendre leur embrassade conciliatrice.
Parmi eux, le MRI et nombre de ses partis dirigés par Bob Avakian du Parti Communiste Révolutionnaire des Etats-Unis (RCP-USA) ont abandonné leur silence pour se pacer de plain pied dans le marais, assumant ainsi la forme d'opportunisme qui dans l'histoire du mouvement ouvrier a été la plus dangereuse pour sa conscience : le centrisme.
Dans le cas présent, il s'agit de la conciliation entre le marxisme-léninisme-maoïsme et le révisionnisme prachandiste, pour le compte duquel le centrisme du MRI et de ses adeptes est le meilleur auxiliaire.
Une telle conduite confirme la banqueroute du MRI et la nécessité de marcher, au milieu du combat contre le révisionnisme prachandiste, vers une nouvelle Conférence Internationale des marxistes-léninistes-maoïstes capable de débroussailler le chemin vers l'Internationale Communiste de type nouveau, en tant qu'instrument principal de la Révolution Prolétarienne Mondiale.
Regardant dans cette direction, divers partis, prganisations et camarades marxistes-léninistes-maoïstes tiennent fermement leur position de lutte contre le révisionnisme prachandiste, en dénonçant ses fourberies politiques et détruisant sa base théorique révisionniste, comme l'a bien fait l'Union Ouvrière Communiste (MLM) dans sa revue Revolución Obrera et son organe théorique Negación de la Negación dont le numéro 3 a constitué un grand triomphe théorique du marxisme révolutionnaire sur le révisionnisme du 21è siècle.
3. DANS LA SOCIETE COLOMBIENNE, LA SAISON DES TEMPETES SE RAPPROCHE
En Colombie, pays capitaliste enchaîné au système impérialiste mondiale en tant que pays opprimé, le résultat de la nouvelle crise économique mondiale sera que les contradictions s'aiguiseront encore plus.
SON ECONOMIE PRESENTE DEJA LES SIGNES D'UNE NOUVELLE CRISE DE SURPRODUCTION
Elle est manifeste dans la baisse de la production dans presque toutes les branches de l'économie, dans la faillite ou menace de faillite d'entreprises importantes des branches de l'automobile, du textile, filature, confection et chaussures, de la floriculture, dans la crise de la culture des palmeraies et dans la baisse de la production des cultures traditionnelles.
Et bien que le capital provenant des bénéfices extraordinaires faits dans la branche des psychotropes a joué et jouera un rôle d'auxiliaire pour les différentes branches de l'économie, chose qui a permis d'affermir la domination politique de la bourgeoisie et des propriétaires terriens liés à cette branche, ses ressources ne sont pas inépuisables et la crise, à laquelle cette branche n'échappera pas, fait prévoir que la convulsion sera d'autant plus tonitruante en Colombie.
Le facteur extra-économique de la guerre pour la rente extraordinaire du sol a continué, dans laquelle les bandes se disputent pour la terre déjà expropriée aux pauvres des campagnes. Dans cette lutte, la faction qui tient le pouvoir d'Etat a pris l'avantage et s'apprête à attribuer les terres spoliées à ses bénéficiaires, de façon formelle et légale.
Cette initiative malencontreuse à provoqué la répugnance des masses expropriées, qui jusqu'à maintenant ont soutenu les représentants de la démocratie petite-bourgeoise et l'opportunisme, mais qui seront dorénavant forcées d'accueillir leur allié naturel et seul digne de confiance, le prolétariat, facilitant ainsi la réalisation de l'alliance ouvrière et paysanne.
En outre, les grandes manifestations de février et mars ont montré le refus généralisé et spontané de la guerre réactionnaire et la répudiation populaire autant des groupes para-militaires que des FARC; cependant, l'immense majorité ne comprend pas le fond économique de cette guerre réactionnaire, il est nécessaire d'éclairer cette question pour tracer la ligne de démarcation entre les masses populaires et les seigneurs de la guerre.
Devant la nécessité capitaliste d'étendre le marché dans sa quête de la réalisation de la plus-value, s'il est certain que les exportations de la Colombie vers le Vénézuela - résultat de la faillite de l'industrie aux mains du bolivarianisme - ont servi jusqu'à aujourd'hui à décharger et amoindrir les éclats de la crise, il est tout aussi certain que les exportations commencent déjà à sentir les rigueurs du resserrement de son marché, qui passera de la branche automobile aux autres branches de la production, aiguisant ainsi les frictions entre les bourgeoisies des deux pays.
Si la crise va fouetter la bourgeoisie, ses effets seront désastreux pour la petite-bourgeoisie, avec la faillite et la ruine massive des producteurs et commerçants petits et moyens des villes comme des campagnes; et ses rêves, alimentés jusqu'à aujourd'hui par la croissance de l'économie et par les différents gouvernements au moyen du crédit - afin que le petite bourgeoisie soutienne la domination de la bourgeoisie et des propriétaires terriens - sauteront à pieds joints dans le précipice de la crise, l'approchant elle aussi, en masse, des rangs de la révolution.
Et si la crise causera des dégâts parmi les classes possédantes et exploiteuses, ses conséquences seront dévastatrices pour la classe ouvrière, sur la dos de laquelle, comme toujours, la bourgeoisie tentera de la décharger, par la fermeture d'entreprises, les licenciements massifs, la baisse des salaires, généralisant la faim et la misère, mais généralisant en même temps la résistance et la révolte des travailleurs.
LA CRISE ECONOMIQUE EXACERBE TOUTES LES CONTRADICTIONS SOCIALES
La crise aiguisera les contradictions parmi les classes qui vivent du travail d'autrui, en ruinant une section des exploiteurs à l'avantage d'une minorité monopoliste, de plus en plus petite. Par conséquent, la division au sein des classes dominantes s'approfondira, ce qui les affaiblira et améliorera les conditions pour la lutte révolutionnaire indépendante de la classe ouvrière.
La crise approfondira les contradictions entre les classes exploiteuses des pays de la région et entre les différents centres de pouvoir impérialiste, puisque chacun cherchera le chemin de sa survie parasitaire au détriment de ses concurrents. La dispute pour les zones d'influence, pour les marchés, pour les sources de matières premières et y compris pour la force de travail, aiguisera les contradictions entre les puissances impérialistes et entre les régimes et bourgeoisies latino-américaines.
La possibilité d'une guerre internationale régionale est latente, les bourgeoisies latino-américaines considèrent cette issue et sont en train de s'y préparer.
Et si la crise doit aiguiser les contradictions au sein des exploiteurs eux-mêmes, à plus forte raison doit-elle aggraver la contradiction antagonique entre exploités et exploiteurs, surtout entre les deux classes fondamentales de la société : la bourgeoisie qui veut décharger sur le dos du prolétariat tout le poids de la crise et le prolétariat qui s'y refuse.
Les choses étant ainsi, la riposte spontanée face aux horreurs de la crise augmentera la révolte populaire et les possibilités de la transformer en lutte révolutionnaire consciente pour le pouvoir politique et le socialisme.
La crise montrera en outre que les conditions d'existence même les plus modestes des masses laborieuses sont incompatibles avec l'existence de la société capitaliste, et que pour cette raison la lutte pour les revendications les plus élémentaires prend les proportions de la lutte pour la révolution et le socialisme.
A cela s'ajoute que le sort des presque 4 millions de personnes déplacées par la guerre contre le peuple, qui jusqu'à aujourd'hui ont été soutenues généreusement par la classe ouvrière, ne pourront plus continuer à compter sur cette expression d'alliance fraternelle et se verront forcés de se joindre à la lutte des millions de prolétaires pour empêcher leur dégradation physique et spirituelle, facilitant ainsi la réalisation de l'Alliance ouvrière et paysanne sur une nouvelle base, et plus nettement, en tant que force principale de la révolution. A cette force puissante, il sera facile d'attirer le reste des masses de la petite-bourgeoisie radicalisée par la ruine.
LA CRISE ECONOMIQUE ET SOCIALE CONTRIBUERA A L'AIGUISEMENT DES CONTRADICTIONS POLITIQUES
Tout indique que la crise du régime d'Uribe continuera de s'aggraver, tant avec ses maîtres et associés impérialistes qu'avec les classes dominantes et cela créera de nouvelles fissures en leur sein. C'est ainsi que, devant sa faiblesse croissante, le régime recourra au terrorisme de façon plus ouverte, autant contre l'opposition officielle que contre le mouvement ouvrier et populaire.
La crise économique et les mesures anti-populaires du régime polariseront la contradiction entre lui et les masses laborieuses, contradiction qui mûrit dans sa tendance vers la grève politique de masse, comme on peut l'observer dans les tentatives faites lors des révoltes dans la ville de Facatativa, dans les grandes palmeraies de la région du Magdalena Moyen, et dans celles qui se préparent dans les plantations de canne à sucre des départements de Cauca et du Val de Cauca.
L'aspect principal du développement du mouvement de masses ces derniers mois a été que les Grèves Politiques ont été à chaque fois plus conscientes et organisées : l'unité des masses se fait autour de griefs concrets, ayant comme noyau les aspirations ouvrières; la bataille est organisée de façon consciente (barricades, blocages de routes, armement, combattants, etc.); on décide de se mettre grève en Assemblées Générales ouvrières et populaires; on désigne en assemblée les négociateurs et de même on y décide leur conduite à suivre.
Telles sont les caractéristiques, par exemple, des grèves dans le Magdalena Moyen qui ont commencé en grèves économiques et se sont transformées en de vraies grèves politiques.
Un des traits distinctifs les plus importants du mouvement révolutionnaire de masses, c'est la participation croissante de la jeunesse et en particulier des étudiants; jeunesse qui a donné des preuves authentiques de ténacité et de persévérance dans la lutte pour la défense de l'éducation pour le peuple et contre le terrorisme d'Etat, de même qu'elle a donné de grandes preuves de générosité en agissant en solidarité avec les ouvriers, en marchant avec les indigènes et les paysans, en se faisant l'écho des problèmes les plus sensibles vécus par tout le peuple travailleur, et en s'engageant en outre aux côtés de la lutte politique révolutionnaire de la classe ouvrière.
C'est une chose à laquelle le prolétariat conscient doit donner une importance spéciale dans ses plans immédiats et à venir.
Pris dans son ensemble, on peut dire que le mouvement spontané des masses continue son essor, en défiant le terrorisme d'Etat, en se séparant de la tactique politicienne des réformistes et en s'approchant de plus ne plus de la tactique révolutionnaire de la Grève Politique de Masses, facilitant ainsi l'activité politique ouverte et indépendante, qui doit être stimulée avec plus d'ampleur et d'audace par les révolutionnaires, afin que la terreur étatique soit freinée par le mouvement révolutionnaire des masses lui-même dans le combat pour ses revendications immédiates et sous ses drapeaux immédiats. Le rôle joué par les comités de lutte dans cette avancée est importantissime, puisque c'est par son exemple, avec son opiniâtreté et sa persévérance, qu'a été ouverte la voie et tracé le chemin.
Quant aux politiciens libéraux, social-démocrates et opportunistes, s'ils ont jusqu'à aujourd'hui écarté d'importants secteurs des masses ouvrières et paysannes de la lutte révolutionnaire grâce à l'illusion qu'ils pourraient obtenir graduellement et pacifiquement le pouvoir politique et économique et le droit de s'administrer eux- mêmes, au moyen de la conciliation et de la concertation, au moyen de leur participation à la politicaillerie bourgeoise et des « projets autogestionnaires », des « coopératives de travail associé », du « contractualisme syndical »... cette illusion est en train de mourir et sera ensevelie par la crise économique qui fera éclater ouvertement la guerre de classes, écartant du chemin du mouvement des masses la démocratie petite-bourgeoise et l'opportunisme, dans la mesure où les communistes leur expliquent que le régime de l'exploitation capitaliste est la cause la plus profonde des contradictions de la société colombienne, et la révolution socialiste la seule solution à leurs angoisses et problèmes.
4. LES TACHES DU PROLETARIAT REVOLUTIONNAIRE ET DES MASSES POPULAIRES EN COLOMBIE
De toute a situation décrite plus haut ressort le fait que le capitalisme impérialiste est en train de mourir, mais qu'en même temps on a besoin de l'activité révolutionnaire consciente des masses et en particulier que la classe ouvrière s'organise en parti politique indépendant, autant au niveau international que national, afin de pouvoir diriger toute l'énergie, les grands efforts et la révolte des pauvres de la terre pour ensevelir le système fétide et agonisant par la Révolution Prolétarienne Mondiale.
Par conséquent, le prolétariat révolutionnaire en Colombie doit rester ferme dans son virage tactique, en donnant la primauté aux tâches internationales sans abandonner les tâches et responsabilités de la lutte de la classe ouvrière dans le pays, en luttant pour tirer le meilleur profit révolutionnaire des contradictions que déclenchera la nouvelle crise économique du capitalisme impérialiste à l'agonie.
LES TACHES INTERNATIONALISTES
Le prolétariat mondial et les masses laborieuses doivent savoir que la cause et le responsable unique des souffrances de la société, de la faim, du chômage, des licenciements, de la mortalité ouvrière et de la destruction de la nature, c'est le capitalisme impérialiste - autant son système agonisant que sa bourgeoisie parasitaire - qui est complètement incompatible avec l'existence de la société.
Voilà l'une des tâches les plus importantes de l'agitation et de la propagande des communistes.
Devant le désastre mondial causé par l'impérialisme, sont sans valeur les suppliques adressées à ces mêmes capitalistes, les cataplasmes philanthropiques et réformistes sur les plaies de son système, ni les prêches écologistes. On en peut sauver la société et la nature que si le pouvoir économique et politique du capitalisme impérialiste est détruit, et la seule voie réelle, actuelle et possible pour vaincre et ensevelir l'impérialisme, c'est la Révolution Prolétarienne Mondiale.
D'où la nécessité pour le prolétariat révolutionnaire et les masses de rejeter les rafistolages réformistes et alternatifs de la bourgeoisie socialisante et du révisionnisme prachandiste du 21è siècle, avec ses défenseurs centristes du Mouvement Révolutionnaire Intenationaliste - MRI, qui en vacillant devant l'impérialisme ont abandonné la lutte pour la révolution prolétarienne mondiale pour se consacrer à la résistance mondiale à l'impérialisme.
Le prolétariat n'a rien à sauver du capitalisme, sa mission est de renverser tout le pouvoir politique et économique du capital au moyen de sa lutte politique révolutionnaire, en détruisant par la racine et pour toujours le système capitaliste de l'exploitation salariée. D'où la tâche du prolétariat conscient d'appeler la classe à faire confiance à la révolution et non aux capitalistes. A eux de payer les pots cassés de leur crise.
L'aggravation de toutes les contradictions de l'impérialisme, et surtout de sa contradiction principale mondiale entre le prolétariat et la bourgeoisie, laboure le terrain et forme une condition magnifique pour contribuer au maximum à la construction de l'unité idéologique, politique et organisationnelle du prolétariat, autant au niveau international qu'au niveau du pays.
L'Union ouvrière Communiste (MLM), fidèle à son devoir internationaliste prolétarien, réaffirme son engagement envers la nécessité inéludable de battre le révisionnisme prachandiste, ennemi principal de l'unité du Mouvement Communiste International, appelle les véritables marxistes-léninistes-maoïstes du monde à serrer les rangs dans ce combat, dispose ses forces et s'engage à faire tout les efforts politiques, organisationnels et matériels pour avancer vers la Conférence Internationale des marxistes- léninistes-maoïstes.
Ainsi, elle s'engage à intensifier la dénonciation politique du prachandisme, en train de se transformer en parti de gouvernement de l'Etat bnourgeois au Népal, et pour cette raison, en exécutant de la dictaure des exploiteurs.
Elle donnera également la priorité à la lutte idéologique contre les théories du centre ou du marais, qui dans leur prétension de concilier le marxisme-léninisme-maoïsme avec le révisionnisme prachandiste, se sont transformées en force de soutien, de justification et de défense de celui-ci, semant la confusion parmi les masses ouvrières et dans le Mouvement Communiste International.
En même temps, l'UOC (MLM) continuera la lutte contre les thèses révisionnistes du prachandisme sur les questions de dond concernant l'impérialisme et l'Internationale Communiste.
LES TÂCHES NATIONALES
Dans les conditions de crise politique du régime et du surgissement de la crise économique, la tâche des communistes et des révolutionnaires authentiques est de diriger les combats du prolétariat et des masses populaires, de les amplifier, de les approfondir, des les grouper, de les transformer en une offensive, en de véritables combats politiques pour arracher aux ennemis de classe les aspirations immédiates des travailleurs, en liant ces combats à l'objectif final de la destruction de tout le pouvoir du capital.
Etant donné leur rôle de sauveteurs du capitalisme et de l'ordre de la bourgeoisie, il est nécessaire d'isoler l'influence pernicieuse de l'opportunisme pour transformer la lutte révolutionnaire des masses en un seul et puissant mouvement, en une Grève Politique de Masses.
Pour cette raison, le prolétariat ne peut pas marcher derrière les politiciens libéraux et « polistes » qui devant l'effondrement du régime para-militaire chercheront un changement de marionnette pour que tout continue comme avant ou pire qu'avant, au nom d'un « Etat social de droit » et qui devant la crise et l'effondrement du capitalisme, proposeront des replâtrages de l'appareil productif en invoquant la « défense de la production nationale » pour accourir à l'aide des capitalistes exploiteurs.
Isoler l'opportunisme, tel et et reste la direction du coup principal dans notre tactique.
La situation objective poussera les masses ouvrières dans la lutte et facilitera l'assimilation de leur programme socialiste, en tant que seule voie de sortie devant les abominations crées par la crise, il s'ensuit que les prolétaires révolutionnaires doivent porter leurs plus grands efforts vers la diffusion et l'explication de la révolution en Colombie par tous les moyens.
Afin que les masses ouvrières puissent affronter et empêcher la vague de licenciements et lutter pour la hausse générale des salaires, ainsi que pour la stabilité du poste de travail et la titularisation des ouvriers temporaires, les communistes et révolutionnaires doivent s'emparer fermement de la tâche de développer une nouvelle offensive pour la restructuration du mouvement syndical, autant dans les vieilles organisations existantes où se ravive la lutte des classes et se conquiert l'indépendance de classe que dans les nouvelles organisations crées dès le départ sous cette orientation, et au plus près de leur organisation de parti.
Face aux horreurs que sont les licenciements massifs et la faim qui résultera de la crise, les prolétaires révolutionnaires doivent prendre l'initiative pour que l'armée des travailleurs licenciés devienne une armée des combattants de la révolution socialiste, au moyen de leur mobilisation contre la faim, pour l'emploi, les aides aux chômeurs et la sécurité sociale.
Puisque les conditions pour l'activité politique ouverte s'améliorent, étant donné la faiblesse du régime et l'aiguisement des contradictions sociales, les communistes et révolutionnaires doivent maintenir fermement la tactique de la Grève Politique de Masses contre le régime d'Uribe et pour la Révolution Socialiste, en persévérant dans la proposition de formes indépendantes de lutte et d'organisation, et en prévision d'une radicalisation générale du régime, faire les changements nécessaires pour donner continuité au mouvement révolutionnaire des masses.
Par conséquent, ils doivent contribuer par tous les moyens à la conscience, au développement et à la généralisation des formes de lutte et d'organisation les plus révolutionnaires inventées par les masses.
Amplifier et intensifier la diffusion dans tout le peuple de la Plateforme Tactique de la Grève Politique de Masses.
Persister à appeler tous les révolutionnaires à participer à la lutte politique ouverte contre le régime d'Uribe et la politicaillerie opportuniste, parce que le silence et la passivité favorisent le réformisme et affaiblissent la révolution.
Et persévérer dans la dénonciation politique vivante de l'Etat pourri de la bourgeoisie, des propriétaires terriens et de l'impérialisme, et de sa fausse démocratie pour le peuple, en insistant sur la consigne : « contre le régime d'Uribe et pour la Révolution Socialiste : a bas l'Etat bourgeois pourri .Vive le futur Etat ouvrier et paysan ».
L'organisation de l'Union Ouvrière Communiste (MLM) doit de son côté faire provision de toutes ses forces au moyen de la Camapgne d'Organisation « organiser tous les syndicalistes » afin de renforcer tous ses instruments et institutions et l'organisation du parti elle-même, afin de se tremper en tant qu'avant-garde des prolétaires dans le fracas des nouveaux combats, et affiner la discrétion conspirative sévère pour garantir la continuité du mouvement.
Finalement, si la crise du régime parvient à se transformer en une crise politique générale et que celle-ci coïncide avec un soulèvement populaire, les communistes et révolutionnaires authentiques doivent s'efforcer de placer le prolétariat à la tête de tout le peuple pour la destruction du vieil Etat pourri des exploiteurs et pour l'établissement du nouvel Etat des ouvriers et paysans.
Le manque de préparation ou le manque de forces pour un événement de cette ampleur ne peuvent pas être des excuses, parce que c'est au milieu de ces combats que se forgera l'organisation et qu'elle acquerra l'expérience qu'il faut pour accomplir son devoir de communiste.
Donc, quand viendra le moment décisif d'une crise révolutionnaire, sera mis à l'ordre du jour l'insurrection ouvrière et populaire.